DU CARTESIANISME, OU PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE DE RENÉ DESCARTES, Commentés par un Appendice contenant les fragmens des let- tres de ce philosophe qui se rapportent aux questions traitées Adrihte PAR M., AD. MAZURE, Atque in his paucis præcipua cognitionis humanæ Cant. , Princ. phil., lib. 1, & 75. Paris, LIBRAIRIE CLASSIQUE DE L. HACHETTE, ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE NORMALE , N° 12. 1828. AVANT-PROPOS. DESCARTES, jetant ses regards autour de lui, reconnoît que l'erreur et les préjugés sont la base de toutes les opinions humaines. C'est pourquoi, arrachant de son esprit toutes les croyances qu'il a reçues sans examen, et conservées sur la ule foi des préjugés de son enfance, il prend la résolution de reconstruire en entier l'édifice intellectuel. Assistant, pour ainsi dire, à la formation de l'intelligence, il y saisit les premières conceptions de l'esprit, et poursuivant leurs développemens logiques, il arrive, de déductions en déductions, jusqu'à fonder une science parfaite. Le principal résultat de ses recherches sur ce vaste sujet est contenu dans le traité latin qui a pour titre Principes de la philosophie, et dont je vais tracer une analyse très-succincte. Nous sommes trompés par nos sens, toujours dans le sommeil, souvent dans la veille. Il faut donc examiner chacune de nos notions avant de |