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lui avoit donné ce nom en l'honeur de fa mère Romula.

RONILLE, colonie dont Latinus Silvius fut le fondateur, felon Ortélius.

ROOB ou ROOBA, ville de l'Afie, dans la Syrie, au pays d'Emèfe, & la même que Rohob, de la tribu d'Afer, dont parle Jofué.

ROPHANES, nom d'un peuple de l'Afie, felon Pomponius Méla.

ROPICUM, ville fituée dans l'intérieur de Tile de Corfe, auprès de Cerfunum, felon Ptolemée.

ROSAPHA, ville de laquelle fait mention la notice des dignités de l'empire, & qui devoit être en Afie, aux environs de l'Euphrate.

ROSCIANUM (Roffano), ville d'Italie, dans le Brutium, au fud-eft de Sybaris. Ce lieu ne paroît avoir été, dans l'antiquité, qu'une espèce de château ou de place forte.

Dans l'itinéraire d'Antonin, ce licu eft marqué fur la route d'Equotuticum à Rhegium, entre Thuri & Paternum.

ROSCIA NAVALE. C'étoit où s'arrêtoient les vaiffeaux de Rofcianum.

ROSEA RURA VELINI, ou les campagnes Toféennes de Velinus. J'ai fait de ceci un article à part, parce qu'il me paroît effentiel de ne rien négliger de ce qui peut contribuer à l'intelligence des poëtes anciens, & que l'on ne peut trop bien entendre Virgile, comme on ne peut trop fouvent le lire.

une

Le Velinus (voyez ce nom), fleuve de la Sabine, avoit, pendant long-temps, formé au nord-oueft de Réate, un lac confidérable, qui occupoit un terrein très-étendu, ou, pour mieux dire, plaine immense. M. Curius, riche Albain, natif de Cures, fit exécuter de très-grands travaux, au moyen defquels les eaux allèrent fe jeter dans le Nar. La plus belle partie de ces nouvelles terres prit le nom de Rofea, d'après la rofée qui la couvroit abondamment. Cette terre nouvelle, imprégnée de fels productifs, fut d'abord, & pendant long-temps, d'une fertilité extrême. Sa fituation la fit comparer à la vallée de Tempé; fa fertilité donna lieu à des exagérations qui alloient encore au-delà de ce que fe permettent ordinairement les poëtes. Selon quelques anciens, on n'y connoiffoit pas les pâturages, parce qu'une feule nuit en faifoit des herbes de la plus grande hauteur; le chanvre, par fa hauteur, y préfentoit l'afpect d'une forêt.

On fent tout ce qu'il faut rabattre de ces fuperbes defcriptions; mais en même temps on ne peut fe refufer à croire qu'une terre imprégnée d'eau fulfureufe, n'ait pu d'abord préfenter quelque chofe d'extraordinaire dans fa fécondité. Encore aujourd'hui les voyageurs remarquent qu'elle offre des récoltes très-abondantes.

ROSEAUX (le torrent des), torrent de la Judée, dans la tribu d'Ephraïm. Ce torrent donnoit fon nom à une vallée dans laquelle il couloit, Géographie ancienne. Tome III.

Il eft parlé de ce torrent dans le livre de Jofué, chap. 17, v. 9.

ROSELLE ou RUSELLE, petite ville de l'Italie, dans l'Etrurie. (Voyez RUSSELLÆ).

ROSELLANUS AGER, territoire de l'Italie. Selon Denys d'Halicarnaffe, c'étoit celui d'une des douze villes des anciens Tofcans.

ROSSOLANI, ROXOLANI ou ROSSELLANI, nation belliqueufe, qui habitoit une vafte région entre le Borysthène & un autre grand fleuve feptentrional, appelé le Rha. Ce peuple, & leur général Tafius, furent battus par Diophante, général de Mithridate, roi de Pont & du Bofphore Cimmérien, felon le rapport de Strabon. Voyez SARMATIA. ROSTRATAVILLA; lieu de l'Italie, à vingt quatre mille pas de Rome.

ROSTRUM NEMAVIÆ, ville de la Vindélicie, fur la route de Lauriacum à Brigantia, felon l'itinéraire d'Antonin.

ROTALIANUS CAMPUS, territoire de l'Italie, aux environs de la ville de Trente, à ce qu'il paroît par un paffage de Paul Diacre.

ROTOMAGUS, ville de la Gaule, dans la deuxième Lyonnoife; actuellement Rouen.

ROXANÍ, peuples de l'Afie. Ils habitoient dans le voisinage du Tigre, felon Plutarque.

ROXOLANI, peuples de la Sarmatie en Europe, dans le voifinage du Tanais, felon Ptolemée. Jornandès les nomme Gens infida.

RUBA, ville de la Syrie, dans la Cyrrheftique, entre la vilie de Rhegias & celle d'Heraclea, felon Ptolemée.

RUBEÆ PROMONTORIUM, nom d'un promontoire que Pline indique à l'extrémité feptentrionale de l'Europe.

RUBEN (la tribu de). La tribu de Ruben étoit compofée des defcendans de Ruben, l'aîné de tous les enfans de Jacob.

Cette tribu étoit dans la partie méridionale de la terre promife, au-delà (à l'eft) du Jourdain, depuis Héfébon jufqu'au torrent de Zared, & depuis les montagnes de Moab jufqu'à la mer Morte. La chaîne de montagnes nommée Abarim, étoit dans cette tribu.

RUBI (Ruvi), petite ville d'Italie, dans l'Apulie, à l'oueft de Barium. On n'y trouve que quelques reftes de colonnes milliaires.

L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route d'Hydruntum à Equotuticum, entre Canufium & Bun

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été; mais, ajoute ce poëte, lorfque l'hiver revient; 'il lui rend toutes fes forces.

On doit fe rappeler que Céfar revenant des Gaules, avec l'intention de difputer à Pompée l'autorité que ce dernier paroiffoit vouloir s'attribuer, délibéra quelque temps fur le bord de ce fleuve, & fut incertain s'il le pafferoit avec fes troupes. C'eft qu'il n'avoit le droit de commander dans fon département, & qu'en menant des troupes armées dans le département de l'Italie, c'étoit contrevenir aux loix, & attaquer la liberté de la république.

que

RUBIGINIS LUCUS, bois facré que les anciens avoient dédié à la déeffe qui préfidoit à la rouille des bleds. Ovide en parle dans fes Fastes.

RUBINO, ville de l'Iftrie. Les Hongrois & les Vénitiens s'en emparèrent en 1149.

RUBO ou RUBON, fleuve de la Sarmatie européenne. Ptolemée en place l'embouchure entre celle du Chronus & celle du Turuntus.

RUBRENSIS LACUS ou RUBRESUS LACUS, lac de la Gaule, aux environs de Narbonne, felon Pline & Pomponius Méla.

Pline écrit Rubrenfis, & dit que l'Abax traverse ce lac.

RUBRICATUS, fleuve de l'Hifpanie, dans la Tarragonnoife, felon Ptolemée, qui en place l'embouchure entre Barcinon & Batuton.

RUBRICATUS (Mafrag), rivière de l'Afrique, felon Ptolemée. Elle couloit entre Hippo-Regius Tablaca, & avoit fon embouchure fur la côte de la Numidic.

RUBRUM LITTUS, nom de la côte de l'Arabie heureuse, le long de la mer Rouge, felon Pline.

RUBUSTINI ou ROBUSTINI, peuples de l'Italie, dans la Pouille, felon Pline & Frontin.

RUCONIUM ou RHUCONIUM, ville que Prolemée indique dans la Dacie, près de Docirana. RUCUMA ou RUCUMMA, ville de l'Afrique, dans la province proconfulaire. Elle étoit épifcopale, felon les actes du concile de Carthage.

RUDIE ou RUDIES, ville d'Italie, dans la Meffapie, au fud-eft. C'étoit une petite ville recommandable feulement pour avoir été le patrie d'En

nius.

Elle eft détruite.

Ptolemée, qui en fait mention, la place dans l'intérieur des terres, au pays des Salentins.

RUESSIUM, ville de la Gaule Aquitanique, dans le pays des peuples Velauni, felon Ptolemée. RUFE ou RUFRÆ, château de l'Italie, dans la Campanie, felon Servius & Silius Italicus. Dans ce dernier on lit Rufra.

RUFIANA, nom d'une ville de la Gaule Bel gique. Ptolemée la donne aux Némètes.

RUFIANENSIS, fiège épifcopal d'Afrique, dans la Byfacène, felon la notice épifcopale d'Afrique, & la conférence de Carthage.

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Ce peuple eft nommé Rogi par Procope. RUGIUM, ville de l'intérieur de la Germanie; entre Vizitium & Scurgum, felon Ptolemée.

RUGUSCI on RIGUSCA, peuple que Pline & Ptolemée indiquent dans la partie feptentrionale de la Germanie. Le premier de ces auteurs écrit Rigufci.

RULUM, ville d'Italie, dans la Lucanie, entre le détroit & Venufia, felon Ortélius.

RUMA, ville de la Judée, dans la tribu d'Ephraim.

Il eft dit dans le livre des Juges, chap. 9; v. 41, qu'Abimélec s'y retira, lorfqu'il étoit pourfuivi par les Sichimires. Cette ville étoit fituée près de Sichem,

RUMA, ville de la Palestine, dans la tribu de Juda, felon le livre de Jofué, chap. 15.

RÚMELLUM, ville de l'Italie, au voisinage de celle de Roma, felon Ortélius.

RUMPENSIS, fiège épifcopal d'Afrique, dont il est fait mention dans la vie du pape Anastase II, par Platine.

RUMUNENSE SCLAVINIUM, lieu de la Scythie, en Europe, felon Jornandès.

RUPELA, ville du Péloponèfe, dans la Phliafie, felon Chalcondyle, cité par Ortélius.

RUPELLA, lieu de la partie de la Gaule Aquitanique, nommé aujourd'hui Aunis.

RUPENA, lieu des Thermopyles, felon Cédrène, cité par Ortėlius.

RUPHANIA, fiège épifcopal, fous la métropole d'Apamée, felon Guillaume de Tyr, cité par Ortelius.

RUSA, nom d'un palais que Cofroès, roi de Perfe, avoit aux environs de Créfiphonte. Il fut détruit par l'empereur Héraclius, felon l'hiftoire Mifcellanée.

RUSAZUS, ville de l'Afrique, fur la côte de la Mauritanie céfarienne, entre Rufubirfis & Vabar felon Ptolemée.

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Pline donne à cette ville le titre de Colonia Augufta; & dans l'itinéraire d'Antonin, elle est nommée Rufázis Municipium, & placée entre Jomnium Municipium & Saldis Colonia.

RUSCIA, RUSCIANUM, & ROSCIANUM lieu de l'Italie, aux confins du pays des Brutiens mais dans la dépendance des Thuriens, felon Pro

cope.

RUSCINO, ville de la Gauls Narbonnoife, capitale des peuples Confuarani. Ce fut dans cette ville que s'affemblèrent les peuples du pays, pour délibérer fur le paffage que leur demandoit Annibal, felon Tite-Live, Liv. xx1, chap. 24.

Cette ville devint colonie romaine, felon Pomponius Méla; & Pline dit qu'elle jouiffoit du droit latin. Quoique ruinée par les Normands, fon nom est demeuré au Roussillon.

Dans l'itinéraire d'Antonin, cette ville eft marquée fur la route de Narkonne à Caftulo, entre Combufta & ad Centuriones.

RUSCINO, fleuve de la Gaule Narbonnoife, felon Strabon, qui rapporte que ce fleuve avoit fa fource dans les Pyrénées, & qu'il arrofoit une ville du même nom. Ptolemée le nomme Rufcio, & en place l'embouchure entre celles de l'Illiberis & de l'Atages. (Voyez TIDESSUS).

RUSCINONA (Porto-Farino ou Garel-Mailah), port de l'Afrique propre, près le promontoire Appollinis. Il paroit, par Tite-Live, que c'eft l'endroit où la flotte des Carthaginois paffa la nuit avant qu'elle livrât combat à celle de Scipion, devant Utique.

C'étoit autrefois une ville confidérable dont le port, fait de main d'homme, étoit fort beau.

RUSCURIUM (Dellys), ville maritime de la parrie orientale de la Mauritanie céfarienne. Cette ville étoit confidérable, & avoit un port commode.

Antonin, itinér., dit que plufieurs chemins y aboutiffoient. Ptolemée dit Rufuccora. On voit encore partie de l'ancien mur & quelques autres ruines.

RUSELLANI, Tite-Livé nomme ainfi le peuple de Ruffella, ville de l'Italie, dans l'Etrurie.

RUSGUNIÆ COLONIA (Temendfuse), promontoire & colonie de la partie orientale de la Mauritanie céfarienfe, felon Ptolemée, Pline, Méla, & l'itinéraire d'Antonin. Ce dernier le met à quinze milles à l'eft d'Icofuum. On y voit encore des ruines.

RUSIBIS PORTUS, port de l'Afrique, dans la Mauritanie Tingitane, entre l'embouchure du fleuve Cofa, & celle du fleuve Afama, felon Ptolemée. Ce port eft appelé Portus Rutubis par Pline.

RUSICADA ou RUSICADE (Sigigata), ville de l'Afrique, felon Pomponius Méla & Ptolemée. Ce dernier écrit Ruficada, & l'indique fur le golfe de Numidie. Elle étoit fituée vers le milieu de ce golfe, à environ trente milles à l'eft de Collops

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RUSICIEAR, ville de l'Afrique, dans la Mauritanic cefarienfe, entre Ruftonium & Modunga, felon Ptolemée.

C'eft la même ville qui eft nommée Rufubbicari par Antonin, & Rufibricari Matidia, dans la table de Peutinger.

RUSITICIANA; ville de l'Hifpanie, dans. la Lufitanie, fur la gauche du Tagus, à l'eft de Norba-Cafarca.

RUSO CASTRA, lieu fortifié dans les environs de la Thrace, felon Grégoras, cité par Or-télius.

RUSPE (She-ah), ville de l'Afrique, fur le golfe de Nunidie, felon Ptolemée. Elle étoit fituée entre Achola & Brachodes Exterma, à fix milles au fud d'Achola.

Il en refte des ruines.

RUSPINA (Sahaléel), ville de l'Afrique propre, fur le golfe de Numidie, entre la petite Leptis & Adrumette, felon Ptolemée.

Elle étoit fituée fur le penchant d'une éminence, à un mille de la mer au fud-eft d'Adrumettum. On y trouve qualques reftes d'antiquités.

RUSSELLE (Rofelle), ville d'Italie, dans l'Etrurie, au fud-eft de Populonium & de Vetulonii. Elle étoit fituée fur la droite & à peu de distance de l'Umbro. On fait peu de chofe de fon état ancien. Cependant il falloit qu'elle fût un peu confidérable, pour s'ètre engagée, avec quelques autres villes à fecourir les Latins contre les Romains, ainfi que le rapporte Denys d'Halycarnaffe. Selon Pline, elle devint colonie romaine.

Il n'en refte que des veftiges, appelés Rofelle. ̈RUSTICIANA ou RUSTICANA (la Corchuela), ville de l'Hifpanie, dans l'intérieur de la Lufitanic. entre Talabriga & Mendeculia, felon Ptolemée.

Cette ville eft nommée Rufticiana dans l'itinéraire d'Antonin. Elle étoit fituée fur la gauche du Tagus, à l'oueft d'Augufto Briga.

RUSTICIANA ou RUSTICI, ville épifcopale d'Afrique, dans la Numidie, felon la notice épifcopale d'Afrique & la table de Peutinger, où on lit Ruflici.

RUSTICIANA, maifon de campagne de l'Italie, dans le Brutium aux environs de laquelle il y avoit une mine d'or, felon Caffiodore.

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RUSTONIUM, ville de l'Afrique, fur la côte de la Mauritanie céfarienfe, entre l'embouchure du fleuve Savus & la ville de Ruficibar, felon Ptolomée. Cette ville eft nommée Rufconia colonia par Pline; Rungonia colonia par Antonin; & felon Tite-Live, les Africains l'appeloit Rufcinona.

RUSUBESER (Tackfibt), ville d'Afrique, fur la côte de la Mauritanie céfarienfe, felon Prolemée. Elle étoit fituée à l'eft de Rufucurium, entre Jomnyum & Rufazus.

RÚSUBICCARIENSIS, fiège épiscopal d'Afrique, felon la conférence de Carthage.

RUSUBIRITANUS, fiège épifcopal d'Afrique, dans la Mauritanie céfarienfe, felon la notice épiscopale d'Afrique.

RUSUCENSIS, fiège épifcopal d'Afrique, felon la conférence de Carthage.

RUSUGONIOTI ou RUSUGUNIENSIS, fiège epifcopal d'Afrique, felon la notice épifcopale de l'Afrique.

RUTENI (Liberi), peuples de la Gaule Aquitanique, dont la ville capitale étoit Segodunum. Ils habitoient à la droite du Tarn.

RUTENI provinciales, peuples de la Gaule Narbonnoife, felon Pline. Céfar, bell. Gall., Liv. vII, chap. 7, en fait auffi mention. Ces peuples habitoient à la gauche du Tarn.

RUTUBĂ, fleuve d'Italie, dans la Ligurie, felon Pline, Liv. 111, chap. 5.

RUTULÍ (les Rutules), peuples d'Italie, dans le Latium. Les Rutules habitoient près du bord de la mer. Leur origine eft incertaine. On voit qu'à l'arrivée d'Enée, felon Virgile, ils avoient Tarnus pour roi. Ce prince, voulant s'opposer à l'établifTement des Troyens, fut tué dans le combat. Les Rutules, dans la fuite, furent affez fouvent confondus avec les Latins.

Leur ville capitale fe nommoit Ardea.

RUTINIUM, ville de l'île d'Albion, fur la route du retranchement à l'ortus Ritupa, entre Mediolanum & Viroconium, felon l'itinéraire d'Antonin.

RUTUPIÆ, ville de l'île d'Albion, dans le

voifinage de Daruernum, & qui appartenoit au peuple Cantii, felon Ptolemée.

RUZASUS (Zuffoone), port de la partie orientale de la Mauritanie céfarienfe. Les auteurs anciens en ont parlé. Il étoit à l'eft de Rufucurium.

RYPHI ou RYPHA, fiège épifcopal de l'Afie, fous la métropole d'Amida, felon Guillaume de Tyr.

Ce fiège eft nommé Rypha dans la notice du patriarchat d'Antioche.

RYSSADIUM, ville & port de l'Afrique, dans. la Mauritanic Tingitane, fur la côte de l'Océan Ibérique, entre Seftiaria Extrema & le promon. toire Méfagonites, felon Ptolemée.

Cette ville eft nommée par Antonin, Rufarder Colonia; & Rufardir par Pline, qui la place près du promontoire Solis.

RYSSADIUM, promontoire de l'Afrique, dans la Libye intérieure, près du promontoire Arfinarium, felon Ptolemée.

RYSSADIUS MONS, montagne de l'Afrique,. dans la Lybie intérieure. Ptolemée y place la fource. du fleuve Stachier.

RYTION, ville de l'île de Chypre. On ignore la pofition de cette ville; mais Homère femble indiquer qu'elle étoit habitée par un peuple riche. ou par un peuple nombreux.

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SAB

SAAB, lieu de la Palestine, dans la Galilée.

C'étoit la patrie d'Eleazar, fils de Samæus, felon Jofephe.

SAANANIM, ville de la Paleftine, dans la tribu.de Nephtali, felon Jofué.

SAARA, bourgade de la Palestine. Eufèbe la met fous la dépendance & à dix milles d'Eleutheoropolis, du côté de Nicopolis.

SABA, felon quelques exemplaires latins de Ptolemée, ville de l'Arabie déferte, à fix journées de Jérufalem.

SABA & SABÆI ou SABENIS. Ce qui eft dit, dans l'écriture d'une reine de Saba qui vint à Jérufalem s'affurer par elle-même de toute la fageffe de Salomon, & rendre hommage aux rares qualités de ce grand prince, a fait rechercher quel pouvoit être le pays qu'elle habitoit. Plufieurs favans commentateurs avoient conjecturé qu'elle régnoit en Ethiopie. Cette conjecture eft confirmée par ce qu'on lit dans la traduction du voyage de M. Bruce en Abyffinie (in-4°. p. 436). On voit que la côte au fud, ou fud-ouest du golfe Arabique, a porté ce nom, connu dans l'écriture.

Cet auteur, en parlant des établiffemens des premiers hommes en Afie & en Egypte, dit (chap. 11), « tandis que les defcendans de Chush étendoient leurs progrès d'une manière fi heureufe dans le centre & au nord de leur territoire, leurs frères, placés dans le fud, ne reftoient point cififs. Ils s'avançoient, au contraire, dans les montagnes qui fe prolongent parallèlement au golfe d'Arabie. Ce pays fut, dans le temps, appelé Saba, ou Azuba,, mots qui, l'un & l'autre, fignifient le fud, & il ne portoit pas ce nom parce qu'il étoit au fud de Jérufalem (1), mais parce qu'il étoit fur la côte méridionale du golfe d'Arabie, & qu'en partant d'Arabie & d'Egypte, c'étoit la première terre au fud qui fervoit de frontière au continent d'Afrique, plus riche alors, plus important, & plus connu que le refte du monde ».

Mais dans le chapitre VI, p. 541, voici ce que ce même M. Bruce dit du voyage de la reine de Saba.

« Nous ne devons pas être étonnés fi le trafic confidérable & l'importance des affaires que les Tyriens & les Juifs faifoient avec les Cushites & les pafteurs de la côte d'Afrique, les avoient fi bien familiarifés les uns avec les autres. Cela fut au

(1) Cette remarque me paroit bien chétive de la part de M. Bruce. Eh! que faifoit Jérusalem à cet égard? Cette ville, que nous révérons à caufe de nos myfrères, n'étoit qu'une ville très-ordinaire aux temps dont il parle.

SAB

point que la reine de Saba, fouveraine de ces contrées, conçut naturellement le defir de voir par elle-même, ce que devenoient les tréfors qu'on exportoit de chez elle depuis tant d'années; elle voulut connoître le prince qui les employoit avec tant de magnificence ». Il ajoute : « il ne peut y avoir aucun doute fur fon voyage. Payens, Arabes, Maures, Abyffiaiens, tous les peuples d'alentour l'atteftent, &, en partie, prefque dans les mêmes termes que l'écriture ». Si je n'en étois pas auffi perfuadé que M. Bruce, je trouverois fa preuve légère, car il fuffit qu'un tel fait ait été cru, même après avoir été inventé, pour qu'il ait été répété. par des peuples qui n'avoient pas de raifon de le combattre, au contraire. Que de faits adoptés par nos anciens hiftoriens font aujourd'hui regardés. comme fabuleux!

« Plufieurs anciens auteurs, continue M. Bruce (2), ont cru cette reine Arabe. Mais Saba étoit un royaume particulier; & les Sabéens, un peuple different des Ethiopiens & des Arabes, & ils n'ont ceffé de l'être que depuis peu de temps. L'hiftoire. nous apprend que les Sabéens avoient coutume d'être gouvernés par une reine plutôt que par un roi; coutume qui fe conferve encore parmi leurs defcendans.

Medis levibufque Sabais

Imperat hos fexus reginarumque fub armis Barbaria, pars magna jacet. CLAUDIAN.

«Les Arabes prétendent que le nom de la reine de Saba étoit Belkis: les Abyffins la nomment Magneda ».

Une chofe qui démontre clairement, toujours felon M. Bruce, qu'elle n'étoit pas arabe, c'eft que les Sabéens Arabes, ou les Homérites, qui habitoient la côte d'Arabie oppofce au rivage d'Azab, étoient gouvernés par des rois & non par des reines. Au lieu que les pafteurs ont toujours obéi à des reines & leur obéiffent encore. Une autre preuve, c'eft que les rois des Homérites ne fortoient jamais de leurs pays, dit M. Bruce; il eût dû direj de leurs maifons, puifqu'il ajoute : « dès qu'ils paroiffoient en public, on les affommoit à. coups de pierres».

Je renvoie au dictionnaire de Théologie pour la difcuffion de la foi de cette reine de Saba, que

(z) Il cite en note Juffin, Cyprien, Epiphane, Cyrille, qui peuvent très-bien avoir emprunté les uns des autres; du moins les règles de la critique permettene de le craindre.

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