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DIVISIONS GÉOGRAPHIQUES DE L'EMPIRE

ROMAIN.

I.

Divifion fous Augufto.

Augufte, devenu maître de l'empire Romain par la bataille d'Actium, s'occupa des moyens de conferver fon autorité, fans indifpofer contre, lui le fénat & le peuple. Il parut leur rendre leur autorité & leurs droits, & ne garder pour lui que les parties du gouvernement les plus pénibles. Pour m'en tenir à la géographie, je dirai feulement qu'il partagea, entre lui & la nation, les provinces de l'empire, & les partagea en vingt-fix diocèfes ou départemens. Il en accorda douze au fénat & au peuple, & ne s'en réferva que quatorze. Il y avoit, dans cet arrangement, des pays qui fe trouvoient partagés entre lui & le fénat: cette difpofition étoit faite de manière qu'il avoit les provinces les plus confidérables, & celles qui pouvoient aifément fe rendre maîtreffes des autres. Des provinces du fénat & du peuple, deux étoient régies par des proconfuls, dix par des préteurs. Voici les unes & les autres.

L'empire Romain, fous Augufte, étoit divifé en vingt-fix diocèfes.

Douze de ces diocèfes étoient laiffés au fénat & au peuple.

I. Deux étoient proconfulaires,& renfermoient: L'Afrique, comprenant

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4. La Gaule Lyonnoife.

5. La Gaule Belgique & la Germanie.

6. Le Norique, la Vindelicie & la Rhétie. 7. La Mefie, comprenant la Dardanie, la Dacie & la Thrace.

8. La Dalmatie & partie de l'Illyrie.

9. Les Alpes maritimes.

10. La Cilicie, Ifaurie & la Lycaonie. FI. La Galatie, la Pamphilie & la Pifidie. 12. La Syrie, la petite Arménie, la Mefopotamie & tout l'Orient.

13. L'Egypte & partie de l'Arabie. 14. L'Italie, depuis la Sicile jufqu'aux Alpes.

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IIL

Divifions faites par Conftantin.

Conftantin fit un changement confidérable dans la diftribution des provinces. Il foumit tout l'empire à quatre préfets du prétoire, qui avoient, l'un les Gaules, l'autre l'Italie, un autre l'Illyrie, le quatrième l'Orient.

Ces préfets avoient fous eux des proconfuls, pour certaines provinces; pour d'autres, des magiftrats, appelés confulaires; des préfidens, des correcteurs dont les provinces, réunies en certain nombre, formoient des vicariats. Je vais ajouter un mot d'explication fur chacune de ces dignités.

10. Préfet du prétoire. Au temps de la république, on donnoit le nom de préfet à quelques magiftrats de la ville, & aux gouverneurs d'Italie. Lorfque l'empire prit la place de la république, Auguste donna le titre de préfet aux gouverneurs des provinces. Le préfet du prétoire (præfectus prætorii), étoit le commandant des Gaules de l'empereur. Cette place n'étoit d'abord que militaire, & celui qui la poffedoit étoit pris dans l'ordre des chevaliers. Tibère en augmenta l'importance, qui s'accrut encore après lui. Mais Antonin fut le premier qui commença à fe fervir de cet officier pour faire des loix & des ordonnances en fon nom. Ainfi, le préfet du prétoire devint le chef de la justice. On appeloit de tous les tribunaux au fien; on lui donnoit le titre de clariffime (clariffimus). Il réuniffoit l'autorité & rempliffoit les fonctions de connétable, de chancelier & de furintendant des finances. Conftantin fupprin.a cette charge unique, & créa quatre préfets du prétoire, qui avoient fous eux des vicaires, dont l'infpe&tion s'étendoit fur un certain nombre de pays formant un diocèfe (1), & contenant plufieurs métropoles. Ils publioient des édits qui avoient force de loi, & ils avoient la plus grande influence dans les départemens. Loiqu'ils partoient de la capitale pour fe rendre dans leurs départe-mens, ils laiffoient leurs enfans à l'empereur, comme un gage de leur fidélité,

2o. Proconful. Cette charge, inftituée au temps de la république, n'étoit donnée d'abord qu'à un magifirat qui devoit fuccéder à un conful, & dans la fuite, le remplacer. Mais fous Augufte, & depuis lui, les proconfuls étoient des magiftrats envoyés par le fénat, pour gouverner les provinces qui étoient cenfées dans le département de la république. Ces magiftrats n'avoient ni le commandement des troupes, ni l'adminiftration des provinces.

3°. Le Confulaire (confularis provincia), appelé auffi le recteur de la province (rector provincia),

(1) Diocèfe vient du mot grec Audixngis, gouverne ment, jurifdiction. La racine de ce mot eft ixos, demeure, poffeffion. Quant au mot de métropole, ou ville mère, voyez l'article METROPOLIS, page 379 du tome II.

étoit un magiftrat que l'on appeloit, non pas un conful, puifqu'il n'en avoit pas le pouvoir, mais homme ou magiftrat confulaire, parce qu'il étoit décoré des marques de cette dignité. Augufte, comme je l'ai dit, s'étant réfervé la plus grande partie des provinces de cet empire, les fit gouverner par des préteurs & par des confulaires.

4°. Les correcteurs (correctores provinciarum), étoient des magiftrats d'un ordre inférieur à celui des proconfuls. Le nombre des correcteurs étoit affez confidérable, fur-tout en Italie, avant Conftantin. On voit que cette efpèce de magiftrature étoit antérieure au temps de Sevère & de Caracalla. Leur nom venoit de leurs fonctions, du moins dans l'origine ils avoient été d'abord chargés de corriger & de réformer les abus qui s'étoient introduits dans les provinces.

5°. Les comtes (comites), c'eft-à-dire, dans le fens de l'étymologie de ce nom, les compagnons du prince. Plufieurs grands officiers ont porté ce titre fous les empereurs; mais il ne devint une dignité éminente que fous le bas-empire. Augufte avoit nommé un comte de l'Egypte, espèce de préfet chargé de gouverner le pays. Il y eut depuis un comte d'Orient, qui avoit fous lui les préfidens & les magiftrats confulaires d'un affez grand nombre de provinces.

6. Les préfidens (prafides), étoient revêtus d'un pouvoir plus confidérable que les proconfuls. Ils avoient le droit de porter l'épée & l'habillement militaire, & de pouvoir condamner à mort un homme de guerre. Ils pouvoient demeurer auffi long-temps en place qu'il plaifoit à l'empereur.

Ce fut à l'un de ces différens magiftrats que furent foumifes les provinces de l'empire, dans chacune des quatre grandes préfectures.

PRÉFECTURE DES GAULES, renfermant vingtneuf provinces, divifées en trois vicariats; favoir, ceux d'Hifpanic, des Gaules & de Bretagne.

I. Le vicariat d'Hifpanie, renfermant sept pro

vinces:

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1. L'Afrique propre.

II. Le vicariat de Rome renfermoit dix provi

Quatre étoient fous des confulaires:

2. La Campanie.

3. La Tufcie & l'Ombrie. 4. Le Picenum Suburbicarium. 5. La Sicile.

Deux étoient fous des correcteurs:

6. L'Apulie & la Calabre.

7. Le Brutium & la Campanie.

Quatre étoient fous des préfidens:

8. Le Samnium. 9. La Sardaigne.

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Quatre fous des préfidens:.

44. L'Hémimont.
45. Le Rhodope.
46. La feconde Mafie.
47. La Scythie.

Il paroit que cette dernière province commençoi au nord du Danube, & que le nom de Daci Trajanne étoit abandonné auffi -bien que la pro vince où s'étoient établis des peuples du nord.

Je vais actuellement reprendre le précis hiftorique de l'empire depuis Augufte jufqu'à la deftruc tion de cette formidable puifiance, à Rome fou Auguftule; à Conftantinople, fous Conftantin XI Paléologue, dit Dragafes.

729. I. Oflave, reco.nu feul maitre de toutes le parties qui formoient la république romaine, reçu le nom dute. Ce nom paffa à fes fucceffeurs ainfi que celui de Cefer. Il faut obferver cepen dant que ce dernier défignoit effentiellement le héritiers préfomptifs l'empire.

731. Il vint, de l'extrémité des Indes, des am baffdeurs demander l'amitié d'Augufte: il e reçut fi du Nord. Ne pourroit-on pas croi que la politique de ce prince avoit elle-même fo licité ces démarches?

732. Augufe dompta les Cantabres & les Afture peuples de l'ifpanie.

737. Les Parines, craignant la puiffance romain donnèrent des affurances de bienveillance, & re voyèrent les res prifes fur Craffus, avec prifonniers xomains.

741. Augule donna à la ville de Paphos, Cypre, de très grandes fommes pour la dédommag des pertes qu'elle venoit d'effuyer par un affre tremblement de terre. Il rendit auffi la libert la ville de Cizyque.

744. Le fixième mois de l'année, que 1 nommoit fextilis, fut nommé Auguftus (nous avons fait août). Ce prince lui donna fon no parce que c'étoit en ce mois qu'il avoit rempo fes plus glorieufes victoires,

748. Augufte fit faire le dénombrement de t les fujets de l'empire. On n'avoit jufqu'alors nombré que les citoyens.

Ce fut à la fuite de cette tranquillité, que pouvoit regarder comme une paix universe qu'Augufte fit fermer le temple de Janus.

Naiffance de J. C. (1)

14 (762). Augufte mourut à Nole en C panie. On rapporte que quelques inftans a

(1) Je vais me fervir; pour la fuite, des anné notre ère, mettant entre deux parentheses les a de Rome.

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