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BALEARES INSULÆ. t. I, p. 292, col. a.

Ces îles fituées à l'eft de l'Hifpanie, doivent être étudiées à la fin de tout cet article. J'y donne l'étymologie de leur nom, & la distinction qui fut faite entre elles, de Balearis major, & Balearis minor. Je fais connoître les habitans par leurs moeurs, & les rapports qu'ils eurent avec les Romains.

ITALIA.

ITALIA. t. II, p. 203, col. a. Voyez d'abord peut-être les tableaux, p. 224 & fuiv. Je les ai compofés pour aider ceux qui voudroient étudier cette partie de la géographie ancienne avec méthode.

Cette partie de l'Europe eft certainement une de celles qu'il nous importe le plus de connoître dans l'antiquité.

Afin de préfenter un apperçu affez jufte des connoiffances géographiques, à la fin de la république, j'ai d'abord traité de l'Italie, d'après Strabon, puis felon Pline, enfin selon Ptolémée. Le fecond de ces auteurs divifoit l'Italie par régions.

Mais les anciens divisèrent pendant long-temps en trois parties très-diftin&tes, la Gaule cis-alpine, au nord; l'Italie proprement dite, au milieu; & la grande Grèce, au fud. Si donc on vouloit étudier l'Italie d'après cette divifion, il faudroit confulter les articles fuivans. Mais, avant tout, je remarque que j'ai mis après l'article Gallia trans-alpina qui eft notre Gaule, l'article cis-alpina qui eft la partie feptentrionale de l'Italie.

J'aurois dû dire que cette Gaule cis-alpine, nommée ainfi par rapport aux Romains, étoit divifée en trans-padane & en cis-padane, & qu'elle avoit pris ces noms du Padus ou Po, qui la féparoit de l'ouest à l'eft en deux parties, l'une feptentrionale, & l'autre méridionale. Entre les peuples qu'il faut connoître dans la Gaule cis-alpine, je diftingue : 1o. Dans la Gaule trans-padane,

Les Salaffes, les Infubriens, les Cénomans & les Orobiens. Voyez SALASSES, t. III, p. 31, col. a.

Ces peuples étoient Gaulois, & leur hiftoire eft liée à celle des Romains, à cause de la vigoureuse réfiftance qu'ils firent pour le maintien de leur liberté. Il doit en résulter un grand principe en politique; c'eft de ne jamais fouffrir qu'une puiffance augmente affez fes forces pour fe faire craindre de fes voifins. Comment ne frémiroit-on pas d'horreur en voyant 40000 Salaffes enlevés de leurs foyers par leurs barbares vainqueurs, & 36000 de ces malheureux vendus comme efclaves, pendant que 4000, incorporés dans les troupes, étoient obligés de concourir à d'autres actes de tyrannie.

INSUBRES. t. II, p. 189, col. b. Ces peuples étoient Gaulois d'origine; leur capitale étoit Mediclanum.

CENOMANI. t. I, p. 463, col. b.

Cet article, ainfi que le précédent, appartient autant aux Gaulois qu'à l'Italie & aux Romains; malheureusement on n'a aucun détail fur leur hiftoire.

OROBII. t. II, p. 477, col, b.

Ce peuple diffère des précédens en ce qu'il n'étoit pas Gaulois d'origine. L'étymologie de leur nom eft curieufe en ce qu'elle annonce en grec un peuple qui vit fur les montagnes, & que le nom de leur ville, Bergomum, fignifie en langue feptentrionale, en celle tudesque, par exemple, une habitation fur les montagnes. Voyez BERGOMUM. t. I, P. 314, col. b.

TICINUM & TICINUS, fleuve. t. III, p. 356 & 357, col. b. & a.

Ces deux articles font intéreffans à caufe de la célèbre bataille de ce nom gagnée par Annibal fur les Romains. On y apprendra de plus quelle eft l'origine du nom de Pavie célèbre auffi dans notre hiftoire par la perte d'une bataille.

Le Po, appelé par les Grecs Heridanus, féparoit la Gaule trans-padane de la Gaule cis-padane.

PADUS fleuve. t. II, p. 486, col. b.

Cet article renferme un petit extrait d'un mémoire de Carena. On y trouve quelque chofe d'intéreffant fur les îles Électrides des anciens & fur la fable de la chûte de Phaeton: ce fecond fait appartient à la fable, le premier à l'hiftoire naturelle.

VENETIA. t. III, p. 491. Ce pays, qui avoit pris fon nom des Hénètes, prononcés par les Latins, Vénètes, comprenoit à-peu-près tout l'état de Venise actuel. Il commençoit au lac Benacus, t. I, p. 310, col. a, & au Mincius, t. II, p. 385, col. b, qui en fortoit.

Les principaux fleuves étoient le Medoacus, t. II, p. 358, col. a, qui en fortoit; & le Plavis, t. II, p. 589, col. a.

Les principales villes de la Vénétie étoient Hadria, t. II, p. 82, col. b; Atefte, t. I, p. 239, col. b; Patavium, t. II, p. 512, col. a, beaucoup plus célèbre, ainfi que Ja fuivante, Verona, t. III, p. 496.

CARNIA & CARNI. t. I, p. 417, col. b. Ce pays peut être joint à la Vénétie. Il est probable que la partie méridionale portoit le nom de Vénétie, & que, pendant long-temps au moins, ce fut la partie montagneufe où étoient les Carni, qui porta feule le nom de Carnie. Les montagnes qui étoient au nord portoient le nom d'Alpes Carniques. A la vérité, on leur donna auffi le nom d'Alpes Juliennes, parce que Jules-Céfar y avoit fait pratiquer une route. Feftus rapporte cependant que cette voie ne fut alors que commencée, mais qu'elle fut achevée par Augufte lorfqu'il voulut porter la guerre en Illyrie.

Les villes les plus confidérables étoient Aquileia, t. I, p. 174, col. a; & Forum Julii, t. I, p. 663, col. a.

N. B. Il y a une faute d'impreffion: ville de la Cardie, lifez de la Carnie, & Julium Carnicum, t. II, p. 240, col. b.

HISTRIA. t. II, p. 144, col. a. L'Hiftrie y confinoit à l'eft, mais n'étoit pas comprise dans l'Italie. Je ne la joins ici à la Carnie que parce qu'actuellement elle eft en partie de

l'état de Venife.

Les principales villes étoient Tergefte, t. III, p. 316, col. a; & Pola, t. II, p. 591, col. b.

Je vais rentrer actuellement dans le pays appelé proprement l'Italie; mais encore faut-il parler de la Ligurie que les Romains ne comprirent pas d'abord dans cette partie de l'Eutrope, parce qu'ils n'en connoiffoient pas bien ni la fituation ni l'étendue.

LIGURIA & LIGURES. t. II, p. 277, col. b. Ces peuples dûrent leur nom, felon MM. Cazena & Gébelin, à deux mots Celtes qui fignifient près des eaux, li & lin fignifiant l'eau, & gur, ger, près, voifin. Ils s'étendoient le long de la côte, fur toute la rivière de Gênes, mais ils pénétroient bien plus avant dans le pays, & s'avançoient jufqu'au Po.

J'ai indiqué à cet article quels en étoient les principaux fleuves & les principales villes; ainfi je ne les répéterai point ici.

ETRURIA, ETRUSCI. t. I, p. 645, col. b. Le peu que l'on fait de ce pays dans la très-haute antiquité, a été recueilli dans un ouvrage très-favant intitulé Etruria regalis. Je m'en fuis aidé dans tout cet article: quant à quelques, étymologies, je les dois à l'amitié de feu Court de Gébelin. Mais je n'ai pas indiqué à la fuite du grand article les articles particuliers que l'on peut confulter; je vais les placer ici.

Les principaux fleuves étoient l'Arnus t. I, p. 214, col. a, l'Umbro.

N. B. Le nom de ce fleuve ne fe trouve pas à la place qu'il devroit occuper, t. III, p. 599. Il y auroit eu peu de chofes à en dire. Voici l'article que l'on y pourra placer quelque jour: UMBRO (l'Ombrone) fleuve de l'Etrurie: il commence au nord-est de Sena, & venoit fe jeter dans la mer par le fud-oueft de Ruffella. Pline en parle comme d'un fleuve propre à la navigation.

Le Clanis, t. I, p. 506, col. a, le Tiberis ou Tibre, t. III, p. 353, col. a. Les principaux lacs étoient le lac Trafimenus, t. III, p. 371, col. b, ou de Trafimène, & le lac Vulfinienfis, t. III, p. 606, col. a, à préfent lac de Bolfena.

Les principales villes étoient les capitales d'autant de cités : les uns en comptent douze, d'autres, feulement dix. Les plus célèbres entre toutes les villes de l'Etrurie étoient Luna, t. II, p. 289; Pifa, t. II, p. 584, col. b; Luca, t. II, p. 285, col. b; Pifloria, t. II, p. 585, col. b; Florentia, t. I, p. 660, col. b, qui pourtant ne paroît pas avoir appartena aux Étrufques; Fefula, l'une des plus anciennes; Portus Herculis, t. II, p. 602, col.a; Labronis, t. II, p. 245, col. a, actuellement Livourne; Volaterra, t. III, p. 575, col, b; Sena Julia, t. II, p. 239, col. b; Arretium, t. I, p. 215, col. b; Cortona, t. I, p. 537, col. b; Perufia, t. II, p. 534, col. a; Clufium, t. I, p. 510, col. b; Vetulonii, t. III, p.499, col. a, absolument détruite; Populonium, t. II, p. 600, col. b; Cofa, t. I, p. 540, col. b; Vulfinii, t. III, p. 606, col. a; Tarquinii, t. III, p. 218, col. a; Falerii, t. I, p. 655, col. b, Care. J'ajoute à l'étymologie grecque que j'ai donnée d'après Strabon, qu'il en eft une plus naturelle & plus fimple. Dans la plus ancienne langue de l'Europe, en celte, le mot Cer ou Ker fignifioit ville, habitation : le mot Cer ou Care peut très-bien s'en être formé.

VEI. t. III, p. 488, col. a.

UMBRI. t. I, p. 126, col. b. Les Ombriens ou Gombriens étoient une nation feptentrionale. Je vois même que le P. Jacob Duranti, dans fon ouvrage Dell' antico Stato d'Italia,

n'en fait aucune mention; mais il dit que les Sicules, après avoir habité l'Ombrie, s'avancèrent le long de l'Italie, & passèrent enfin en Sicile, L'Ombrie étoit fur la mer Adriatique. C'étoit fur les limites feptentrionales de ce pays, qu'étoit le petit ruiffeau appelé Rubico, t. III, p. 17, col. b ; &, defcendant vers le fud-eft, on trouvoit le Metaurus, t. III, p. 14, col. b.

Les principales villes étoient Ariminium, t. I, p. 208, col. b; Pifaurum, t. II, p. 585, col. a; Fanum Fortunæ, t. I, p. 656, col. a; Urbinum Hortenfe, t. III, p. 601, col. a; Urbinum Metaurenfe, t. II, p. 377, col. b; Forum Sempronii, t. I, p. 662, col. a; Sena Gallica, t. III, p. 93, col. a; Iguvium, t. II, p. 173, col. b; Tiferinum Tiberinum, t. III, P. 357, col. a; Nuceria, t. II, p. 448, col. a; Camerinum, t. I, p. 385, col. b; Tuder, t. III, p. 436, col. a; Spoletium, t. III, p. 160, col. a; Ameria, t. I, p. 127, col. b. PICENUM, t. II, p. 572, col. a. Je préviens que la plupart des villes que je vais nommer ne fe trouvent pas fur la petite carte d'Italie de l'Atlas encyclopédique: au refte, toute la géographie ancienne y a été traitée avec une incurie impardonnable.

Les principaux fleuves étoient la Potentia, t. II, p. 591, col. b; le Truentus, t. II, P. 370, col. a; & l'Aternum, t. I, p. 239, col. b.

Les principales villes étoient Ancona, t. I, p. 141, col. a; Auximum, t. I, p. 274, col. b; Potentia, t. II, p. 604, col. a; Firmum, t. I, p. 659, cot. a; Afculum, t. I, p. 223, col. a; Interamna, t. II, p. 190, col. b; Hadria, t. I, p. 46, col. a.

SABINI. t. III, p. 25, col. a. Ce peuple s'étendoit du fud au nord, beaucoup plus que de l'eft à l'oueft. C'est à tort que fur la carte déjà citée, ils ne font pas féparés des Peligni.

Les principaux fleuves étoient le Nar, t. II, p. 415, col. b; dans la partie feptentrionale le Velinus, t. III, p. 489, col. b, qui paffoit près de Reate', t. II, p. 627, col. b; l'Anio, t. I, p. 147, col. a, qui bornoit le pays au fud. C'est le fleuve qui paffe à Tibur, t. III, P. 354, col. a. J'en indique à-peu-près le cours, parce qu'aucun des noms ne fe trouve fur la carte.

Reate

Les principales villes étoient Nurfia, t. II, p. 452, col. a, tout - à - fait au nord; t. II, p. 627, col. b, qui, fous le nom de Rietti qu'elle porte encore, fir, dans le moyen âge, partie du duché de Spolette; Cutiliæ, t. I, p. 557, co'. b; Cures, t. I, p. 555, col. a; Carfeoli, t. I, p. 420, col. a; Tibur, t. III, p. 354, col. a. SAMNIUM & SAMNITES. t. III, p. 37, col. a, & 36, col. b. J'avertis dans ces articles, que l'on comprenoit différens peuples fous le nom de nations Samnites :

Marfi, t. II, p. 336, col. a. C'étoit chez ce peuple que fe trouvoient le Sagrus & le Liris, t. II, p. 281, col. b, auffi bien que le lac Fucinus ou Fucius, t. I, p. 667, col. a.

Leurs villes principales étoient Marrubium, t. II. p. 335, col. 6, dont il ne refte que des veitiges; Alla Fucentia, t. I, p. 98, col. b. On voit que ce furnom lui venoit de ce qu'elle étoit dans le voifinage du lac Fucin.

Peligni. . II, p. 518, col. a. Les Pélignes étoient vers le nord-eft des Marles.

On y trouvoit, entre autres lieux, Corfinium, t. I, p. 530, cól. b.

Veftini. t. III. p. 497, col. b. Les Veftins étoient vers le nord; on y trouvoit Amiternum, t. I, p. 129, col. a; Pinna, t. I. p. 82, col. a.

Marrucini. t. II. p. 337, col. a. Les. Marrucins étoient fur le bord de la mer adriatique, ils avoient pour ville principale Teate, t. III, p. 294, col. t.

Frentani. t. II, p. 629, col. a. Ces peuples que l'on pourroit nommer en françois Frentanis, ce que j'aimerois mieux que Frentaniens, s'étendoient auffi le long du golfe adriatique.

Ils avoient pour riviere le Sagrus, t. III. p. 28, col. b, qui en arrofoit la partie feptentrionale.

Les principales villes étoient Anxanum, t. I. p. 157, col. b., & Larinum.

SAMNIUM propre. Ce pays étoit au fud des peuples que je viens de nommer: il avoit à l'ouest, la Campanie. Il renfermoit quelques peuples que nous ont fait connoître leurs guerres avec les Romains; tels étoient les :

Caraceni, ou Caracénis, que l'on a quelquefois écrits Caracéniens: ils étoient près de Marfes on y trouvoit Aufidena & Æfernia..

Pentri. t. II. p. 522. col. a, que je préférois d'écrire Pentris, en françois, à cause du fens attaché au mot Peintre. Ils occupoient la partie la plus montagneufe du Samnium. Auffi paroît-il que leur nom étoit formé de Pen, lieu élevé; & Tre, habitation, Leur capitale étoit Bovianum, t. I, p. 335, col. b.

Hirpini. t. II. p. 134. col. b, ou Hirpinis, ou Hirpins. On ne connoît guère ces peuples que du temps qu'ils prirent parti pour les Carthaginois, à la fin de la feconde guerre punique. C'étoit chez eux que fe trouvoient Beneventum, t. I, p. 310, col. b; Caudium, t. I, P. 445, col. b; Abellinum, t. I, p. 5, col. b; & Compfa, t. I, p. 523, col. b.

LATIUM, t. II, p. 260. col. b. Le Latium a été la partie la plus célèbre de l'ancienne Italie, parce que c'eft de cette partie que s'eft formé le nom du peuple appelé Latin, & celui de la langue que l'on y parloit.

Les principales rivières du Latium étoient le Tiberis, ou Tibre, t. III, p. 353, col. b; l'Anio & le Liris. t. II, p. 281, col. b.

Sous le nom générique de Latins, on comprenoit plufieurs petits peuples, liés enfemble par une espèce de confédération. Les principaux étoient les Latini ou Latins, t. II, p. 260, col. b; les Æqui ou Eques, t. I, p. 78, col. b ; les Rutuli ou Rutules, t. III, p. 20, col. a; les Hernici, ou Herniques, t. II, p. 121, col. a; les Aurunci ou Auronces, t. I, p. 271, col. b; les Volfci ou Volfques, t. III, p. 597, col. a.

Les principales villes poffédées par ces peuples étoient Roma ou Rome, dont on attribuoit la fondation à Romulus, t. II, p. 644, col. a; Tufculum, t. III, p. 442, col. b; Alba, t. I, p. 97, col. b; Preneste col. b; Preneste, t. I, p. 605, col. b; Anagnia, t. I, p. 136, col. b; Arpinum, t. I, p. 215, col. a; Oftia, t. I, p. 481, col. b; Portus anguftus, t. II, p. 602, col. a; Lavinium, t. II, p. 262, col. a; Ardea, t. I, p. 195, col. a; Sueffa-Pometia, t. II, p. 593, col. a ; Antium, t. I, p. 156, col. a; Circeii, t. I, p. 502, col.b; Terracine,

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