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par l'autre, le suppose, lui est identique, et cependant, ils sont évidemment différents pour nous dans la même unitė; et chacun d'eux est triple encore.

XXXVIII. Comme intelligence souveraine, omnisciente, Dieu est immobile, perception pure et infinie; il ne saurait changer, ce serait grandir ou perdre; et cependant il renferme en lui la vue de sa propre grandeur, celle du monde en dehors de la création, et celle du monde tel qu'il existe dans l'espace et le temps. Chacune est différente de l'autre; Jes identifier, c'est tomber dans le chaos du panthéisme. Par la première, Dieu se voit lui-même; par la seconde, il voit le monde tel qu'il fut, est et sera : ayant conçu les idées fondamentales des choses, il conçut également tous leurs rapports, toutes leurs conséquences nécessaires, toutes leurs manifestations dans l'espace et le temps; par la dernière enfin, il voit le monde tel qu'il est en ce moment. Si toutes les trois étaient identiques, la création conçue par Dieu serait non-seulement en lui

qu'une science indirecte, relative; l'intelligence même de la nature divine ne peut être que le résultat de la perception directe. Dieu est la grande croyance dont la certitude est le but du genre humain.

XXXVII. Nos inductions ne peuvent nous porter au delà de l'affirmation de l'essence simple et absolue. La nature divine, entièrement différente de la création, non soumise à ses lois, non limitée par elles, échappe à toute analyse, et les premiers pas de la pensée vers une intelligence plus profonde sont un retour sur elle-même. Ainsi qu'une flèche lancée contre un mur de granit s'émousse et retombe, ainsi la pensée arrivée à l'unité et à la simplicité absolues n'en pénètre point la nature, se brise en éléments et rapports d'idées conçues dans le temps, et engendre les trinités divines. L'Être absolu, plus qu'éternel, plus qu'infini, perception, amour et acte purs, à nous incompréhensible, redevient toute-intelligence, toute-puissance, touteperfection l'un de ces attributs, engendré

par l'autre, le

suppose,

lui est identique, et

cependant, ils sont évidemment différents pour nous dans la même unité; et chacun d'eux est triple encore.

XXXVIII. Comme intelligence souveraine, omnisciente, Dieu est immobile, perception pure et infinie; il ne saurait changer, ce serait grandir ou perdre; et. cependant il renferme en lui la vue de sa propre grandeur, celle du monde en dehors de la création, et celle du monde tel qu'il existe dans l'espace et le temps. Chacune est différente de l'autre; Jes identifier, c'est tomber dans le chaos du panthéisme. Par la première, Dieu se voit lui-même; par la seconde, il voit le monde tel qu'il fut, est et sera ayant conçu les idées fondamentales des choses, il conçut également tous leurs rapports, toutes leurs conséquences nécessaires, toutes leurs manifestations dans l'espace et le temps; par la dernière enfin, il voit le monde tel qu'il est en ce moment. Si toutes les trois étaient identiques, la création conçue par Dieu serait non-seulement en lui

et par lui, mais lui-même, et la création voulue serait identique avec la création conçue. Dieu ne pourrait se distinguer du monde conçu librement en lui et par lui, ni celui-ci du monde créé par lui, en dehors de lui. Nous verrions tout en Dieu, et Dieu verrait tout en lui; nous ne serions que des phénomènes et non des êtres réels.

XXXIX. Cette triple science de Dieu éclaire et rectifie les conséquences obscures ou erronées déduites de sa toute intelligence ou prescience de nos actes libres. Antérieurement à la création, plutôt en dehors d'elle, Dieu conçut, non pas l'homme, mais le genre humain tout entier, composé d'êtres libres, capables de toutes les actions possibles dans la limite de leur nature. Dieu veut que le genre humain soit, et il en crée la première génération. Je suis, je puis faire telle action ou telle autre; Dieu vit les deux, et maintenant il voit celle que je choisis. Admettre qu'antérieurement à mon existence il n'a vu que cette dernière, c'est admettre qu'il me conçut capable d'elle seule,

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