M. BROUARDEL, Membre de l'Institut, Doyen de la Faculté de Médecine M. LARNAUDE, Professeur à la Faculté de M. HAUVETTE, Professeur adjoint à la Fa- M. BERTHELOT, Membre de l'Institut, Séna- M. G. BOISSIER, de l'Académie française, Pro- M. BOUTMY, de l'Institut, directeur de l'Ecole M. BRÉAL, de l'Institut, Professeur au Col- M. BUFNOIR, Professeur à la Faculté de Droit M. BUISSON, professeur à la Faculté des Lettres M. DARBOUX, de l'Institut, doyen de la Faculté M. DASTRE, Professeur à la Faculté des M. EDMOND DREYFUS-BRISAC. M. GAZIER, professeur adjoint à la Faculté M. P. JANET, de l'Institut, Professeur hono- M. E. LAVISSE, de l'Académie française, Pro- M. CH. LYON-CAEN, de l'Institut, Professeur M. MONOD, de l'Institut, Directeur à l'École M. MOREL, Inspecteur général de l'Enseigne- M. L. PETIT DE JULLEVILLE, Professeur à M. SALEILLES, professeur à la Faculté de M. A. SOREL, de l'Académie française. M. TRANCHANT, ancien Conseiller d'Etat. M. FRANÇOIS PICAVET TOME TRENTE-HUITIEME Juillet à Décembre 1899 PARIS A. CHEVALIER-MARESCQ & Cie ÉDITEURS 20, RUE SOUFFLOT 1899 9-29-27 16872 REVUE INTERNATIONALE DE L'ENSEIGNEMENT L'ENSEIGNEMENT PRATIQUE DE LA GÉOGRAPHIE ET DE L'HISTOIRE DANS LES FACULTÉS DES LETTRES La vie des facultés, groupées en universités régionales, est, dans une certaine mesure, solidaire de l'activité économique des provinces dont elles aspirent à être, en quelque sorte, le cerveau: elles en reçoivent leurs étudiants d'abord, et, depuis que la loi a fait d'elles des personnalités civiles, elles en attendent des legs et des donations qui puissent suppléer à l'insuffisance des allocations budgétaires. Dans la plupart des grands centres, des « sociétés des amis de l'Université» ont été créées par d'intelligentes initiatives : elles ont rendu plus intimes et plus fécondes les relations entre les villes et le corps enseignant. Ces associations ont, et avec raison, une sollicitude particulière pour les intérêts matériels de leurs régions c'est en général vers des fondations pratiques que vont leurs subventions et que convergent leurs efforts. Il était donc naturel que les universités, devenues des organismes régionaux sans cesser d'être des parties d'une grande collectivité nationale, missent une portion de leur activité au service des provinces où elles sont implantées et qu'un écho des besoins locaux se retrouvât dans leur enseignement. Il était d'autant plus nécessaire que les universités comprissent cette nécessité, que l'industrie d'aujourd'hui et même le commerce et l'agriculture ont de plus en plus recours aux méthodes et aux procédés scientifiques. - Les rapports des sciences et de l'industrie. sont trop évidents pour qu'il soit nécessaire d'y insister. On n'ignore plus en Angleterre moins qu'ailleurs que c'est l'organisation scientifique de la production allemande, l'intime collabo ration des savants et des industriels qui est l'une des causes déter |