En-vain l'efprit eft plein d'une noble vigueur, Du Merite éclatant cette fombre Rivale Ne defcendons jamais dans ces lâches intrigues. C'eft peu d'eftre agreable & charmant dans un livre ; Travaillez pour la gloire, & qu'un fordide gain Je fçai qu'un noble Efprit peut fans honte & fans crime Mais je ne puis fouffrir ces Auteurs renommés Avant que la Raifon s'expliquant par la voix Mais du Difcours enfin l'harmonieuse adreffe G } Qu'aux Qu'aux accens, dont Orphée emplit les mons de Thra ce, Les Tygres amollis dépouilloient leur audace: Qu'aux accords d'Amphion les pierres fe mouvoient, Bien toft reffufcitant les Heros des vieux âges Des champs trop pareffeux vint hafter les moiflons. Fut à l'aide des vers aux Mortels annoncée, Apollon ne promet qu'un nom & des lauriers. Mais, quoi dans la difette une Muse affamée Goufte Goufte peu d'Hélicon les douces promenades. Ileft vrai: mais enfin cette affreuse disgrace Et que craindre en ce fiecle, où toûjours les beaux Arts Mufes, dictés fa gloire à tous vos Nourriffons. Mais tandis que je parle, une gloire nouvelle Auteurs, pour les chanter, redoublez vos transports. Le fujet ne veut pas de vulgaires efforts. Pour moi qui jufqu'ici nouri dans la Satyre, LE |