Page images
PDF
EPUB

plus précieux et le plus inestimable bien qui soit au monde.

Les biens de fortune nous arrivent sans y penser, mais la sagesse ne vient point sans travail. Puisque c'est la raison seule qui rend l'homme parfait, c'est elle seule qui par sa perfection le rend heureux.

Un voyage est imparfait jusqu'à ce que vous soyez où vous vous êtes proposé d'aller; mais en quelque lieu que la vie s'arrête, elle est parfaite, si elle est vertueuse.

Les déguisements n'ont rien de solide; la mensonge n'est jamais bien épaisse. Vous n'en sauriez approcher si peu, que vous n'y voyiez le jour à tra

vers.

L'esprit, à l'exemple du corps, se fortifie par l'exercice des vertus.

Un homme de bien met au bienfait plus qu'il n'y a, et moins à l'injure.

C'est un abus d'être plus joyeux en recevant un bienfait qu'en le rendant. Comme le payer est plus agréable que l'emprunter, par la même raison nous devons être plus aises de rendre une courtoisie que de la recevoir.

On s'abuse de penser que la fortune ait les mains longues : elle les a courtes, et si courtes qu'elle ne frappe que ceux qui se trouvent auprès d'elle.

Que nous sert de nous cacher des hommes, puisqu'il n'est rien qui ne soit découvert à Dieu?

Si nous avons quelque imperfection, l'ivresse la met en sa montre, et nous fait perdre la honte qui est le principal obstacle à nos mauvaises intentions.

En beau temps, tout le monde est pilote.

Il n'y a si vieil arbre qui ne se puisse transplanter. Quand on étiquette le sac d'argent, on n'y met point le prix du sac: il ne se parle que de l'argent qui est dedans. Il en est de même de ceux qui sont riches; ils ne sont que les accessoires et les dépendances de leurs revenus.

De toutes les bouteilles vides qui sont au monde, il n'y a pas moyen d'en remplir une.

Si nous nous moquons de ceux qui remplissent leurs maisons d'une infinité de meubles précieux,

plutôt pour la montre que pour l'usage, que dironsnous de ceux qui font en leur esprit un ramas inutile de sciences qui ne leur servent de rien?

Étudiez non pour savoir plus de choses que les autres, mais pour en savoir de meilleures.

Vous ne verrez jamais un taureau lâche et failli de cœur marcher à la tête du troupeau.

Le moyen de pouvoir tout ce qu'on veut, c'est de ne penser pouvoir autre chose que ce qu'on doit.

C'est dans les murailles de marbre, et sous les planchers dorés qu'habite la servitude.

La nouveauté donne de la pesanteur aux infor

tunes.

La fortune commence quelquefois notre agrandissement par une injure.

Nous sommes inégaux quand nous venons au monde, mais nous sommes égaux quand nous en partons.

Une âme est vraiment généreuse, qui fait bien pour l'amour du bien même sans penser ailleurs, et qui, pour avoir trouvé beaucoup de méchants, ne laisse pas de chercher un homme de bien.

Un bienfait survit à la chose donnée.

Fuyons l'ingratitude comme le plus grand crime qui se puisse commettre; supportons-la comme la plus petite injure que nous puissions recevoir.

Un plaisir qu'on fait à tout le monde n'oblige per

sonne.

Il y a de l'ingratitude à remercier sans témoins. Qui prie achète bien ce qu'il reçoit ç'a toujours été l'opinion des gens d'honneur, qu'il n'y a rien de mieux vendu que ce que les prières font obtenir. Celui qui donne tôt, donne avec affection: aussi L'herbe répond à la graine : ce qui est bon ne peut lui voyez-vous paraître le cœur au visage, et sa fadégénérer.

Les biens nous donnent de la générosité; les richesses nous donnent de l'insolence, qui n'est qu'une générosité eontrefaite.

çon riante donne un témoignage indubitable du contentement qu'il a de faire plaisir.

Quand tu veux faire plaisir, souviens-toi que ce que tu donnes au temps, tu l'ôtes à l'obligation.

La gloire de donner ne peut être où est la néces- | fants envers les pères, ni l'indulgence des pères ensité de recevoir.

Qui donne beaucoup à l'espérance, ne réserve guère à la mémoire.

Celui qui oublie un bienfait est tellement coupable d'ingratitude, que pour être innocent il lui suffisait de n'oublier point.

La vertu ne s'abaisse jamais à porter la queue; si elle le fait, elle cesse d'être vertu.

Il n'y a point de bienfait où il n'y a point de jugement, pource que rien n'est vertueux si le jugeinent ne l'accompagne.

vers leurs enfants.

L'homme est né sans armes : la société seule est le rempart de sa faiblesse, et la couverture de sa nudité.

Les lois sont la défense de ceux mêmes qui les outragent le plus.

La mort la plus différée n'est pas la plus heureuse, comme la vie la plus longue n'est pas la meilleure.

Il faut doucement hocher la bride aux esprits, pour les faire tourner du côté qu'on veut.

C'est l'intention qui distingue le bienfait de l'in

On ne saurait perdre son bien plus honteusement jure, et non pas l'événement. que de le donner mal à propos.

On n'est pas toujours ingrat pour ne rendre point; et quelquefois aussi on ne laisse pas de l'être après

avoir rendu.

Les ingrats ne craignent rien, pource qu'on n'a point fait de loi contre eux, avec cette opinion peutêtre, que la nature y avait assez pourvu; comme il n'y a point de loi qui commande l'amour des en

C'est une vanité des grands de vouloir qu'on fasse grand cas de pouvoir entrer chez eux, et d'être le plus près de leur porte, pour à l'ouverture mettre le premier pied dans une maison où il y a puis après tant d'autres portes qu'après être entré dedans, on se trouve encore dehors.

L'opinion et la renommée sont choses qui nous doivent suivre, et non pas nous mener.

FIN DES OEUVRES DE MALHERBE.

OEUVRES

COMPLÈTES

DE BOILEAU DESPRÉAUX.

NOTICE

SUR

BOILEAU DESPRÉAUX,

PAR M. AMAR.

Gilles BOILEAU, greffier de la grand'chambre du parlement de Paris, et père du poëte qui a rendu à jamais ce nom si célèbre, descendait d'Estienne Boyleaux, Boileaue, ou Boylesve, prévôt de la ville de Paris au treizième siècle '.

Telle était la réputation de sagesse et de probité dont jouissait ce magistrat, que quand Louis IX, qui donnait alors à la terre le spectacle, trop rarement renouvelé pour le bonheur des peuples, d'un grand saint dans un monarque accompli, songea, en 1258, à régulariser les fonctions du prévôt de Paris; il s'occupa, dit Joinville, de faire rechercher par tout le pays un bon justicier, bien renommé de prud'homie; et il le trouva dans la personne d'Estienne Boyleaux, qui fut ainsi le premier prévôt de Paris nommé par le roi.

Boileau eut raison, dans la suite, de se montrer fier d'une pareille descendance, et de la faire constater légalement par un arrêt en bonne forme. (Voyez la Lettre à Brossette du 9 mai 1699.) C'est à l'auteur de la satire sur la noblesse qu'il appartenait surtout de sentir le prix de la véritable, de celle qui est la récompense de la vertu et des services rendus à l'État.

Le père de Boileau n'était par moins distingué au Palais par sa probité que par sa grande expé

1 Biographie universelle, tome V, page 435.

rience dans les affaires; quoique d'une fortune médiocre, et chargé d'une nombreuse famille, il soigna si heureusement l'éducation de ses fils, que le barreau, l'Église, et surtout les lettres, s'honoreront à jamais du nom de Boileau.

Celui qui était destiné à porter si loin la gloire du Parnasse français, et, suivant l'expression du sage et profond Vauvenargues, à éclairer tout son siẻcle, Nicolas BOILEAU naquit le 1er novembre 1636, à Crônes (petit village près de Villeneuve SaintGeorge), selon L. Racine; à Paris, suivant d'autres biographes, et dans la chambre même qu'avait habitée Jacques Gillot, l'un des auteurs de la SatireMénippée. Ce point de biographie n'est point encore suffisamment éclairci : une circonstance cependant qui semblerait donner quelque poids à l'opinion de L. Racine, c'est le surnom de Despréaux donné à Boileau, et emprunté d'un petit pré situé au bout du jardin de cette maison de campagne, où le père de notre poëte venait passer le temps des vacances. Mais laissons Paris et Crônes se disputer l'honneur d'avoir vu naître Boileau: un homme tel que lui appartient à la France tout entière, qui se glorifiera éternellement de l'avoir donné à l'Europe.

L'erreur ou l'incertitude des biographes a pu résulter de ce que les titres, qui constataient la naissance de Boileau à Crônes, ayant disparu dans l'incendie qui consuma la presque totalité de ce village, il ne resta plus d'autre preuve légale que les registres de famille où le père de notre poëte consignait la naissance de chacun de ses enfants. Il y a eu également confusion dans les époques, mais par la faute

[blocks in formation]

de Despréaux, qui, peut-être incertain lui-même de | tions pour la poésie, et prédit, sans balancer, l'al'année et du jour où il était né, et se croyant lié par la réponse qu'il avait faite au roi, persista toute sa vie à se dire ou à se croire plus jeune d'un an qu'il n'était en effet.

Ses premières années n'eurent rien de remarquable; et d'Alembert le félicite d'avoir été le contraire de ces petits prodiges de l'enfance, qui souvent sont à peine des hommes ordinaires dans l'âge mûr; esprits avortés que la nature abandonne, comme si elle ne se sentait pas la force de les achever. Pesant et taciturne, il était si loin d'annoncer ce qu'il serait un jour, que son père en tirait, par comparaison avec ses autres frères, cet horoscope peu flatteur pour l'amour-propre paternel, mais bien démenti par l'événement, que Colin (Nicolas ) serait un bon garçon qui ne dirait jamais de mal de personne. Dongois, son beau-frère, n'en augurait pas mieux quelques années plus tard, et condamnait à n'être jamais qu'un sot l'un des hommes qui eut le plus d'esprit, puisqu'il connut le mieux en quoi

consiste le bon esprit.

Despréaux fit ses premières études au collège d'Harcourt (aujourd'hui collége royal de SaintLouis); et il y achevait à peine sa quatrième, lorsqu'il fut attaqué de la pierre. Il fallut le tailler; et l'opération, très-mal faite suivant L. Racine, lui laissa, pour le reste de sa vie, de douloureux souvenirs de cette époque. Cette circonstance suffirait, selon moi, pour réduire à sa juste valeur l'anecdote supposée que de graves philosophes ont donnée pour cause de la sévérité de mœurs, de la disette de sentiment que l'on remarque dans les ouvrages de Boileau.

Il ne tarda pas à reprendre le cours de ses études, et il entra en troisième au collége de Beauvais, où son bonheur l'adressa à l'un de ces hommes précieux pour l'enseignement, qui savent distinguer dans un jeune élève le germe du vrai talent, des vaines apparences auxquelles il est si facile et si dangereux quelquefois de se méprendre. M. Sévin, professeur de Boileau, reconnut bientôt en lui de rares disposi

Le roi lui avait demandé la date de sa naissance : « Sire, répondit Boileau, je suis venu au monde une année avant Votre Majesté, pour annoncer les merveilles de son règne.

>>

2 « On lit, dans l'Année littéraire, que Boileau, encore enfant, jouant dans une cour, tomba : dans sa chute, sa jaquette se retrousse, et un dindon lui donne plusieurs coups de bec sur une partie très-délicate. » Voilà l'accident auquel Helvéfius attribue, sans balancer, la haine de Boileau pour les jésuites, qui avaient amené les dindons en France; son admiration pour Arnauld, la satire sur l'Équivoque, et l'épitre sur l'Amour de Dieu! « Tant il est vrai, ajoute-t-il ensuite, que ce sont souvent des causes imperceptibles qui déterminent toute la conduite de la vie, et toute la suite de nos idées. » (De l'Esprit, Disc. III, chap. I, note a.)

venir brillant qui l'attendait dans cette carrière. Encouragé par l'horoscope, et merveilleusement secondé par la nature, le jeune disciple s'abandon na tout entier à son penchant, ne s'occupa plus que de vers et de romans, et commença, au collège même, une tragédie, dont il avait retenu, et citait encore longtemps après ces trois hémistiches :

[blocks in formation]

Et vit, en frémissant,

Dans la poudre du greffe un poëte naissant.

Gilles Boileau, son frère aîné, qui se mêlait aussi trouva surtout fort impertinent que ce petit

de

vers,

drole s'avisát d'en faire; et le poëte naissant fut

condamné à l'étude du droit, et même reçu avocat, le 4 décembre 1656. Mais il manifesta bientôt si peu de dispositions, ou plutôt tant de répugnance pour le barreau, que l'on ne s'obstina pas plus longtemps. Le praticien disgracié passa donc des bancs de l'école

de droit sur ceux de la Sorbonne : nouvelle tentative qui ne réussit pas mieux que la première, mais procura au poëte théologien un bénéfice, le prieuré de Saint-Paterne, qui lui rapportait huit cents livres de rente, dont il jouit huit ou neuf ans. Bien convaincu à cette époque de la nullité de sa vocation pour l'état ecclésiastique, il remit le bénéfice entre les mains du collateur, et après avoir calculé ce qu'il lui avait valu pendant le temps qu'il l'avait possédé, il fit distribuer cette somme aux pauvres, et principalement à ceux du lieu même. « Rare exemple, dit L. Racine, donné par un poëte accusé << d'aimer l'argent! » Cette restitution eut, suivant d'autres biographes, une destination différente : elle servit à doter une jeune personne qu'il avait aimée, et qui se faisait religieuse 1. Peu importe, au surplus, l'emploi de la somme : le premier mérite consiste ici dans la noblesse du procédé.

[ocr errors]

Libre enfin du greffe, de la Sorbonne et du barreau, et devenu, par la mort de son père, maître absolu de ses goûts, de ses actions et de sa modique fortune, Boileau ne songea plus qu'à suivre la route que lui traçait son génie. Parmi les poëtes qui avaient fait l'étude et les délices de ses premières an

Les biographes ne sont point d'accord sur cette dernière circonstance.

nées, il paraît que l'instinct l'avait surtout dirigé vers les satiriques; et qu'Horace, Perse et Juvénal, l'avertirent les premiers de son talent. La société du malin Furetière, grand admirateur, mais imitateur médiocre de Régnier, acheva de déterminer sa vocation pour le genre dangereux, mais nécessaire alors, de la satire littéraire. On applaudissait, il est vrai, aux chefs-d'œuvre de Corneille, aux premières pièces de Molière, mais Chapelain était encore l'oracle de la littérature; l'Académie portait le deuil de Voiture, et Cotin était une espèce d'autorité. Que de motifs pour enflammer la bile satirique d'un jeune poëte qui, né avec un esprit juste, un tact sûr et délicat, et un fond intarissable de haine pour les sots, se sentait le courage et les moyens de tenter la réforme du Parnasse français, et d'achever ce que Molière avait si glorieusement commencé quelques années auparavant! Mais en frappant d'un ridicule éternel l'abus de l'esprit et le jargon des ruelles, ce grand homme n'avait attaqué que les effets, sans remonter à la cause du mal; et, quoiqu'il eût forcé pour un temps les précieuses à se cacher, les progrès du mauvais goût n'en étaient pas moins sensibles, et la décadence des lettres moins prochaine.

Voilà ce que n'ont point assez considéré, ce me semble, ceux qui, défenseurs beaucoup trop officieux des Pelletiers et des Cotins, ont, plus d'un siècle après, essayé de renouveler le tumulte excité sur le Parnasse à l'apparition des premières satires de Boileau, et de réhabiliter des noms et des ouvrages à jamais proscrits. Voltaire appelle quelque part les satires de Boileau les fautes de sa jeunesse; et le félicite de les avoir couvertes par le mérite de ses belles Épitres, et de son admirable Art poétique. Mais le mérite de ces ouvrages, en effet admirables, eût-il été reconnu d'un siècle perverti par les doctrines des détracteurs des anciens? Le charme continu d'une versification constamment pure, harmonieuse, eût à peine effleuré des oreilles accoutumées aux sons rauques et discordants des versificateurs alors en réputation; de quel prix eût été pour les admirateurs de Scudéri et de Chapelain cette puissance de raison, qui donne un si grand caractère aux ouvrages de Boileau, et à leur auteur un rang si distingué parmi les poëtes? Il fallait donc commencer par désabuser le siècle, si complétement trompé sur les véritables objets de son admiration, et chasser l'usurpation de toutes les avenues du trône où allait s'asseoir enfin la légitimité poétique et littéraire.

* Mémoire sur la Satire.

Telle fut l'heureuse révolution opérée par les pre mières satires de Boileau, révolution qui ne lui attira que les ennemis auxquels il devait s'attendre, mais qui lui procura d'illustres appuis, sur lesquels il était loin de compter, et qu'il réconcilia avec la satire, par l'estime même que leur inspirait le poëte satirique 2.

A peine la bonne route fut-elle indiquée, que tous les bons esprits s'empressèrent de la suivre. Le premier qui s'y fit remarquer fut le jeune Racine, dont on jouait alors l'Alexandre. Malgré la distance,' déjà sensible, qui sépare cette pièce des Frères ennemis, Racine avait beaucoup à profiter encore dans les conseils de Boileau, et l'on ne tarda pas à s'en apercevoir. L'amitié la plus constante unit ces deux grands poëtes, qui s'éclairaient, s'encourageaient, se consolaient mutuellement, et doublaient ainsi la force qu'ils opposaient de concert aux attaques souvent réitérées de la médiocrité jalouse.Quand R2cine doutait presque lui-même du mérite d'Athalie : Je m'y connais, disait Boileau; le public y reviendra. Et lorsque Boileau, rebuté par les nombreuses critiques qu'essuyait sa satire contre les femmes, se repentait de l'avoir faite, son ami le rassurait en lui disant. L'orage passera. Cette liaison, si respectable en elle-même, et qui eut peut-être sur nos destinées littéraires plus d'influence que l'on ne croit, n'avait cependant pas son principe dans la conformité d'humeurs : peu de caractères ont été au contraire plus opposés que ceux de Racine et de Boileau : mais la droiture du cœur et la justesse de l'esprit étaient de part et d'autre les mêmes ; et l'indulgence réciproque faisait le reste..

C'est surtout à la cour que ce contraste ressortait de la manière la plus frappante. Brusque, tranchant, incapable de taire ou de déguiser sa pensée, Boileau ne faisait pas grâce à ce misérable Scarron, en présence même de madame de Maintenon; et Racine, tremblant, déconcerté, lui disait en sortant: « Je ne pourrai donc plus paraître à la cour avec « vous! » Boileau convenait de ses torts, et y retombait à la première occasion. Louis XIV lui-même n'était pas à l'abri de sa franchise; mais il lui don

Il en parut d'abord sept, en 1666 (un volume in-16; Paris, Claude Barbin); le Discours au Roi sanctifiait déjà les pages de ce premier recueil.

2 Eh! qu'importe à nos vers que Perrin les admire?

Pourvu qu'ils puissent plaire au plus puissant des rois,
Qu'à Chantilly Condé les lise quelquefois;
Qu'Enghien en soit touché, que Colbert et Vivone,
Que la Rochefoucauld, Marsillac et Pompone, etc.
Et plut au ciel encor, pour couronner l'ouvrage,
Que Montausier voulût lui donner son suffrage!
Épitre VII.

• Expression de Boileau, sat. Ix

[ocr errors]
« PreviousContinue »