ment de me le faire remarquer. Comme mes intentions font pures, la Docilité eft une vertu qui me coûte fort peu. J'apprends tous les jours, & depuis long-temps, que les vues faufles font, bien plus que les vraies, l'Apanage de l'Hu manité. Mon unique but a été d'éclairer mes femblables,fur une caufe d'illufion & de fuperftition très - redoutable & très-difficile à découvrir, &, au cas que j'y aie réüffi, d'acquérir par-là quelques 'Droits fur leur Eftime. II. REMARQUE. TOUTES les Pièces justificatives de cet Ouvrage ont été vérifiées dans leurs fources mêmes. On ne s'en eft aucunement rapporté à des Citations d'Auteurs, quelquefois très- fauffes , affez fouvent altérées, & prefque toujours ou mal lues ou mal entendues. Et je déclare bien volontiers qu'en cette partie, M. de la Forgue, ancien SousBibliothécaire de la Bibliothèque Mazarine, m'a rendu de très-bons Offices. C'eft un Furet fagace (*), qui sent de très loin le Gîte d'un Paffage, (*) Sagace,.... Du Latin Sagax, qui a le nez fin. Puifque nous avons le fubftantif Sagacité, pourquoi n'en pas adopter l'adjectif Sagace ? En évitant les Phrases, on évite la Diffusion: ce feroit donc, pour notre Langue, un Mot de plus & un Vice de moins. ATTESTATION DE M. SAINT-GILLE. JE, fouffigné, attefte que tout le fond des Scênes que j'ai données, par mon Talent de Ventriloque, & que M. De la Chapelle a narrées ou décrites, dans fon Ouvrage intitulé le Ventriloque ou l'Engastrimythe, est conforme à la plus éxacte vérité. A Saint-Germain-en-Laye, ce 12 Mai 1771. SAINT-GILLE. LE VENTRILOQUE, |