PROGRAMME DES PRIX A DÉCERNER EN 1858. L'Académie, dans sa séance publique du 24 août 1858, décernera les prix suivants : Prix d'histoire. Médaille d'or de 300 francs. Mémoire historique sur une Famille illustre, un Chaleau, une Abbaye, un Chapitre, une Eglise ou un Etablissement public de la province. Sont exceptées : Les villes de Dole, Gray, Montbéliard, Poligny, Pontarlier, Ornans, Salins, Vesoul; les maisons de Joux et de Montfaucon; les abbayes de Baume-les-Dames, Cherlieu, Faverney, Lure, Luxeuil, Montbenoit, du Mont-Sainte-Marie et de Saint-Claude, sur lesquelles l'Académie a des renseignements suffisants. Les biographies sont également exclues de ce con cours. PRIX D'ÉLOQUENCE. Eloge de l'abbé Bergier. PRIX DE POÉSIE. Médaille de 200 fr. - L'Académie n'impose aux concurrents aucun sujet; elle exige seulement que celui qu'ils traiteront se rattache par quelque côté à l'histoire ou aux traditions franc-comtoises. Elle les laisse libres de choisir le genre et la forme qui leur parattront préférables. Les concurrents ne signeront point leurs ouvrages; ils y attacheront seulement une sentence ou devise, qu'ils répéteront au dos d'un billet cacheté, contenant leur véritable nom et leur adresse. Ces ouvrages seront adressés, francs de port, au Secrétaire perpétuel de l'Académie, avant le 1er juin. Les manuscrits, plans et dessins envoyés au concours, restent dans les archives de l'Académie, et ne peuvent être déplacés sous aucun prétexte; seulement les auteurs, en se faisant connaître, seront autorisés à les faire transcrire. Pièces de vers, par M. Viancin.... Pièces dont l'Académie a voté l'impression Notice sur cette question: Quel est l'auteur des monu- ments de l'intérieur de l'église de Baume-les- Moines, par M. le président Clerc... Ode sur l'Inauguration de la statue du général Le- DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BESANÇON. SÉANCE PUBLIQUE DU 28 JANVIER 1858. DISCOURS DE M. LE PRÉSIDENT. Des Apologistes franc-comtois au XVIIIe siècle. MESSIEURS, Le premier critique de notre temps, traçant le tableau de la littérature du dernier siècle, déplore, avec plus d'éloquence peut-être que de vérité, que l'Eglise de France n'ait pas défendu, contre Voltaire, des croyances ébranlées chaque jour par la fausse érudition et par le sarcasme. « Où étaient, dit M. Villemain, dans le clergé mondain et parmi les prélats de cour, les hommes armés d'une foi savante? Quels dignes athlètes avait chez nous le christianisme? Son principal défenseur était, je crois, |