IL ne va plus être question de Ventriloques qui ont éxifté de pefer les témoignages des Écri Seconde. Part. A ni vains, qui en ont vu ou parlé. On va les entendre en perfonne, & il ne tiendra qu'à nos contempo÷ rains d'en vérifier les Faits par eux-mêmes. Le premier, qui va paroître, eft un homme plein d'efprit & de lumières, faifant à Vienne en Autriche, où eft fa réfidence, l'agrément & le charme des Sociétés, qui ont le bonheur de le pofféder. La lettre, dont il m'a honoré, eft datée de Vienne, le 20 Mars 1770, & fignée FERD, Baron de Mengen,de Horde, Lieutenant-Colonel, demeurant dans le Palais de S. A. S. Monseigneur le Prince Venzel de Lichtenstein. TÉMOIGNAGE DE M. LE BARON DE MENGEN, Ventriloque de la première Claffe, actuellement vivant à Vienne en Autriche, où il fait la réfidence. Mai 1770. JE venois de faire ma première obfervation fur le Sieur SaintGille,à Saint-Germain-en-Laye(a); lorfqu'on me parla d'un autre Ventriloque, actuellement éxiftant à Vienne en Autriche. Le de graves Trait,que je vais en rapporter, mandoit des Témoins auffi qu'il me parut étrange. M. le Baron de Gleichein, alors Envoyé de Danemark en France (6), & M. le Baron de Sikingen actuellement Miniftre de l'Électeur Palatin à la même Cour m'en ont certifié la vérité, comme témoins oculaires & auriculaires. Ils étoient à la Cour de Bareith, en 1757, avec feu le Prince de Deux-Ponts, Général au fervice de la Reine de Hongrie, & M. le Baron de Mengen, fervant fous fes ordres en qualité de Lieutenant-Colonel, « M. le Baron de Mengen, dit le Prince de DeuxPonts, on dit que vous avez un talent bien fingulier? Tout (b) En Février 1770. |