Quels seront les heureux poëtes, Les chantres boursoufflés des rois, Qui pourront élever leurs voix, Et parter de ce que vous faites? C'est à vous seul de vous chanter, Vous qu'en vos mains j'ai vu porter La lyre et la lance d'Achille; Vous qui rapide en votre style, Comme dans vos exploits divers, Faites de la prose et des vers Comine vous prenez une ville. D'Horace heureux imitateur, Sa gaîté, son esprit, sa grâce, Ornent votre style enchanteur: Mais votre muse le surpasse Dans un point cher à notre cœur. L'Empereur protégeoit Horace, Et vous protégez l'Empereur. Fils de Mars et de Calliope, Et digne de ces deux grands noms, Faites le destin de l'Europe, Et daignez faire des chansons; Et quand Thémis avec Bellone, Par votre main raffermira Des Césars le funeste trône: Quand le Hongrois cultivera, A l'abri d'une paix profonde, Du Tokai la vigne féconde: Quand partout son vin se boira, Qu'en le buvant on chantera Les pacificateurs du monde; Mon prince à Berlin reviendra; Mon prince à son peuple qui l'ahne Libéralement donnera Un nouvel et bel opéra, Qu'il aura composé lui-même. Chaque auteur vous applaudira; Car tout envieux que nous sommes Et du mérite et d'un grand nom, Un poéte est toujours fort bon A la tête de cent mille hommes. Mais, croyez-moi, d'un tel secours Vous n'avez pas besoin pour plaire; Fussiez-vous pauvre comine Homère, Comme lui vous vivrez toujours. Pardon; si ma plume légère, Que souvent la vôtre enhardit, Ecrit toujours au bel esprit, Beaucoup plus qu'au roi qu'on révère, Le nord à vos sanglans progrès, Vit des rois le plus formidable; Moi qui vous approchai de près Je n'y vis que le plus aimable. Vollaire. § 343. Au Roi de Prusse. Sire, Je yous ai remercié de votre porcelaine; le roi mon maitre n'en a pas de plus belle; aussi ne m'en a-t-il point envoyé. Mais je yous remercie bien plus de ce que vous. m'ôtez, que je ne suis sensible à ce que vous me donnez. Vous me retranchez tout net neuf années dans votre dernière lettre. Jamais notre Contrôleur G. des finances n'a fait de si grands changemens. Votre majesté à la bonté de me faire compliment sur mon âge de soixante et dix ans. Voilà comme ou trompe toujours les rois. J'en ai soixante et dix-neuf, s'il vous plaît, et bientot-quatre-vingts. Ainsi je ne vertai point la destruction que je souhaitois si passionnément de ces vilains Turcs, qui enferment les femmes et qui ne cultivent point les beaux-arts. Vous ne voulez donc point remplacer Thiriot votre historiographe des cafés. Il S'acquitoit parfaitement de cette charge; il savoit par cœur le peu de bons vers, et le grand nombre des mauvais qu'on faisoit dans Paris: c'étoit un homme bien nécessaire à l'état. Et que notre antique opulence us 580 € Que Malgré sa flatteuse éloquence, Le goût s'enfuit, l'ennui nous gênejo ¿i On cherche des plaisirs pouveaux÷h0* ai Nous étalons pour Melpomene mc 60 Ti Quatre ou cinq sortes de tréteaux 550 81 Au lieu du théâtre d'Athène, On critique, on critiquerajui ni que s60 21 En province une académica Enseigne méthodiquement Et calcule très-savammènt, & Les moyens d'avoir du génie. Un auteur va mettre au grand jou L'utile et la profonde histoire Des singes qu'on niontre à la foire; 50* £? Et de ceux qui vont à la cour. 19 Peut-être un peu de ridicule Se joint-il à tant d'agrémens; Mais je connois certaines gens Qui vers les bords de la Vistule Ne passent pas si bien leur temps. FIN DU QUATRIÈME ET DERNIER LIVRE. 26 Voltaire. • Odes héroïques, morales et anaeréontiques, scènes dramatiques, epitres, N. B. Tous les articles précédés d'un astérique ne sont point dans la première édition. ક અ Sections iets test a DE a la fortune Auteurs. Pag | Sections 01849 1042, 43, 44 Scènes des femmes savantes Ode sur la bataille de Péterwaradin · I 45 Scène des plaideurs 27 56 Scène de Britannicusedq sava'u cu 108 28 57 *Scène de Bajazet TVRED 1109 62 *Scène d'Atrée et Thieste Crébulon 25 Le Brun 32 80 Sur la paresse Bernis 159 81 Aux poctes Marmontel 159 Sections 18 A Marmontel 79 AM. D. D. N. la Chartreuse Auteurs. Pag. [ Sections 153 DISCOURS. Auteurs. Pag. Gresset 153 85 Il y a dans toutes les conditions une mesure de biens et de maux qui les Voltaire 168 82 *A sa sœur Gresset 162 86*Sur la liberté de l'homme 170 83 *A madame la duchesse de Devon- 88 *Sur la nécessité de régler ses dé- 175 LIVRE QUATRIÈME. Elégies, pastorales, contes, fabies, stances, romances, chansons, madrigaux, 50 *Le corbeau, la gazelle, la tortue et le rat 51 L'imagination et le bonheur Le Parisie e, attribuse à Mlle Bernard 236 ·Pesselier 238 L'abbé Aubert B39 216 62 La coquette et l'abeille 216 63 Le léopard et l'écureuil 21764 Lejardinier et son maître Le Ch. de Lille 243 STANCES. 219 67 Conseils à Thémire.. J. B. Rousseau 248 98 *Sur la maîtresse d'un cabaret Bernis 265 99 Amde. du Châtelet 266152 *Sur ce qu'on avoit lu à l'académie « 266 103 *A mãe.de ***, en lui envoyant les uvres du roi de Prusse Voltaire 266 304*A mdc. de Boufflers, en lui en- 966 105 *A mde. du Châtelet, en lui en- 106 *Amde. de Pompadour après une dessinant maladie Fontenelle 267 161 *Sur l'élection de M. de la Loubère Vollaire 267 268 169 Contre un ivrogne 278 |