Œuvres de P.L. Courier: précédées de sa vie

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Firmin Didot frères, 1863 - 605 pages

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Popular passages

Page 175 - ... montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d'eau et de racines ; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu'ils ont semé.
Page 481 - ... valise. Moi déterminé à veiller, je fis bon feu, et m'assis auprès. La nuit s'était déjà passée presque entière assez tranquillement, et je commençais à me rassurer, quand sur l'heure où il me semblait que le jour ne pouvait être loin, j'entendis au-dessous de moi notre hôte et sa femme parler et se disputer; et prêtant l'oreille par la cheminée qui communiquait avec celle d'en bas, je distinguai parfaitement ces propres mots du mari : Eh bien! enfin voyons, faut-il les tuer tous...
Page 481 - ... nous étions ; Français, imaginez un peu ! chez nos plus mortels ennemis, seuls égarés, si loin de tout secours humain! et puis, pour ne rien omettre de ce qui pouvait nous perdre, il fit le riche, promit à ces gens pour la dépense, et pour nos guides le lendemain, ce qu'ils voulurent.
Page 429 - que vous avez vue si pompeuse et de laquelle à présent « on détruit jusqu'aux ruines. On s'y rendait autrefois , « comme vous savez, de tous les pays du monde. Combien « d'étrangers, qui n'y étaient venus que pour un hiver, y « ont passé toute leur vie ! Maintenant il n'y reste...
Page 145 - ... L'ambition dans l'oisiveté, la bassesse dans l'orgueil, le désir de s'enrichir sans travail, l'aversion pour la vérité, la flatterie, la trahison, la perfidie, l'abandon de tous ses engagements, le mépris des devoirs du citoyen, la crainte de la vertu du prince, l'espérance de ses faiblesses, et, plus que tout cela, le ridicule perpétuel jeté sur la vertu, forment, je crois, le caractère du plus grand nombre des courtisans, marqué dans tous les lieux et dans tous les temps.
Page 458 - J'avais coupé avec mon sabre le cordage qui tenait ma petite voile latine, sans quoi j'eusse été submergé. « J'avais sauvé du pillage de mes pauvres nippes, ce que j'appelais mon bréviaire. C'était une Iliade de l'imprimerie royale, un tout petit volume que vous aurez pu voir dans les mains de l'abbé...
Page 433 - Bonaparte et se faire sire ! -il aspire à descendre ; mais non, il croit monter en s'égalant aux rois. Il aime mieux un titre qu'un nom. Pauvre homme! ses idées sont audessous de sa fortune.
Page 480 - Dans ces montagnes les chemins sont des précipices, nos chevaux marchaient avec beaucoup de peine; mon camarade allant devant, un sentier qui lui parut plus praticable et plus court nous égara. Ce fut ma faute; devais-je me fier à une tête de vingt ans? Nous cherchâmes, tant qu'il fit jour, notre chemin à travers ces bois; mais plus nous cherchions, plus nous nous perdions, et il était nuit noire quand nous arrivâmes près d'une maison fort noire. Nous y entrâmes, non sans soupçon , mais...
Page 480 - Nos hôtes avaient bien la mine de charbonniers ; mais la maison, vous l'eussiez prise pour un arsenal ; ce n'étaient que fusils, pistolets , sabres, couteaux , coutelas. Tout me déplut, et je vis bien que je déplaisais aussi; mon camarade, au contraire : il était de la famille, il riait, il causait avec eux ; et par une imprudence que j'aurais dû prévoir (mais quoi!
Page 74 - Le changement de domicile s'opérera par le fait d'une habitation réelle dans un autre lieu, joint à l'intention d'y fixer son principal établissement.

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