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tres villes voisines, pour y maintenir les habitants dans l'obéissance due à Sa Majesté et les informer des événements tragiques de Blois.

Il s'acquitta de cette commission avec autant de prudence que de courage. Nommé, en 1590, intendant de la province de Picardie, il rendit des services considérables dans cette nouvelle fonction qu'il remplit pendant 32 ans, quoiqu'à diverses époques le roi l'eût pourvu de la même charge en d'autres provinces du royaume.

Lors de la surprise d'Amiens par les Espagnols, il ne put sortir de cette ville et recouvrer sa liberté qu'après avoir payé une forte rançon. Il prêta serment pour la charge de secrétaire d'État le 19 octobre 1594.

En 1597, il fut envoyé en Lyonnais, en Berry et en Auvergne pour rétablir l'ordre dans l'administration des finances.

Après la paix de Vervins, on lui confia une mission semblable en Normandie; et ensuite, par ordre de Henri IV, il se rendit en Auvergne auprès de la reine Marguerite de Valois, pour obtenir de cette princesse son consentement à la dissolution de son mariage.

Sa vigilance et sa fermeté apaisèrent en même temps quelques troubles séditieux qui s'étaient élevés dans la Haute-Auvergne.

Il fut reçu conseiller d'honneur au Parlement de Paris. au mois de janvier 1600, et fut chargé de régler les différends qui s'étaient élevés au sujet des limites des royaumes de France et d'Espagne.

La grande habileté qu'il déploya dans toutes les négociations qui lui furent confiées lui acquit un crédit tel, qu'il n'y eut guère d'affaires importantes où il ne fût employé avec succès.

Envoyé en ambassade en Suisse en 1605, il renouvela l'alliance avec les Cantons; il assista souvent, comme conseiller du roi, aux États de Languedoc et de Bretagne; suivit Louis XIII dans toutes les guerres de religion et

fut donné pour conseil au connétable de Luynes, quand il tenait les sceaux, comme il l'avait été du maréchal de Biron sous Henri IV,

Après la mort de Merry de Vic, seigneur d'Ermenonville, il fut élevé à la dignité de Garde des Sceaux de France par lettres - patentes données au camp devant Montpellier le 23 septembre 1622. On attendait beaucoup de la prudence et de la lumière de ce vertueux magistrat dans l'exercice de cette nouvelle charge; mais la mort le surprit peu de temps après son arrivée à Paris, avec la cour, le 21 janvier 1623; il fut inhumé à Saint-Nicolasdes-Champs, dans une chapelle qu'il avait fondée en cette église dès l'an 1587. Il avait fait, le 14 décembre 1618, son testament, par lequel il fonda à perpétuité une messe par semaine, dans l'église de Saint-Port, pour le roi Henri IV et un anniversaire le 14 mai.

Il avait épousé, en 1582, Marie Miron, fille de Marc Miron, seigneur de l'Hermitage, conseiller du Conseil privé du roi, et de Marie Gentien.

Elle mourut le 4 juin 1645, ayant eu quatre fils et deux filles.

Son petit-fils, Louis-François, né le 16 juillet 1624, maître des requêtes en 1653, fut nommé par le roi, en 1665, commissaire pour la tenue des Grands Jours d'Auvergne (1).

Armes : D'azur à cinq trangles d'argent.

(1) Hist. générale des Pairs de France, par le chevalier de Courcelles, tome III; Généalogie des Le Fèvre de Caumartin, pages 5-6.

DE LIGNY (Jean)

Seigneur de Greugneul, Gromenil, Saint-Piat et autres lieux, Conseiller ordinaire du Roy en ses Conseils d'Etat et privé, Intendant de la Justice, Police et Finances

de la province d'Auvergne (1648).

Jean DE LIGNY, seigneur de Rentilly, Gromenil, Grogneul ou Greugneul, Saint-Piat, Boigneville, Chartrainvilliers, fils de Jean, maître des requêtes, et de Charlotte Séguier, sœur du chancelier, fut reçu conseiller au Parlement le 5 février 1638, puis conseiller d'État, et devint intendant en Auvergne en 1645. Il mourut en novembre 1682.

Il avait épousé Elisabeth Boyer, fille d'Antoine Boyer, dont il eut Marie de Ligny, fille unique, mariée, en 1677, avec Antoine, prince de Furstemberg et de l'Empire.

Armes De gueules à la fasce d'or, au chef échiqueté d'argent et d'azur de trois tirés.

Portrait: D'après une très belle gravure existant à la Bibliothèque Nationale de Paris, département des Estampes et dont je possède une photographie dans ma collection.

DE FORTIA (BERNARD)

Chevalier, Seigneur du Plessis et de Cléreau,
Conseiller du Roy en tous ses Conseils,

Maître des Requêtes ordinaire de son hôtel, Commissaire desparty
et député par S. M. pour l'exécution de ses ordres
en la Province et Généralité d'Auvergne (1664-1668).

Bernard DE FORTIA, sixième du nom, seigneur du Plessis, baron de Nouan, du Chesne, de Brichanteau, fut successivement conseiller au Parlement de Normandie en 1642, maitre des requêtes le 16 juin 1649, intendant du Poitou, du pays d'Aunis et de La Rochelle en 1653, d'Or

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