Œuvres complètes de Voltaire, avec des notes et une notice sur la vie de Voltaire, Volume 1; Volume 10

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Chez Firmin-Didot Frères, 1843
 

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Popular passages

Page 248 - Je les sacrifie de bon cœur à ceux qui croient augmenter leur réputation en diminuant celle des autres. Je n'ai ni la folie ni la vanité de certains auteurs. Les cabales des gens de lettres me paraissent l'opprobre de la littérature. Je n'en estime cependant pas moins les honnêtes gens qui les cultivent. Les chefs de cabales sont seuls avilis à mes yeux.
Page 384 - Petit à petit chacun s'écartera de l'unité de l'Église, et l'on finira par avoir dans son royaume sa religion, comme sa langue à part. Comme je ne fixe aucune époque à cette prophétie, personne ne pourra me reprendre. Cependant il est très-probable qu'avec le temps les choses prendront le tour que je viens d'indiquer.
Page 286 - ... qu'il faut commencer par détruire ceux qui soufflent l'embrasement du fanatisme au cœur du peuple. Dès que le peuple sera refroidi, les évêques deviendront de petits garçons dont les souverains disposeront, par la suite des temps, comme ils voudront.
Page 276 - Pour moi, qui ne demande ni argent ni bénédiction, j'offre des asiles aux philosophes, pourvu qu'ils soient sages, qu'ils soient aussi pacifiques que le beau titre dont ils se parent le sousentend; car toutes les vérités ensemble qu'ils annoncent ne valent pas le repos de l'âme, seul bien dont les hommes puissent jouir sur l'atome qu'ils habitent. Pour moi, qui suis un raisonneur sans enthousiasme , je désirerais que les hommes fussent raisonnables , et surtout qu'ils fussent tranquilles. Nous...
Page 376 - S'il était sorti de mon école, il ne se serait point fait catholique, et il n'aurait pas vendu ses sujets aux Anglais comme on vend du bétail pour le faire égorger. Ce dernier trait ne s'assimile point avec le caractère d'un prince qui s'érige en précepteur des souverains. La passion d'un intérêt sordide est l'unique cause de cette indigne démarche. Je plains ces pauvres Hessois, qui termineront aussi malheureusement qu'inutilement leur carrière en Amérique. Nous avons appris également...
Page 318 - Sire, le fondateur d'une très -grande puissance; vous tenez un des bras de la balance de l'Europe, et la Russie devient un nouveau monde. Comme tout est changé ! et que je me sais bon gré d'avoir vécu pour voir tous ces grands événements!
Page 248 - Quand on ne voit pas, c'est qu'on ne veut pas tout voir; mais, si vous poussez l'affaire à bout, je ferai tout imprimer, et l'on verra que, si vos ouvrages méritent qu'on vous érige des statues, votre conduite vous mériterait des chaînes. L'éditeur est interrogé, il a tout déclaré.
Page 275 - Le vulgaire ne mérite pas d'être éclairé ; et si votre parlement a sévi contre ce malheureux jeune homme qui a frappé le signe que les chrétiens révèrent comme le symbole de leur salut, accusez-en les lois du royaume '. C'est selon ces lois que tout magistrat fait serment de juger; il ne peut prononcer -la sentence que selon ce qu'elles contiennent; et il n'ya de ressource pour l'accusé qu'en prouvant qu'il n'est pas dans le cas de la loi. Si vous me demandiez...
Page 155 - S'il faut qu'Emilie accompagne Apollon, j'y consens; mais, si je puis vous voir seul, je préférerai le dernier. Je serais trop ébloui, je ne pourrais soutenir tant d'éclat à la fois ; il me faudrait le voile de Moïse pour tempérer les rayons mêlés de vos divinités. Pour le coup, mon cher Voltaire, si je suis surchargé d'affaires, je travaille sans relâche; mais je vous prie de m'accorder suspension d'armes.
Page 288 - ... pas parmi nous. Vous pouvez vous servir de nos imprimeurs selon vos désirs ; ils jouissent d'une liberté entière; et comme ils sont liés avec ceux de Hollande, de France et d'Allemagne, je ne doute pas qu'ils n'aient des voies pour faire passer les livres où ils le jugent à propos.

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