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Grand'croix de la Légion d'honneur,
Représentant du Puy-de-Dôme en 1848 et en 1849,
Ministre, Sénateur,
Représentant de la Corse en 1872,

Député du Puy-de-Dôme de 1876 à 1881,
Né à Riom, le 14 novembre 1814,

Décédé à Paris, le 3 février 1884.

ROUX (HONORÉ-DIDIER)

Représentant du Puy-de-Dôme en 1871,
Député de 1876 à 1881.

M. Honoré-Didier Roux naquit à Clermont-Ferrand le 21 mars 1821; il appartenait à une famille d'honorables négociants. Ses études de droit terminées, il entra au barreau. Républicain de la veille, il fut nommé avocat général près la Cour de Riom en 1848 et, lorsque survint le coup d'Etat de 1851, il s'empressa de donner sa démission et se fit inscrire au barreau de Riom où il occupa sous l'Empire une des premières places.

En 1869, M. Roux se présenta comme candidat de l'opposition contre M. du Miral, candidat officiel, mais il fut vaincu par la pression administrative.

Elu député le 8 février 1871 par 78,164 voix, il alla siéger, avec son ami M. Bardoux sur les bancs républicains de l'Assemblée nationale; il s'était fait inscrire aux groupes du centre gauche et de la gauche.

Le 20 février 1876, il fut réélu député du Puy-de-Dôme pour la deuxième circonscription de Riom par 10,367 voix, contre M. Gustave Rouher, neveu de l'ancien ministre de l'Empire, candidat bonapartiste, et M. Eugène Tallon, député sortant, membre du centre droit.

Le 18 mai 1877, il signa la protestation des gauches. contre le message présidentiel, puis le 19 juin il vota avec les 363, l'ordre du jour de défiance contre le ministère de Broglie. La Chambre ayant été dissoute, il se représenta devant les électeurs de Riom qui, malgré les efforts de l'Administration le renommèrent député le 14 octobre 1877, par 10,974 voix contre 6,115 à M. Gustave Rouher.

Il reprit sa place dans les rangs de la majorité républicaine avec laquelle il n'a cessé de voter.

A l'expiration de son mandat, respectueux d'un engagement qu'il avait pris lors de la campagne électorale de 1876 dans le but honorable de ne pas créer de divisions parmi les républicains de la montagne de Riom, M. Honoré Roux ne se représenta pas devant les électeurs aux élections du 26 août 1881.

Ayant cédé aux sollicitations de quelques amis qui voulurent le voir revenir à la Chambre, il se représenta aux élections du 4 octobre 1885, mais le succès ne récompensa pas son dévouement, et dès lors M. Roux se retira de la vie politique.

Pendant de longues années M. Roux a fait partie du Conseil Général où il représentait le canton de Saint-Gervais, il était absolument dévoué aux intérêts de son canton qu'il savait défendre au sein de l'assemblée départementale avec autant d'éloquence que d'énergie.

En 1886, il ne se représenta pas et engagea ses électeurs à porter leurs suffrages sur M. le docteur Bataille, qui fut nommé.

M. Roux, sorti des affaires publiques, vivait depuis plusieurs années retiré à Paris au milieu des siens pour lesquels il avait la plus tendre affection; c'est là qu'il est mort le 30 juillet 1890.

M. Honoré Roux, comme avocat, comme magistrat et comme homme politique a joué dans notre département un rôle important; il s'était acquis les sympathies générales par la droiture de ses sentiments, par son talent, par son esprit politique plein de sagesse et de modération.

Caractère indépendant et loyal pendant toute sa carrière, M. Roux n'a jamais transigé avec ses convictions, il a donné ce rare exemple de l'homme politique respectueux de sa conscience, et ne s'engageant jamais au delà de ce qu'il croyait juste et raisonnable.

Il était en outre absolument attaché aux institutions républicaines modérées.

MARQUIS DE BEGON DE LA ROUZIÈRE

(FRANÇOIS-LOUIS-ANNE)

Député d'Auvergne en 1789.

Le marquis François - Louis - Anne DE BEGON DE LA ROUZIÈRE naquit au château de Saint-Pont le 3 mars 1750. Officier au régiment de Poitou, il quitta le service en 1773 pour épouser la fille du marquis de Pons, seigneur de la Grange.

Au mois d'août 1788, il reçut une lettre du roi Louis XVI lui annonçant qu'il l'avait choisi pour être du nombre des personnes devant composer l'assemblée provinciale. du Bourbonnais, et le convoquant à Moulins le 1er septembre.

pour

La terre de Saint-Pont dont le marquis de La Rouzière était seigneur, et qu'il habitait, dépendait, il est vrai, de l'élection de Gannat en Bourbonnais, mais était située dans la province d'Auvergne, mouvante et relevant en fief de Sa Majesté, à cause de son duché d'Auvergne.

Il tenait d'autant plus à sa province d'Auvergne que tous ses ancêtres avaient été de ce ressort, dans leurs terres successives de La Rouzière, de Bellestat, de Biozat, etc.

En conséquence, il se rendit aux séances de l'assemblée de la noblesse d'Auvergne, réunie à Riom, le 14 mars 1789, et les quatorze jours suivants pour la nomination de cinq députés aux Etats généraux.

Dès le lendemain, il fut élu l'un des douze commissaires que l'assemblée chargea de rédiger les cahiers d'instructions pour les députés, et, dans cette Commission, il fut l'un des principaux auteurs de la proposition de répartir les impôts entre les citoyens des trois ordres,

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