Oeuvres complètes de Voltaire: Notice sur Voltaire. Théatre

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Hachette, 1859
 

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Popular passages

Page 410 - C'est ma seule prison qui t'a ravi ta foi. Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines! C'est le sang de...
Page 68 - Et que de leurs festons ces victimes ornées Des humains dans leurs flancs portent les destinées? Non, non : chercher ainsi l'obscure vérité, C'est usurper les droits de la Divinité. Nos prêtres ne sont point ce qu'un vain peuple pense : Notre crédulité fait toute leur science.
Page xi - Ce temps profane est tout fait pour mes mœurs. J'aime le luxe, et même la mollesse, Tous les plaisirs, les arts de toute espèce, La propreté, le goût, les ornements: Tout honnête homme a de tels sentiments.
Page 390 - Je le vois trop ; les soins qu'on prend de notre enfance Forment nos sentiments, nos mœurs, notre croyance. J'eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux.
Page 110 - Moi qui, contre l'amour fièrement révolté, Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté; Qui des faibles mortels déplorant les naufrages, Pensais toujours du bord contempler les orages; Asservi maintenant sous la commune loi, Par quel trouble me vois-je emporté loin de moi!
Page xxxiv - Je me serais gardé de briser mon chef-d'œuvre. Celui que dans Athène eût adoré la Grèce , Que dans Rome à sa table Auguste eût fait asseoir , Nos Césars d'aujourd'hui n'ont pas voulu le voir, Et monsieur de Beaumont lui refuse une messe. Oui , vous avez raison , Monsieur de Saint-Sulpice : Eh! pourquoi l'enterrer? N'est-il pas immortel? A ce divin génie on peut, sans injustice, Refuser un tombeau , mais non pas un autel.
Page 40 - II reçoit cette force heureuse Qui l'élève au plus haut degré. Telle , dans des canaux pressée, Avec plus de force élancée, L'onde s'élève dans les airs ; Et la règle , qui semble austère, N'est qu'nn art plus certain de plaire , Inséparable des beaux vers.
Page 39 - Le génie de notre langue est la clarté et l'élégance; nous ne permettons nulle licence à notre poésie, qui doit marcher , comme notre prose , dans l'ordre précis de nos idées. Nous avons donc un besoin essentiel du retour des mêmes . sons pour que notre poésie ne soit pas confondue avec la prose.
Page 110 - Présente, je vous fuis; absente, je vous trouve; Dans le fond des forêts votre image me suit; La lumière du jour, les ombres de la nuit, Tout retrace à mes yeux les charmes que j'évite; Tout vous livre à l'envi le rebelle tfïppolyte. Moi-même, pour tout fruit de mes soins superflus, Maintenant je me cherche, et ne me trouve plus; Mon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune...
Page 39 - Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je? mon père y tient l'urne fatale; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains : .ii nos juge aux enfers tous les pâles humains.

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