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léontologie, avec ces vestiges informes, refait l'histoire de notre planète. Le peu que nous laissc entrevoir le rêve nous suffit pour affirmer que, dans le monde de la pensée, rien ne s'oublie; tout est inscrit, classé, étiqueté. Dans quel but? Il n'est pas facile de le deviner. Cependant l'asplenium, qu'une nuit, grâce au rêve, j'ai revu par hasard, est cause que j'ai écrit ce livre où des centaines de lecteurs trouveront matière à de nouvelles réflexions, et que tous leurs efforts, réunis à ceux de leurs descendants, jetteront peut-être quelque lumière sur l'un ou l'autre des obscurs mystères que renferme l'âme humaine.

TABLE DES MATIÈRES.

LE SOMMEIL ET LES RÈVES.

INTRODUCTION.

APERÇU CRITIQUE DE QUELQUES OUVRAGES SUR LE SOMMEIL
ET LES RÊVES.

CHAPITRE PREMIER.

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Les ouvrages de MM. Ser-
gueyeff, Binz, Grote, Maudsley, Spitta. . . 4

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-

Notre ignorance en ce qui concerne le sommeil et les rêves.
M. Serguèyeff: l'organe du sommeil est le grand sympathique;
pendant la veille on accumule de la force, pendant le sommeil
on en rejette l'excès. - M. Binz : le sommeil et les rêves sont
de nature pathologique. M. Grote les facteurs des rêves
sont les habitudes, les sensations organiques et la cérébration
inconsciente. M. Maudsley: tendance des idées à se com-
biner en manière de drames; conditions qui déterminent
l'origine et le caractère des rêves. - M. Spitta: dans le som-
meil, abolition totale de la conscience; dans le rêve, abolition
de la conscience de soi seulement; le Gemuth, c'est-à-dire le
sentiment ou le cœur, ne s'endort jamais; pourquoi le rêve
est illogique.

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-

CHAPITRE II.

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L'ouvrage de M. Radestock.
Deux formes de la reproduction : le souvenir et l'hallucination;
entre les deux une simple différence de degré. Critique.
Définition du rêve : c'est la continuation pendant le sommeil
de l'activité de l'âme. Critique. · Causes du sommeil : l'ex-
plication physiologique est encore à trouver; dans le sommeil,
pas de simple conscience, mais abolition de la conscience de
soi. Critique de la notion de conscience: conscience du non-
soi. Les éléments du rêve. - Différences entre le rêve et
la pensée éveillée: 1. Le rêve est mobile et changeant; 2. le
rêve est vif et exagéré; 3. le rêve est en dehors de la volonté;
4. le rêve crée de nouvelles combinaisons. Dédoublement
du moi; explication de ce phénomène. Critique : le dédouble-
ment est au fond un détriplement du moi. - L'illusion du
rêve; explication. Critique. Le rêve, la folie, la rêvasserie :
Personne ne pourrait dire exactement où la raison finit et
où la déraison commence ». Critique.

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CHAPITRE III. L'ouvrage de M. Stricker.

-

Le savoir potentiel et le savoir vif ou actuel.

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La faculté de

projection ou d'extériorisation : l'image illusoire est toujours
exclusivement personnelle. Différences entre le rêve et
l'hallucination; l'illusion se produit quand l'excitation céré-
brale qui donne naissance à l'image, se propage jusqu'aux
nerfs périphériques. - De l'origine de l'idée de mouvement.
- De la vérité de nos jugements : « Tout jugement a poste-
riori touchant le monde externe, qui est tenu pour vrai à la
façon d'un jugement a priori, doit être considéré comme une
aberration. Pas de criterium à l'égard des jugements por-
tant sur l'expérience interne. Origine des idées déraison-
nables la rupture des rapports entre les idées dominantes
et une partie du savoir potentiel. Les rêves sont dus à
l'excitabilité du cerveau pendant le sommeil, les excitations
du dehors s'entrelaçant dans les souvenirs; ils font illusion
parce que l'excitation interne se propage jusqu'aux nerfs

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périphériques, et que les excitations externes ne rappellent
que les idées appropriées aux rêves. De même la folie pro-
vient de l'absence de lien entre les idées fixes et les percep-

-

:

tions. Critique l'illusion peut se produire quand les
organes périphériques sont détruits.

d'apriorité des jugements des fous

-

:

Critique du caractère

la certitude subjective

accompagne nécessairement nos affirmations, nos négations
et nos doutes. La certitude scientifique est compatible

avec le doute.

RAPPORTS DU SOMMEIL ET DES RÈVES AVEC LA THÉORIE
DE LA CERTITUDE.

CHAPITRE PREMIER.

.

Fondement de la croyance

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. 55

en général et spécialement de la croyance en une
réalité extérieure.
Toute croyance est le résultat d'une habitude. Distinction
objective de la perception et de la conception: la perception
suppose la présence de l'objet senti, elle est toujours actuelle ;
la conception suppose l'absence de l'objet conçu, elle peut
être actuelle ou potentielle. La conception actuelle d'un
objet ne peut exister en même temps que la perception de
cet objet. Le fondement de toute croyance est le sentiment
de l'existence d'une réalité extérieure agissant sur notre sen.
sibilité; ce sentiment est le fait de l'habitude.

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-

CHAPITRE II. - Caractère non illusoire des rêveries
et caractère illusoire des rêves

-

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La distinction subjective de la perception et de la conception
repose sur le contraste : l'une est éminemment plus vive que
l'autre. Les rêveries sont les conceptions des êtres éveillés ;
les rêves sont les conceptions des êtres en tant qu'endormis,
c'est-à-dire, en tant que privés de la faculté perceptive.
Les habitudes ne s'endorment pas. Cause du caractère
illusoire des rêves. Revue des auteurs : Aristote, Hobbes,
Maury, Maine de Biran, Garnier.

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