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Voyons: comment l'anéantissement social du paupérisme matériel est le résultat de ces conséquences.

L'entrée, à la propriété collective, du sol et des capitaux acquis par les générations passées, à pour conséquences nécessaires :

1° L'élévation des salaires au maximum possible des circonstances; et, l'abaissement de l'intérêt du capital, aussi au maximum possible des circonstances.

2o La consommation, et par conséquent la productiðn de tout ce qu'exigent les développements de l'intelligence, portées, pour tous et pour chacun, à hauteur des connaissances acquises; production et consommation élevées, ainsi, au maximum possible: des circonstances.

L'anéantissement des féodalités de quelques-uns; des féodalités nobiliaires et financières; par l'établissement de la féodalité humanitaire, féodalité de tous; à pour conséquence nécessaire.

L'anéantissement du monopole des machines; monopole, que la féodalité nobiliaire abandonnait à la féodalité financière; et, que la féodalité financière conservait après l'anéantissement de la féodalité nobiliaire.

Il est évident que, ces conséquences donnent, à chaque individu valide et de bonne volonté :

1° Du travail au maximum possible;

2o La possibilité de faire ce travail avec le moins de dépense de force possible; et pour ainsi dire sans autre dépense de forces, que celle nécessaire à la santé et au bonheur.

3o La certitude de retirer, de ce travail, le salaire le plus élevé possible.

4o La certitude de n'avoir à employer ce salaire : que pour soi, sa femme et un seul enfant jusqu'à l'âge de dix ans accomplis.

5o La certitude d'avoir toujours sa part intégrante et inaliénable, dans la richesse sociale.

Voilà, le paupérisme matériel socialement anéanti: pour les individus valides et de bonne volonté.

Quant aux invalides, moralement et physiquement, ce qui inclut les individus de mauvaise volonté :

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« L'assurance mutuelle de tous contre les malheurs de

chacun; ou, l'établissement de la protection sociale «envers ceux que la folie, l'infortune ou la fatalité mettraient hors d'état de rester, par eux-mêmes, hors du « paupérisme; dans toute l'étendue de la valeur que nous << avons donnée à cette expression,

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Achève d'anéantir, socialement, le paupérisme matériel, pour tous les individus : sans exception.

:

Et, nous avons prouvé : que, la société, tout en anéantissant ainsi le paupérisme matériel, augmentera constamment en richesse et en population; sans, que celle-ci puisse cesser jamais : de rester en harmonie avec l'étendue du globe. Mais, il ne faudrait pas croire que l'anéantissement des nombreux obstacles ci-dessus énoncés et d'autres encore que nous avons passés sous silence, ne doit point avoir lieu, sans en excepter un seul, pour que le paupérisme, tant moral que matériel, puisse être socialement anéanti; ce serait une erreur, et, il suffira de considérer de nouveau chacun de ces obstacles, et de ce point de vue : pour s'en convaincre.

C'est pour arriver à démontrer : que, le paupérisme, tant moral que matériel, ne peut être anéanti autrement que par l'anéantissement des obstacles ci-dessus énoncés, et que, tant qu'il en existe un seul, le paupérisme, tant moral que matériel persiste: NÉCESSAIREMENT, INÉVITABLEMENT que, la discussion, de la constitution sociale de l'avenir, doit avoir lieu; dans les conditions, que nous avons énoncées.

Nul doute que, cette discussion ne corrigera point les pères: généralement, ils sont incorrigibles. Mais, l'autocrate, au moyen du raisonnement appuyé sur la force; ou, de la force protégeant le rai

sonnement; s'emparera : de l'éducation, qui sera donnée conformément à la science réelle; et, de l'instruction, confirmant ensuite lą réalité de ce qui aura été inculqué par l'éducation. Puis, les pères étant morts; la force: s'évanouit vis-à-vis de ceux qui savent; et, reste soumise à la raison de tous, alors UNE par essence, pour contenir seulement ceux, qui perdent la raison.

:

:

Je le répète les pères, généralement, sont incorrigibles. Mais, il y aura des exceptions; et, ces exceptions suffiront pour diviser les sommités sociales; et, surtout, pour les empêcher de rejeter, sur le gouvernement de l'autocrate, la cause des maux résultant d'une immoralité, croissant comme le développement des intelligences; et, d'un paupérisme, croissant comme le développement des richesses. Alors, la TERREUR DE L'AVENIR, qui les portait au renversement du gouvernement de l'autocrate, les engagera, par CETTE MÊME TERREUR, à soutenir ce même gouvernement : jusqu'à ce que la transition, du règne de la force au règne de la raison, soit socialement accomplie.

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CHAPITRE XXXVII.

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QUATRE-VINGT-SEIZIÈME OBSTACLE.

« La croyance, simulée ou réelle, hypocrite ou sincère : que, la vérité: même, rendue rationnellement incontestable; même, mise à la portée de tous, par l'impression « et la publication; peut, par cela seul être perçue, non par tous; mais, même seulement par les sommités sociales; opinion, croyance, incompatible avec l'existence de l'ordre, en présence de l'incompressibilité de l'examen; parce qu'elle empêche la société de reconnaître : la « nécessité de l'autocrate, pour éviter la mort de l'huma<< nité sur notre globe.

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Nous allons prouver : qu'il est de toute impossibilité de faire percevoir, même aux seules sommités sociales, la vérité: quoique rendue rationnellement incontestable; quoique mise à la portée de tous; par l'impression et la publication.

Cette impossibilité, du reste, est facile à concevoir. Elle est la même que celle de faire percevoir aux aveugles la > lumière du soleil. Il est évident que, les préjugés, inhérents à l'ignorance vaniteuse, sont des cataractes morales anéantissant, quant à la perception de la vérité, la vue intellectuelle ; comme, les cataractes du cristallin, quant à la perception de la lumière solaire, anéantissent: la vue physique.

Il n'en est pas moins vrai que, les preuves que nous annonçons et que nous allons donner, se trouvent devenues

nécessaires : non, pour guérir tous les malades, ce qui est impossible pour l'immense majorité d'entre eux, mais pour empêcher ceux qui ne sont point encore atteints par la contagion des préjugés, d'en être frappés et d'y succomber.

Notre devoir est de prouver que nous avons fait tout ce qui a dépendu de nous pour ouvrir les yeux de l'intelligence, ceux des sommités sociales au moins, et qu'il y avait impossibilité de réussir : même sur ce petit nombre d'individus.

Le présent article est un des plus essentiels à examiner. Commençons :

Au second volume de notre ouvrage intitulé: Qu'est-ce que la science sociale? nous avons fait une première tentative (1853) par la publication du passage suivant :

RÉSUMÉ DE LA SITUATION SOCIALE ACTUELLE:

Résumons cette première partie des prolégomènes :

La société actuelle est malade;

Le mal social actuel est une anarchie, continuellement croissante;

La cause du mal social actuel, est l'ignorance relative :

A la réalité du droit ;

A la réalité de la sanction religieuse;

A la réalité de l'éternelle justice;

Ignorance, constituant le PAUPÉRISME MORAL; ignorance, qu'il est impossible de dissimuler, en présence de l'incompressibilité de l'examen.

Le paupérisme matériel n'est que le résultat nécessaire : du paupérisme moral. Le paupérisme matériel: est même la base secondaire de l'ordre; tant, que l'examen peut être socialement comprimé; et, ne peut être anéanti: que, par l'anéantissement du paupérisme moral.

Les deux paupérismes sont incompatibles, avec l'existence de l'ordre; dès, que l'examen devient socialement incompressible. Le remède social consiste :

Dans la connaissance parfaite :

De la réalité du droit;

De la réalité de la sanction religieuse;
De la réalité de l'éternelle justice;
De la réalité de l'autorité;

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