Philosophie et lois de l'histoire

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Didier et Cie, 1839 - History - 183 pages

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Page 122 - ... Car, en effet, celles qui me représentent des substances sont sans doute quelque chose de plus, et contiennent en soi, pour ainsi parler, plus de réalité objective, c'est-à-dire participent par représentation à plus de degrés d'être ou de perfection que celles qui me représentent seulement des modes ou accidents. De plus, celle par laquelle je conçois un Dieu souverain, éternel, infini, immuable, tout connaissant, tout-puissant, et créateur universel de toutes les choses qui sont...
Page 121 - ... mais les considérant comme des images, dont les unes représentent une chose et les autres une autre, il est évident qu'elles sont fort différentes les unes des autres.
Page 123 - Dieu existe : car encore que l'idée de la substance soit en moi de cela même que je suis une substance, je n'aurais pas néanmoins l'idée d'une substance infinie , moi qui suis un être fini, si elle n'avait été mise en moi par quelque substance qui fût véritablement infinie.
Page 63 - Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle; c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention, et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute.
Page 120 - Je fermerai maintenant les yeux, je boucherai mes oreilles, je détournerai tous mes sens, j'effacerai même de ma pensée toutes les images des choses corporelles, ou du moins, parce qu'à peine cela se peut-il faire, je les réputerai comme vaines et comme fausses...
Page 63 - Elles ont leurs droits séparés : l'une avoit tantôt tout l'avantage; ici l'autre règne à son tour. Mais comme les sujets de cette sorte sont proportionnés à la portée de l'esprit, il trouve une liberté tout entière de s'y étendre : sa fécondité inépuisable produit continuellement, et ses inventions peuvent être tout ensemble sans...
Page 15 - Que si les notions mêmes, qui sont comme la base de l'édifice, sont confuses et extraites des choses au hasard, tout ce qu'on bâtit ensuite sur un tel fondement ne peut avoir de solidité. Il ne reste donc d'espérance que dans la véritable induction.
Page 68 - Les lois, immuables, universelles , sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses, comme dit Montesquieu; ou bien, de simples perceptions devenues idées générales et formulées dans tous leurs rapports.
Page 15 - Que si les notions mêmes qui sont la base de « l'édifice sont confuses et abstraites des choses au hasard, « tout ce qu'on bâtit ensuite sur un tel fondement ne peut « avoir de solidité ; il ne reste donc d'espérance que dans
Page 62 - Mais de longtemps sans doute, ni les forces ni les prétentions de la spéculation individuelle n'en donneront l'exacte formule ; la synthèse c'est le génie. Sa découverte restera aux efforts lents et pénibles d'autres générations.

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