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l'époque de transition du règne de la force, au règne de la raison.

Pour l'époque de connaissance, où il n'y a plus de criminels; où, il n'y a que, des hommes obéissant volontairement à la loi, parce qu'ils ont conservé leur raison; et, que ces hommes, en brisant involontairement la loi, par le fait ont perdu la raison; les juges se borneront à la déclaration du fait; et à l'application de la loi, relativement à la richesse. Ces juges, alors, sont amovibles; et, moralement responsables devant les électeurs.

C'est pour arriver à démontrer la nécessité d'abolir l'inamovibilité des juges que, la discussion, de la constitution sociale de l'avenir, doit avoir lieu dans les conditions que nous avons énoncées.

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Nul doute que, cette discussion n'éclairera point les pères, généralement, ils sont incorrigibles. Mais, l'autocrate, au moyen du raisonnement appuyé sur la force; ou, de la force protégeant le raisonnement; s'emparera: de l'éducation, qui sera donnée à tous, conformément à la science réelle; et, de l'instruction confirmant ensuite, chez tous, la réalité de ce qui aura été inculqué par l'éducation. Puis, les pères étant morts; la force: s'évanouit vis-à-vis de ceux qui savent; et, reste soumise à la raison de tous, alors UNE par essence, pour contenir seulement : ceux, qui perdent la raison.

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Je le répète les pères généralement sont incorrigibles; mais, il y aura des exceptions; et, ces exceptions suffiront pour diviser les sommités sociales; et, surtout, pour les empêcher de rejeter sur le gouvernement de l'autocrate, la cause des maux résultant: d'une immoralité eroissant comme le développement des intelligences; et, d'un pat périsme croissant comme le développement des richesses. Alors, la terreur de l'avenir, qui les portait au renversement du gouvernement de l'autocrate, les engagera, par la même terreur, à soutenir ce même gouvernement: jusqu'à ce que la transition, du règne de la force au règne de la raison, soit socialement accomplie.

QUATRE-VINGT-SIXIÈME OBSTACLE.

La croyance, simulée ou réelle, hypocrite ou sincère : « que, les expressions PROBITÉ, MORALITÉ, Socialement considérées, et en présence de l'ignorance sociale sur

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porteront le nom d'arrêts; à moins qu'ils ne soient des imbéciles.

Malheureusement, pour la société actuelle; heureusement, pour la société future; l'époque d'ignorance, en présence de l'impossibilité de comprimer l'examen, est l'époque du règne des opinions; et, le règne des opinions n'est autre que, le règne deş imbéciles. Alors, si la raison peut régner quelque temps, chez quelques individus; si même elle peut régner quelque temps au sein de quelque corps composé des individus dont l'intelligence est la plus développée; bientôt les passions formulent un scepticisme quelconque : servant à étouffer la raison. Les juges avaient dit: Soumettons-nous au despote, c'est le seul moyen d'éviter l'agonie sociale. Et cette raison des juges était la seule bonne pour l'époque. Mais, au lieu de dire : profitons de l'ordre par le despotisme, pour chercher le moyen d'éviter le despotisme et l'anarchie; ils disent le despotisme est toujours nécessaire, cela est vrai; mais, le despotisme actuel est mauvais; et, puisque nous sommes INAMOVIBLES, renversons ce despotisme, pour qu'il s'en établisse un autre; qui, peut-être, sera moins mauvais. C'est là le sophisme et la passion.

Et, ce sophisme, cette passion, existent inévitablement en époque d'ignorance et d'impossibilité de comprimer l'examen; et, tant que l'inamovibilité des juges n'est point anéantie, ce sophisme, cette passion finissent toujours par dominer pendant cette époque : parce qu'alors, tes mêmes résultats; d'une immoralité, croissant comme les développements des intelligences; et d'un paupérisme, croissant comme le développement des richesses, sont toujours attribués au despotisme du chef du pouvoir exécutif; despotisme, nécessaire alors pour que la société puisse ne point périr au sein de l'anarchie. Il est vrai que, cet anéantissement de l'inamovibilité des juges, n'anéantit point l'ignorance; mais, il est absolument nécessaire, pour

l'époque de transition : du règne de la force, au règne de la raison.

Pour l'époque de connaissance, où il n'y a plus de criminels; où, il n'y a que, des hommes obéissant volontairement à la loi, parce qu'ils ont conservé leur raison; et, que ces hommes, en brisant involontairement la loi, par le fait ont perdu la raison; les juges se borneront à la déclaration du fait; et à l'application de la loi, relativement à la richesse. Ces juges, alors, sont amovibles; et, moralement responsables devant les électeurs.

C'est pour arriver à démontrer la nécessité d'abolir l'inamovibilité des juges : que, la discussion, de la constitution sociale de l'avenir, doit avoir lieu dans les conditions que nous avons énoncées.

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Nul doute que, cette discussion n'éclairera point les pères, généralement, ils sont incorrigibles. Mais, l'autocrate, au moyen du raisonnement appuyé sur la force; ou, de la force protégeant le raisonnement; s'emparera: de l'éducation, qui sera donnée à tous, conformément à la science réelle; et, de l'instruction confirmant ensuite, chez tous, la réalité de ce qui aura été inculqué par l'éducation'. Puis, les pères étant morts; la force: s'évanouit vis-à-vis de ceux qui savent ; et, reste soumise à la raison de tous, alors UNE par essence, pour contenir seulement ceux, qui perdent la raison.

Je le répète : les pères généralement sont incorrigibles; mais, il y aura des exceptions; et, ces exceptions suffiront pour diviser les sommités sociales; et, surtout, pour les empêcher de rejeter sur le gouvernement de l'autocrate, la cause des maux résultant: d'une immoralité eroissant comme le développement des intelligences; et, d'un pat périsme croissant comme le développement des richesses. Alors, la terreur de l'avenir, qui les portait au renversement du gouvernement de l'autocrate, les engagera, par la même terreur, à soutenir ce même gouvernement: jusqu'à ce que la transition, du règne de la force au règne de la raison, soit socialement accomplie.

QUATRE-VINGT-SIXIÈME OBSTACLE.

La croyance, simulée ou réelle, hypocrite ou sincère: « que, les expressions PROBITÉ, MORALITÉ, socialement considérées, et en présence de l'ignorance sociale sur

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« la réalité de la raison; et sur la possibilité de distin

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guer la bonne raison de la mauvaise; ont jamais eu, << ont jamais pu avoir des valeurs claires, précises et « ne renfermant rien d'absurde; opinion, croyance,

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« aussi absurdes, en présence de l'incompressibilité de l'examen, que le serait en tout temps, la croyance : que l'incertain peut être le certain. »

La probité, la moralité, c'est le sacrifice de la tendance de passion, à la tendance que l'on croit, ou que l'on sait : être celle de raison.

En époque de croyance, comme en époque de science, la probité, la moralité, individuellement, est donc toujours possible en époque de croyance, c'est la conformité des actions avec ce qui est ordonné par la révélation; en époque de connaissance, c'est la conformité des actions avec ce qui est ordonné par la science.

Mais, en époque où il n'y a plus de croyance et pas encore de science, la probité, la moralité, individuellement, est-elle encore possible? Évidemment non alors il n'y a plus qu'une tendance, celle de passion; le scepticisme ayant anéanti toute tendance pouvant être crue ou sçue tendance de raison.

Voilà pour la probité, pour la moralité, individuellement considérée.

Qu'en est-il pour la probité, la moralité socialement considérée ?

D'abord, la probité, la moralité est exclusivement. relative à un être réel, à un être non purement physique, à un être moral, à un être jouissant de la liberté psychologique; et, la société n'est ni un être purement physique, ni un être moral; la société est un être figuré, un être essentiellement incapable de liberté proprement dite, un être nécessairement soumis: soit à la force brutale; soit à la force sous un masque de raison; soit à la raison; et, si

dans ce dernier cas, elle est dite libre; c'est une liberté figurément dite, signifiant: que, tous les individus qui la composent jouissent socialement de toute leur liberté proprement dite; liberté n'étant autre que, la soumission : volontaire à ce qui est ordonné par la raison; liberté n'étant autre que, l'affranchissement du joug des passions. Ensuite, toute société obéit toujours :

Soit à un pape, interprétant la foi socialement commune; et, alors, sa probité, sa moralité est relative à la probité, à la moralité du pape;

Soit à la science, rendue rationnellement incontestable; et, alors sa probité, sa moralité est relative à la science; Soit à la force brutale, quand il n'y a plus: ni, foi sociale ou commune; ni, science réelle ou commune; et, alors, sa probité, sa moralité est évidemment nulle.

Donc, les expressions probité, moralité, socialement considérées sont, en toute époque, obscures, indéterminées, et renferment l'absurde quand elles sont prises au propre; et elles le sont encore, en époque de connaissance, quand elles ne sont point prises au figuré.

Alors, que signifient, d'une manière proprement dite, les expressions figurées, probité, moralité, socialement considérées ?

Ces expressions signifient: OBÉISSANCE A LA NÉCESSITÉ. Et, vous concevez qu'alors, toute société, sous peine de mort, est toujours probe, est toujours morale.

En époque d'ignorance et de possibilité de comprimer l'examen, l'obéissance sociale à un anthropomorphisme quelconque, c'est-à-dire l'obéissance à une souveraineté de droit divin, est une nécessité sociale. Un pape, qui voudrait anéantir l'anthropomorphisme, et la société qui lui obéirait, manqueraient à la probité, à la moralité, socialement considérées. La nécessité ramènerait promptement à la moralité. Il en est de même pour l'aliénation du sol; pour la compression de l'examen, etc., etc.

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