véritables Poffeffions, ou de purs Artifices du Démon, & l'on s'appercevra d'abord que tout cela eft fort équivoque. Mais, puifque les Ventriloques, nos contemporains, font, naturellement ou par art, tout ce que l'on attribuoit aux Démons dans les éxemples cités, il eft démontré que le malin-Efprit n'y avoit aucune part. Car, dès que la Nature ou l'Art font une chofe, il n'y a plus rien de furnaturel dans cette opération. Ainfi on ne doit pas conclure, de tout ce que nous avons dit, qu'il n'y a ni Démons ni Poffeffions de Démons, mais simpledans les éxemples rapportés cy-deffus, bien loin d'y voir des Traces de Démons ou de Poffeffions, on n'y apperçoit que des Ventriloques,desArtifices ment que, purement humains, que des Ames fimples ou ignorantes ont pris, & prennent encore aujourd'hui, pour de vrais Miracles, ou pour des effets au-deffus de la Nature. Fin de la Première Partie. CHAPITRE PREMIER. Occafion de cet Ouvrage. Précautions contre les piéges. Obfervation faite fur un Ventriloque, LETTRE de l'Auteur à M. Saint Gille, Marchand Epicier à 3 14 NOTES ET REMARQUES fur le premier Chapitre du Ven- triloque, Lettre de M. D'ARTUS, Capi- 211 27 |