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c'est-à-dire, des règles de raisonnements et un art de tirer des conséquences.

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X. Chaque sensation resterait toujours un être en soi, et nous ne percevrions qu'une variété infinie d'êtres isolés, sans aucun lien, si nous ne savions instinctivement qu'elle représente la qualité de quelque chose.

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Connaissance innée : les sensations ne nous la donnent point; aucune ne nous dit qu'elle n'est qu'une qualité, qu'elle appartient à quelque chose que nous ne percevons, que nous ne connaissons pas.

- Connaissance antérieure à la première idée, celle-ci n'étant que le résultat d'un rapport de perception.

Connaissance vague, indéterminée : ce n'est pas une sensation, encore moins une idée, un produit de la pensée dont c'est une condition; ce n'est pas l'idée de substance, ni l'idée de chose, qui sont précises, déterminées, postérieures.

- Affirmation implicite, spontanée, non

réfléchie, comprise dans nos premières sensations comme dans toutes nos perceptions ultérieures, qui est éveillée par elles; la méme chez tous les hommes, qu'ils parviennent ou non à lui donner la valeur d'une idée ou même un nom.

Ce premier principe de connaissance implique l'acte de penser ou l'affirmation de de l'être rien n'est sans manière d'être; l'être simple n'est rien, comme le pensait déjà Platon.

XI. Le second principe de connaissance porte les mêmes caractères: inné, implicite, spontané, nécessaire. Par lui nous percevons toutes nos sensations comme des effets rien n'est sans raison d'être. Mais la cause que nous supposons est indéterminée, une espèce de besoin instinctif, aussi loin de l'idée même de cause, que de toute connaissance précise. En d'autres termes, nous savons de science innée que rien ne peut exister sans une cause de son existence, une raison suffisante, mais nous nous trouvons de prime abord dans une ignorance

c'est-à-dire, des règles de raisonnements et un art de tirer des conséquences. >>

X. Chaque sensation resterait toujours un être en soi, et nous ne percevrions qu'une variété infinie d'êtres isolés, sans aucun lien, si nous ne savions instinctivement qu'elle représente la qualité de quelque chose.

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Connaissance innée les sensations ne nous la donnent point; aucune ne nous dit qu'elle n'est qu'une qualité, qu'elle appartient à quelque chose que nous ne percevons, que nous ne connaissons pas.

- Connaissance antérieure à la première idée, celle-ci n'étant que le résultat d'un rapport de perception.

Connaissance vague, indéterminée : ce

n'est pas une sensation, encore moins une idée, un produit de la pensée dont c'est une condition; ce n'est pas l'idée de substance, ni l'idée de chose, qui sont précises, déterminées, postérieures.

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réfléchie, comprise dans nos premières sensations comme dans toutes nos perceptions ultérieures, qui est éveillée par elles; la méme chez tous les hommes, qu'ils parviennent ou non à lui donner la valeur d'une idée ou même un nom.

Ce premier principe de connaissance implique l'acte de penser ou l'affirmation de de l'être rien n'est sans manière d'être; l'être simple n'est rien, comme le pensait déjà Platon.

XI. Le second principe de connaissance porte les mêmes caractères: inné, implicite, spontané, nécessaire. Par lui nous percevons toutes nos sensations comme des effets: rien n'est sans raison d'être. Mais la cause que nous supposons est indéterminée, une espèce de besoin instinctif, aussi loin de l'idée même de cause, que de toute connaissance précise. En d'autres termes, nous savons de science innée que rien ne peut exister sans une cause de son existence, une raison suffisante, mais nous nous trouvons de prime abord dans une ignorance

profonde au sujet de la nature et de l'action de cette cause.

XII. Par le troisième principe de connaissance enfin, nécessaire, évident, inné comme les deux autres, celui de l'espace et du temps, nous parvenons à la certitude que les qualités et effets perçus ont une réalité en dehors de nous.

L'espace et le temps ne se voient, ni ne se sentent, et la réflexion n'en produit point la connaissance; elle ne saurait être le résultat de rapports qui les supposent toujours. Nous ne réfléchissons l'étendue que parce que nous pensons l'espace, nous ne réfléchissons la durée que parce que nous pensons le temps; l'étendue sans l'espace, la durée sans le temps n'existent point pour nous; la science du premier est éveillée par les sens, celle du second celle du second par la mémoire.

C'est en vertu de cette connaissance innée que nous affirmons simultanément, avec une égale certitude, et notre propre existence, et celle du monde extérieur, parce que nous percevons en nous des qua

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