Sophocle

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Hachette & cir, 1896 - 389 pages
 

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Popular passages

Page 271 - Du Christ avec ardeur Jeanne baisait l'image ; Ses longs cheveux épars flottaient au gré des vents ; Au pied de l'échafaud, sans changer de visage, Elle s'avançait à pas lents. Tranquille elle y monta ; quand, debout sur le faîte, Elle vit ce bûcher qui Fallait dévorer, Les bourreaux en suspens, la flamme déjà prête, Sentant son cœur faillir, elle baissa la tête, Et se prit à pleurer.
Page 162 - Voilà donc quels vengeurs s'arment pour ta querelle, Des prêtres, des enfants, ô Sagesse éternelle! Mais, si tu les soutiens, qui peut les ébranler? Du tombeau, quand tu veux, tu sais nous rappeler; Tu frappes et guéris, tu perds et ressuscites. Ils ne s'assurent point en leurs propres mérites, Mais en ton nom sur eux.
Page 182 - N'eut jamais aucun droit d'occuper cette place. CARLOS. Se pare qui voudra des noms de ses aïeux : Moi, je ne veux porter que moi-même en tous lieux : Je ne veux rien devoir à ceux qui m'ont fait naître, Et suis assez connu sans les faire connaître. Mais, pour en quelque sorte obéir à vos lois, Seigneur, pour mes parents je nomme mes exploits ; Ma valeur est ma race, et mon bras est mon père.
Page 155 - Attachés sans relâche à cet ordre sublime, Vertueux sans mérite et vicieux sans crime, Qu'on massacre les rois, qu'on brise les autels, C'est la faute des dieux, et non pas des mortels...
Page 105 - O douce parole, après tant d'années de silence et de douleur sans consolation ! ô mon fils! quel malheur, quelle tempête, ou plutôt quel vent favorable t'a conduit ici pour finir mes maux ! Il me répondit : Je suis de l'île de Scyros; j'y retourne; on dit que je suis fils d'Achille : tu sais tout. Des paroles si courtes ne contentaient pas ma curiosité; je lui dis : O fils d'un père que j'ai tant aimé!
Page 118 - Ah! qu'as-tu dit, mon fils? Rends-moi cet arc ; je suis trahi! ne m'arrache pas la vie. Hélas ! il ne répond rien ; il me regarde tranquillement, rien ne le touche.
Page 210 - Oui, tu seras un jour, chez la race nouvelle, De l'amour filial le plus parfait modèle. Tant qu'il existera des pères malheureux, Ton nom consolateur sera sacré pour eux ; II peindra la vertu , la pitié douce et tendre : Jamais sans tressaillir ils ne pourront l'entendre.
Page 155 - D'un astre impérieux doit suivre les caprices. Et Delphes, malgré nous, conduit nos actions > Au plus bizarre effet de ses prédictions ? L'âme est donc toute esclave : une loi souveraine Vers le bien ou le mal incessamment l'entraîne. Et nous ne recevons ni crainte ni désir De cette liberté qui n'a rien à choisir. Attachés sans relâche à cet ordre sublime, Vertueux sans mérite, et vicieux sans crime.
Page 118 - Faut-il que je sois trahi par le fils « d'Achille? Il m'enlève l'arc sacré d'Hercule; il veut me « traîner dans le camp des Grecs pour triompher de « moi ; il ne voit pas que c'est triompher d'un mort, d'une
Page 82 - Je te perds. Une plaie ardente, envenimée, Me ronge; avec effort je respire, et je crois Chaque fois respirer pour la dernière fois. Je ne parlerai pas: adieu! Ce lit me blesse, Ce tapis qui me couvre accable ma faiblesse; Tout me pèse et me lasse. Aide-moi, -.je me meurs. Tourne-moi sur le flanc. Ah! j'expire!

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