Ouvrages du méme Auteur, publiés par la Librairie TREUTTEL et Würtz. HISTOIRE DES FRANÇAIS; in-8°. tomes 1 à 12. Paris, 1821 à 1828..... .... 96 fr. Le même ouvrage, sur papier vélin superfin... 192 fr. HISTOIRE DES RÉPUBLIQUES ITALIENNES DU MOYEN AGE; nouvelle édition, revue et corrigée. 16 vol. in-8°. Paris, 1826...... 112 fr. De la Littérature du MiDI DE L'EUROPE; nouvelle édition, revue et corrigée. 4 vol. in-8°. Paris, 1829. 28 fr. JULIA SEVERA, ou l'An quatre cent quatre-vingt-douze (Tableau des Mœurs et des Usages à l'époque de l'établissement de Clovis dans les Gaules). 3 vol. in-12. Paris, 1822.. 7 fr. 50 c. DES FRANÇAIS, PAR J. C. L. SIMONDE DE SISMONDI, TOME QUATORZIÈME. A PARIS, CHEZ TREUTTEL BT WÜRTZ, LIBRAIRES, A STRASBOURG et à LONDRES, même Maison de Commerce. mm. 1831. HISTOIRE DES FRANÇAIS. SUITE DE LA SIXIÈME PARTIE. CHAPITRE XII. Dernières années de Charles VII.-Sa défiance du Dauphin et du duc de Bourgogne.- Condamnation du duc d'Alençon. Mort d'Arthur III de Bretagne. Campagnes en Italie de René d'Anjou et de son fils. - Révolutions d'Angleterre. Mort de Charles VII. — 1457-1461. LA partie brillante du règne de Charles VII, celle qui lui fit donner le surnom de Victorieux, se termine avec la retraite du dauphin, son fils, chez le duc de Bourgogne. Il avoit alors accompli sa cinquante - troisième année, et il avoit régné trente-quatre ans. Durant cette longue période, il avoit effectué ce qu'on auroit d'auTOME XIV. 1 tant moins attendu de lui qu'on l'auroit connu davantage. Sans avoir de talens distingués dans aucun genre, sans avoir ni force de volonté, ni caractère, il avoit reconquis la France, qui étoit presque en entier soumise au joug étranger à l'époque de la mort de son père. Alors on ne le distinguoit que sous le nom du petit roi de Bourges; en 1456 on le reconnoissoit universellement pour le plus grand roi de la chrétienté. Il réunissoit sous sa domination un plus grand nombre de provinces françaises que n'en avoit gouverné aucun de ses prédécesseurs de la race capétienne. Favorisé par les circonstances, par l'incapacité ou les querelles de ses rivaux, par les talens qui s'étoient développés chez ses sujets au milieu des guerres civiles, talens qui lui firent donner à bon droit le surnom de Charles-le-bienServi, il avoit marché à un agrandissement progressif, à un affermissement de son pouvoir, qu'il n'auroit jamais eu lui-même ni la force de désirer, ni la capacité de prévoir. La réunion du Dauphiné, qu'il enlevoit à son fils, fut la dernière de ses conquêtes. Considérée dans ses motifs, ce n'étoit pour lui qu'un acte de foiblesse et de favoritisme; mais dans ses effets elle élargissoit ses frontières, elle affermissoit son autorité, elle avertissoit toujours plus que toute résistance viendroit se briser contre la puissance royale, qu'il avoit rendue absolue. |