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M. Bruce n'eft pas éloigné de croire une véritable croyante d'alors, c'eft-à-dire, profeffant la religion juive. Ce que l'on croit fur-tout dans le pays, c'est que cette grande reine fit un peu la galante, & revint mettre au monde dans fon pays un petit prince nommé Ménileck, &.qui devoit fon exiftence à la tendreffe de la reine pour Salomon. Ce jeune prince, envoyé par fa mère à Salomon, fut élevé avec tout le foin qu'imagina la fageffe de fon père. Devenu grand, il revint dans fon pays amenant une colonie de juifs, entre lefquels étoient plufieurs docteurs, dont un de chaque tribu. On ajoute qu'il établit ces docteurs juges dans fon royaume, & que c'est d'eux que defcendent les Unbares actuels, juges fuprêmes, dont trois accompagnent toujours le roi. Avec Ménileck étoit aufli Azarias, fils du grand-prêtre Zadok, lequel porta une copie de la loi qui refta confiée à fa garde. Azarias reçut auffi le titre de nébut ou de grand-prêtre ; & quoique l'églife d'Axum fût détruite pendant que la guerre des Maures dévaftoit le royaume d'Adel, la charge d'Azarias fut confervée, à ce qu'on affure, dans fa famille, dont les defcendans font encore aujourd'hui nébuts ou prêtres de l'églife d'Axum.

Toute l'Abyfinie fut donc convertie au judaifme, &c. M. Bruce prétend auffi que la reine établit que les héritiers mâles de la maison royale feroient relégués dans une montagne.

Si l'on veut connoître les rois de Saba, depuis cette princeffe, on peut recourir à l'ouvrage même de M. Bruce, qui en donne la note jufqu'à Bazen, qui eft le dernier, & qui régnoit vers le commencement de l'ère chrétienne.

SABA, port de l'Ethiopie, fur le golfe Arabique, felon Strabon.

SABADIBE (Pulo-Way): Ptolemée nomme ainfi trois petites iles de l'Inde, près de la pointe nord-oueft de l'île Labadie (Sumatra ). Cet ancien dit que les habitans des îles Sabadia étoient anthropophages.

SABÆ, peuple de l'Afie, dans les Indes, felon Denys le Périégète.

SABA, peuple de Thrace, de qui Bacchus prenoit le furnom de Sabafius, fous lequel les Thraces lui rendoient un culte particulier, felon Euftathe.

SABE, peuple de l'Arabie, felon Denys le Périégète.

SABÆ, ville de l'Afrique, dans la. Libye intérieure, vers la fource du Cinyphe, felon Prolemée.

SABÆ, nom d'une ville de l'Arabie, fur le bord de la mer Rouge, felon Etienne de Byfance.

SABE ARE, lieu de l'Afie, dans la Médie, près de la mer Cafpienne, & à peu de diftance de l'embouchure du fleuve Cyrus, felon Ptolemée.

SABAGENA, ville de l'Afie, dans la grande Arménie, fur le bord de l'Euphrate, dans la préfecture Laviniane, felon Ptolemée.

SABAIA, nom d'une place forte de la Paleftine, felon la notice de l'empire, où l'on voit qu'il y avoit garnifon romaine.

SABAITICUMOS ou SEBASFICUM, lieu de l'Ethiopie, fur le golfe Arabique, felon Strabon & Ptolemée.

SABALASSA. Ptolemée nomme ainfi la fixième embouchure du fleuve Indus, en allant de l'orient à l'occident.

SABALASSUS, ville de l'Afie, dans la Capadoce, & dans la préfecture Sargaranfena, felon Ptolemée.

SABALIA, ville de l'Afie, dans la Capadoce, & dans l'intérieur du Pont polémoniaque, felon Ptolemée.

SABALINGII, peuple de la grande Germanie, dans la Cherfonèfe Cimbrique. Ptolemée leur donne pour voifins les Sigulones & les Cobandi.

SABAMA ou SEBAMA ou SIBMA, ville de la Palestine, dans la tribu de Ruben, finée à environ cinq cents pas d'Héfébon, felon S. Jérôme.

SABAN, ville de la Palestine, dans la tribu de Ruben, felon le Livre des Nombres.

SABARA (Bragu). Ptolemée femble donner ce nom à la bouche principale du grand fleuve Sabaracus (rivière d'Aua).

SABARACUS (rivière d'Ava), grand fleuve de l'Inde, au-delà du Gange. Il prend fa fource dans la même montagne que le Gange; mais à l'eft de celle-ci, vers le 31 degré 30 minutes de latit. Elle court d'abord vers le fud- eft pendant environ 18 degrés, puis elle va vers le fud, & fe perd à l'entrée du golfe, à qui elle donnoit fon nom, vers le 16 degré de latitude.

SABARACUS SINUS, golfe de l'Inde, au-delà du Gange, felon Ptolemée. Il prenoit, vraifemblablement, ce nom du fleuve Sabaracus, qui y rendoit fes eaux.

SABARÆ, nation de l'Inde, en-deçà du Gange, felon Ptolemée. Ils devoient habiter au pied des montagnes, vers une des fources du fleuve Adamas. Ptolemée dit que le diamant eft en quantité chez ce peuple-là.

SABARA, ville de l'Inde, en-deçà du Gange, felon Ptolemée.

SABARBARYS, peuple de l'Afrique proprement dite, felon Pline, Liv. v, chap. 4.

SABARIA, ville dans la Pannonie, avec le titre de colonie romaine. Ammien Marcellin dit que l'empereur Valentinien cherchant un endroit pour hiverner, n'en trouva pas de plus commode que la ville de Sabaria,

SABARTHÆTA, nom d'un lieu de la Paleftine. C'étoit la patrie du prophète Sophonie, felon Dorothée, cité par Ortélius.

SABAT, ville de l'Ethiopie, fur le golfe Adu— litique, felon Ptolemée.

SABATA, ville d'Italie, dans la Ligurie, felon Ptolemée, Liv. III, ch. 4. SABATIA, felon Pomponius Méla, Liv. II, ch. s.

SABATA, ville de l'Afie, dans l'Affyrie, felon Pline.

SABATE, lieu de l'Italie, dans l'Etrurie, au nord-ouest de Veii.

SABATHA, ville d'Afie, fituée à trente ftades de la Séleucie de Médie, felon Zozime, Liv. 111. SABATHENI, peuple. Voyez SABATINI. SABATHRA, ville de l'Afrique, fur le bord de la mer, entre les deux Syrtes, felon Ptolemée. SABATHRA, nom d'une ville de l'Arabie heureufe, felon Pline.

SABATIA STAGNA, contrée & lac de l'Italie, dans l'Etrurie, felon Silius Italicus.

SABATICÁ, contrée de l'Afie, dans la Médie, à l'orient de la Sitacène, & fituée de façon qu'on la donnoit à la Médie & à l'Elimaïde, felon Strabon.

SABATINCA, lieu de la Norique, fur la route d'Aquilée à Lauriacum, entre Monate & Gabromagus, felon l'itinéraire d'Antonin.

SABATINI, peuple de l'Italie, dans la Campanie, felon la conjecture d'Ortelius, qui cite Tite-Live, Liv. XXVI, ch. 33.

SABATINUS, petit fleuve de l'Italie, dans la partie de la grande Grèce que l'on nommoit Brutium.

SABBA, pays dont il eft parlé au pfeaume LXII & que les Septante expliquent par l'Arabie, felon Ortelius. (Voyez ce que j'ai dit au mot SABA). SABBATUS ou SABATUS, rivière d'Italie, à dix-huit mille pas au-delà de Confentia, en allant vers la colonne, le dernier terme de l'Italie pour paffer en Sicile, felon l'itinéraire d'Antonin.

J'en ai parlé au mot SABATUS.

SABE. Ptolemée met deux villes de ce nom en Arabie. I en place une par le 73° degré de longitude, & par les 16 56 min. de latitude.

L'autre est marquée au 76° degré de longitude, & au 13 de latitude.

SABEA, ville de la Palestine, dans la tribu de Siméon, felon Jofué.

SABEI (les), peuple de l'Arabie heureuse. Ce peuple étoit idolâtre, du moins à ce que l'on dit, prétendant qu'il rendoit un culte aux étoiles & au foleil. La pofition de ce peuple n'eft pas bien précife: ç'avoit pu être un peuple d'abord fitué au fud, comme fon nom l'indique. (Voyez SABA). Ce fut plutôt dans la fuite une fecte, dont les opinions appartiennent à la philofophie

ancienne.

Je ne fais dans quelle partie de cet ouvrage elle fe trouve.

SABELLI, petit peuple de l'Italie, entre les Aufones.

SABI, peuple de l'Afie, dans la Phrygie, felon Etienne de Byfance.

SABI, peuple de la Thrace, & le même qu'Euftathe nomme Saba.

SABINA SILVA, forêt de l'Italie, dans la Sabine.

SABINA VALLIS, maifon de campagne qui

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appartenoit à Horace, & qui étoit fituée dans la vallée de la Sabine. Horace, iv. 111, Liv. 1.

SABINE (les Sabins), peuple long-temps confidérable en Italie. Les anciens, qui ont cherché l'étymologie de ce nom, n'ayant guère connoiffance que de la langue grecque & de la langue latine, recouroient à celle des deux qui leur préfentoit, felon eux, l'origine qu'ils cherchoient. Ainfi, Pline & Feftus croient que les Sabins ont pris leur nom de leur culte envers les dieux. Mais comine cette épithète n'avoit pu leur être donnée que par quelques nations voifines, il y a, dans cette circonstance, ainfi que dans plufieurs autres du même genre, cette queftion à faire : comment la nation fe nommoit elle-même ? ou comment l'appeloit-on avant qu'elle eût un culte réglé? Je laifferai donc bien volontiers l'are TE Gesa des anciens, auffi - bien que le Sabinus fils de Francus, auquel Caton, & d'après lui Denys d'Halycarnaffe, ont eu recours, fans avoir prouvé fon exiftence, pour me rapprocher du fentiment de M. Gebelin. Les Sabins paroiffent avoir appartenu à l'ancienne nation Ombrienne; la langue de ceux-ci a dû tenir du Celtique ; dans cette langue, fab fignifie haut, élevé les Sabins ont d'abord habité l'Apennin; il étoit naturel qu'on les appelât les hommes des hauts lieux, comme nous avons vu ailleurs les Orobii ou Orubiens, hommes des montagnes.

Ceş Sabins, qu'Horace nous peint comme un peuple franc, généreux & vaillant, ayant des femmes modeftes & vertueufes, des enfans élevés avec foin, chez lefquels les mariages étoient affortis par la vertu, & contractés au nom de l'état; ces Sabins étoient peu anciens en Italie. Du haut de l'Apennin, de ces rochers entaffés d'où naiffent trois fleuves, le Velinus, le Truentus & l'Aternus, qui fe répandent de trois côtés différens, ces Sabins s'étendoient, par leurs colonies, jufqu'aux extrémités méridionales de l'Italie. D'eux fortirent les Herniques, les Eques, les Samnites; & de leurs divifions, les Lucaniens & les Brutiens.

Mais comme chacun de ces peuples fit enfuite un corps à part, ayant des terres poffédées par eux & en leur nom, je ne décrirai ici que la Sabine propre; non celle de nos jours, à laquelle elle ne correspond qu'en quelque point, mais la Sabine ancienne, telle qu'elle nous eft connue par les auteurs, au temps des beaux jours de la répu blique.

Pour entrer dans quelque détail par rapport aux Sabins, il faut reprendre le point où j'ai dit qu'ils habitoient les montagnes d'Amiternum. Ils avoient à l'oueft un peuple combiné d'Aborigènes & de Pélages. Les Sabins s'avancèrent à main armée dans leur pays, & prirent Lifta, leur capitale, en une nuit. Reate, dans laquelle les Aborigènes s'étoient retirés, éprouva le même fort. Les Sabins s'avancèrent ainfi jufqu'a Tibur. Un peuple voisin des Aborigènes, & connu fous le nom de Latins,

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poffédoit quelques villes au-delà de l'Anio: elles paf-| ferent bientôt au pouvoir du vainqueur. On peut même conjecturer, avec beaucoup de vraifemblance, que les Sabins s'établirent auffi à la gauche de l'Anio, puifque l'on voit par un paffage de TiteLive, qu'ils poffédèrent la ville de Cullatie.

grande repugnance que je m'écarte du sentiment de M. d'Anville, dans l'étendue des limites qu'il affigne à la Sabine; il me paroît s'être trop rapproché du fentiment de Cluvier, qui, dans quelque point, s'eft écarté des auteurs de l'antiquité & n'a pas même affez bien faifi les renfeignemens qu'il auroit dû prendre de l'état du local actuel, par la comparaifon de l'ancienne & de la nouvelle géographie.

Il paroit que les bornes de la Sabine devoient

Ce fut d'eux que fortirent les Samnites, & par les Samnites encore d'autres peuples. Nous n'avons pas de grands détails fur leur gouvernement: mais on voit qu'ils avoient des rois, puifqu'ils forcerent les Romains à partager avec eux le gouver-être celles-ci. Au fud de l'Anio (1), à l'ouest, le nement de leur ville. Cependant ces mêmes Romains devinrent infenfiblement leurs maîtres. Mais ce qui donne une idée de l'importance des Sabins, c'eft que, felon un hiftorien cité par Strabon, les Romains ne furent bien fürs de leurs forces que quand ils eurent foumis les Sabins. Cette idée ne s'étoit pas affoiblie, puifque même au temps de Cicéron, c'est-à-dire, fur la fin de la république, on voit cet orateur appeler le peuple Sabin, robur reipublica, l'appui de la république.

La langue des Sabins, qui paroit avoir été d'origine ombrienne, ne nous eft connue que par quelques mots épars dans des infcriptions: on voit que plufieurs de ces mots reffembloient à ceux .qui étoient en ufage chez les Latins, ou que ceuxci les adoptèrent, lorsqu'ils en eurent befoin. Il Left très-probable que les infcriptions qui portent le nom de table Engubienne, parce qu'on les trouva près des ruines de l'ancienne Eugubium, font en langue fabine & ombrienne.

La principale divinité des Sabins étoit nommée Vacuna: elle avoit des temples en plufieurs endroits. Comme ce peuple la repréfentoit avec différens attributs, M. l'abbé Chauppy en conclut : qu'ils l'honoroient comme la divinité fuprême. Ils honoroient auffi la divinité appelée Sernò, Sancus, Sanctus & Fidius. Je fais bien que Plutarque, dans la vie de Numa, s'exprime ainfi: «< Numa enfeigna aux Romains à en révérer une (divinité) par-deffus toutes les autres, laquelle il appelloit Tacita »; que fon principe étoit, « que la première caufe » n'étoit fenfible ni poffible, mais invifible & in2 corruptible & feulement intelligible; enforse » qu'il n'étoit poffible d'atteindre aucunement à fa » connoiffance, finon par le moyen de l'entende»ment »: que c'eft dans ce fens « qu'il fit bâtir le temple rond de Vefta, auquel eft gardé le feu éternel, voulant repréfenter la forme du » monde univerfel, le milieu duquel eft le fiège du » dieu appelé Vefta, qu'il difoit être l'unité ». (Trad. d'Amyot). Telle étoit la doctrine de Numa; telle devoit donc être celle des Sabins, avant qu'ils fe fuffent laiffés corrompre par le polythéifme des Romains, qui adoptèrent toutes les divinités des peuples qu'ils foumirent. Par le nom de Tacita, M. l'Abbé Chauppy penfe qu'il faut entendre Vacuna, défignée par l'attribut d'ineffable.

En confidérant ce peuple relativement à l'étendue du pays qu'il occupa, ce n'eft qu'avec la plus

Tibre jufqu'au Nar, que l'on peut en quelque forte reconnoître ainfi jufques vers fa fource; au nord, le mont Fifcellus; à l'oueft, par une ligne tirée au fud-eft, jufques vers Centefimum, defcendant le long des montagnes qui bornent l'état des Pratutti puis les Vertini, y comprenant Amiternum & Teftrina ou Teftruna, pour revenir joindre l'Anio à quelque diffance à l'eft de Carfeoli.

C'eft d'après cette étendue, que je vais faire connoître les montagnes, les lacs, les fleuves & les lieux les plus remarquables, renvoyant d'ailleurs, pour chacun de ces objets, à l'article qui lui e particulier.

Canterius mons.
Fifcellus mons.
Lucratilis mons.

Allia.
Fabaris.
Erymella.

Montagnes.

Mons Sacer.
Severus mons.

Fleuves ou Rivières.

Telonius.

Tiberis.

Velinus.

Villes.

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Mais il ne faut pas croire que tous ces lieux aient exifté en même temps; il y en a plufieurs qui, dans les beaux jours de la république, étoient déjà détruits; comme auffi il y en a quelques-uns auxquels ont fuccédé des villes modernes, qui atteftent l'ancienneté de leur origine.

SABINIS ou SABANIS, lieu de l'Afie, dans Tintérieur de la Paphlagonie, felon Ptolemée. SABINORES, nom d'un peuple qui fur chaffé par les Arabes, felon Suidas.

SABIRA, ville de l'Afie, dans la Lycaonie. Selon Strabon, elle avoit été une des principales villes de la Capadoce.

SABIRIA, nom d'une contrée de l'Inde. Elle étoit contigué à la Petélène, partie de l'IndoScythie, felon Ptolemée.

SABIS FLUV., fleuve de la Gaule, connu par Céfar, qui dit que les Morins avoient raffemblé leurs forces au-delà du fleuve Sabis. C'est actuellement la Sambre.

Le changement de ce nom est ancien, puifque dans la notice de l'empire, on trouve Claffis Sambrica.

SABIS, rivière de l'Afie, dans la Carmanie, felon Pline.

SABIS, ville ou village de l'Afie, dans la Carmanie, felon Ptolemée.

SABISSÆ, nom d'une montagne des Indes. Arrien y place la fource de la rivière Soam, qui fe perd dans l'Indus.

SABIUM, Cluvier nomme ainfi un lieu fitué au nord de l'Italie, chez les Euganei.

SABLONES, lieu de la Gaule Belgique, fur la route de Colonia Trajana à Cologne, entre Mediolanum & Mederiacum, felon l'itinéraire d'Antonin.

M. d'Anville trouve que cette pofition donnée par les itinéraires, répond à celle de Int-Sant, dont le nom a la même fignification.

SABO, nom d'une grande ile, au voisinage de la mer Rouge, felon Etienne de Byfance. SABOCI, peuple de la Sarmatie en Europe, felon Ptolemée, L. 111, ch. 5.

SABORDÆ, peuple de l'Ethiopie, fous l'Egypte, felon Ptolemée, L. IV, ch. 8. Géographie ancienne. Tome III.

SAERACE (les Sabraques), peuple de l'inde, en-deçà du Gange. Quinte-Curce les fait fuccéderimmédiatement aux Malli, & ajoute que c'étoit une nation fort puiffante, & qui fe gouvernoit en république.

Cet auteur rapporte que ce peuple avoit armé foixante mille hommes de pied & fix mille chevaux, pour s'oppofer aux progrès d'Alexandre-leGrand; mais que dès qu'ils apperçurent les Macédoniens, ils les prirent pour une armée de dieux, & fe foumirent.

SABRATA ou SABRAATA COLONIA, ville maritime & colonie romaine en Afrique, dans la Tripolitaine, felon Ptolemée.

SABSADIA, fiège épifcopal de la Thrace, dans le voifinage d'Aphrodifiade, felon les actes du concile d'Ephèfe, cités par Ortélius.

SABUM, ville de l'Italie, dans l'Etrurie felon les fragmens attribués à Caton.

SABURAS ou SOBURA, ville de l'Inde, fituée en-deçà du Gange, felon Ptolemée, L. vII, ch. 8.

SABUS, ville de l'Afie, dans l'Arménie. Elle étoit fituée fur la route de Satala à Mélitène, entre Teucila & Dafcufa, felon l'itinéraire d'Antonin.

SABUS, ville de l'Afie; elle étoit fituée fur le bord de l'Euphrate, vers le 38 degré 30 minutes de latitude.

Ce doit être la même que la précédente, indiquée différemment par les auteurs.

SABUTE TERRA, contrée de l'Afie, aux environs de l'Indus.

SACACENA, nom que l'on a autrefois donné à l'Arménie, felon Euftathe, dans fon commentaire fur le Périégèfè de Denys.

SACADA, ville ou village de l'Afie, dans l'Affyrie, auprès du Tigre, felon Ptolemée.

SACE (les Saces), peuple Scythe qui habitoit en Afie, à l'eft de la Bactriane & de la Sogdiane, dans la partie méridionale de la Scythie afiatique. Ils étoient au nord du mont Imaüs & du Paropamifus. Les Saces étoient, dit M. Larcher, des Scythes Amyrgiens. Les Perfes donnoient le nom des Saces à tous les Scythes en général, à caufe de la nation particulière des Saces, dont ils étoient voisins.

SACE CU SAQUES, peuple qui habitoit au midi de Babylone, entre le Tigre & l'Euphrate, ou dans le pays fitué le long de ces deux fleuves, comme on le voit au L. 111 de la Cyropédie de Xénophon.

C'étoit un peuple puiffant & ennemi du roi d'Affyrie. Cyrus fit alliance avec ce peuple, dans la guerre qu'il entreprit contre les Affyriens: il reçut d'eux un corps de dix mille hommes d'infanterie & de deux mille cavaliers, & s'étant rendu maître des châteaux où les Affyriens avoient garnifon pour défendre leur frontière, il les remit à fes nouveaux alliés, qui y mirent des garnifons compofées de Saques, de Cadufiens & d'Hyrca

D

niens, qui tous avoient un égal intérêt à les conferver, tant pour défendre leur pays que pour faire des courfes dans ceux du roi de Babylo 12.

Les Saques étoient originairement une nation de Scythes, établis au-delà du fleuve Jaxartes, dans la grande Scythie: tous les géographes anciens le difent de même, & les Perfes donnoient le nom général de Saques aux peuples que les Grecs nommoient Scythes; & ces Saques occupèrent la plus grande partie de la Sogdiane, pays qui étoit entre l'Oxus & le Jaxartes.

Par la fuite ils paffèrent l'Oxus, & s'établirent dans la Margiane; & ils font nommés Scythes Amyrgiens, parce qu'ils habitoient le long du fleuve Margus ou Morgus, felon Hérodote. Le même auteur dit que les Perfans leur donnoient le nom de Saques.

Hérodote, L. 1, ch. 101, & Arrien, de exped. Alex. L. 111, ch. 19, mettent les Parætaques dans la Médie. Strabon, L. xv1, p. 744, donne une très-grande étendue aux Parætaques occidentaux: il dit que ce font des montagnards féroces & accoutumés au brigandage, dont le pays s'étendoit au nord, jufques aux portes Cafpiennes; & L. xv, P. 732, il les joint aux peuples de l'Elymaïde, & il dit qu'ils occupoient les montagnes voifines de la Sitacène ou de l'Apolloniatide.

Strabon, L. XVI, p. 745, dit que ces Parætaques avoient confervé le nom de Saques dans l'Elimaïde, & l'avoient donné à un canton de la Sufiane, nommé Sagapena.

Ces Saques avoient fait des irruptions dans les pays les plus éloignés de leur première demeure, qui étoit vers les bords du Jaxartes, felon le témoignage de Strabon le même auteur dit qu'ils s'étoient emparés de toute la Bactriane, de la Margiane & du pays des Parthes; qu'ils s'étoient encore étendus, de proche en proche, jufques dans l'occident de la Babylonie; & de-là, remontant vers le nord, ils avoient pénétré dans l'Arménie, où ils s'étoient emparés d'une province fituée entre le Cyrus & l'Araxe, à laquelle ils donnèrent le nom de Sacaffina; & le même auteur dit, L. x1, p. 512, qu'ils avoient auffi fait des courfes dans la Capadoce, & ravagé ce pays jufques fur les bords du Pont-Euxin. Du temps de Strabon, on célébroit à Zéla, ville du Pont, une fête fous le nom de Sacaa, en mémoire d'un avantage que les gens du pays remportèrent fur les Saques. SACE, nom d'un peuple qui habitoit dans la Thrace, felon Suidas.

SACALA, lieu de l'Inde, au couchant & à peu de diftance des bouches du fleuve Indus, felon Arrien, in Indicis.

SACALBINA, ville de l'Afie, dans la grande Arménie, felon Ptolemée, L. V, C. 13..

SACANATUM ou SCANATUM, lieu de l'Afie, dans la Capadoce, fur la route de Sébafte à Céfarée, felon l'itinéraire d'Antonin.

CACANI, peuple de la Sarmatie Afiatique, felon Ftolemée, L. v, c. 9.

SACAPENA, contrée de l'Afie, dans la grande Arménie, felon Ptolemée, L. v, c. 13.

SACARAULI, peuple Nomade, entre les Scy thes, & du nombre de ceux qui avoient ôté la Bactriane aux Grecs.

SACASANI, nom des habitans de la Sacaffène. Ils demeuroient dans le voifinage du fleuve Cyrus, felon Piine.

SACASINA, contrée aux confins de l'Arménie & de l'Albanie. Elle s'étend jufqu'au fleuve Cyrus, felon Strabon, L. 11, p. 528.

SACATIA CIVITAS, ville & port de mer de l'Arabie heureufe, fur la mer Rouge, dans le pays des Elizares.

SACAURACI,, peuple d'entre les Scythes. Ils ramenèrent de fon exil Sinarthoclès, roi des Parthes, felon Lucien, in Macrobiis.

SACAZAMA ou SACAMAZA, village de l'Afrique propre, felon les divers exemplaires de Ptolemée, L. IV, c. 3.

SACCEA, contrée de l'Arabie Pétrée. Elle étoit à l'orient de la Batanée, & voifine de la Thrachonitide, felon Ptolemée, L. v, c. 15.

SACCASENA, lieu de l'Afie mineure, fur la route d'Ancyre à Céfarée, entre Nyffe & Céfarée, felon l'itinéraire d'Antonin.

SACCHENI, peuple de l'Arabie, felon Etienne de Byfance.

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SACER AGER, ou la campagne facrée, lieu de l'Afie mineure, dans l'Ionie, au voifinage de Clazomènes, felon Tite-Live.

SACER CAMPUS, lieu entre le Frioul & la Pan nonie, felon Paul Diacre.

SACER CAMPUS, lieu dans une île du Nil, an près des montagnes d'Ethiopie & d'Egypte, dans un endroit nommé Philcs, felon Diodore de Sicile, L. 1, c. 22.

SACER-COLLIS, colline d'Italie, fur le bord de l'Anio, felon Feftus.

SACER FONS, fontaine de l'Epire, felon Solin. SACER FONS, fontaine de l'Egypte, felon le même. SACER LUCUS, bois de l'Italie, à l'embouchure du Liris, près de Minturnes, felon Strabon.

SACER LUCUS, bois du Péloponnèfe, dans l'Argolide, entre le mont Pontinus, la rivière du même nom, la mer & la rivière d'Amymone, felon Paufanias.

SACER MONS, montagne de Thrace, entre la ville de Byfance & la Cherfonnèse de Thrace, felon Xénophon.

SACER MONS, montagne d'Italie, fur laquelle le peuple romain fe retira, à deux époques différentes. Cé mont étoit près de Rome: Tite-Live dit expreffément qu'il étoit au-delà de l'Anio, & à trois milles de la ville, (viâ nomentana trans Anienum, tria ab urbe millia paffuum, L. 11, n. 32).

M. l'abbé Chaupy, qui a examiné le local ac tuel, avec toute l'attention d'un amateur de l'an

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