Cléon, lorsque vous nous bravez 213. 79. Sur le portrait de l'abbé le Vous n'avez pas l'air mauvais, je vous jure, Blanc peint par la Tour. La Tour va trop loin ce me semble C'est mauvais air que vous avez. § 217. 83. Contre une vieille coquette. Orphise, depuis plus d'un jour Coquette décrépite et partant recrépie, Veut qu'on la croie encor la mère de l'Amour; Mais votre fils aîné doit être déjà vieux. Pesselier, § 218. 84. Contre un homme qui n'écrivoit que pour son plaisir. Damon se sera pas des nôtres ; Il faut écrire un peu pour le plaisir des autres. Laudry de Rubel. § 219. 85. Sur les prédicateurs modernes. Louis le grand un jour demandoit à Boileau: Despréaux dit au Roi: Sire, sa majesté Sait qu'on court à la nouveauté ; C'est un prédicateur qui prêche l'évangile. § 220. 86. Vanité de la grandeur. Je songeois cette nuit que de mal consumé, Je suis sur mon fumier comme toi sur le tien. Patrix. § 221. 87. Contre un mauvais poëte rempli d'amourpropre. Mévius s'en alloit en criant par la ville: Messieurs, j'ai le secret des vers du grand Virgile. Et jamais un secret ne fut si bien gardé. § 222. 88. Bon Mot de Caton. Autrefois un Romain s'en vint fort affligé §223. 89. Les Gages. Un joueur de profession Aussi mauvais payeur qu'il en fut dans la ville, Baraton. Il ne lui payoit point ses gages; Autant qu'en tel cas on peut l'être, Pourquoi t'en aller, dit le maître? Je ne t'ai pas payé tes gages jusqu'ici; Mais tu n'y perdras rien, n'en sois point en souci; Ils courent en effet, et si fort, malepeste, Que je ne puis les attraper. § 224. 90. Le Voleur. Certain matois ayant été Son voisin l'alla voir et lui dit: mon compère, Baraton. J'ai beaucoup de chagrin de te voir en prison; Le même. §225. 91. Contre deux poëtes médiocres. Dorilas et Damon, ces deux fameux poëtes, Sur leurs vers ne sont point d'accord; On ne peut sans bâiller lire ce que vous faites, Dit l'un en vous lisant, dit l'autre, l'on s'endort, L'un a raison, et l'autre n'a pas tort. Bétoulaud. § 226. 92. Contre un mauvais médecin. Mes malades jamais ne se plaignent de moi, Ah! répartit un plaisant, je le croi, Vous les envoyez tous se plaindre en l'autre monde. François de Neufchâteau. § 227. 93. Sur Hercule, imitée de l'Anthologie. Un peu de miel, un peu de lait, Hercule est bien plus cher, il est bien moins traitable: Qu'importe qui les mange ou d'Hercule ou des loups? Voltaire. 228. 94. Sur un miroir consacré par Lais sur son retour dans le temple de Vénus. Imitée de l'Anthologie. Je le donne à Vénus, puisqu'elle est toujours belle: Je ne saurois me voir en ce miroir fidèle, Ni telle que j'étois, ni telle que je suis. Le même. § 229. INSCRIPTIONS. 1. Sur une urne placée à l'entrée d'un petit bois qui bordoit une prairie où se rassembloient les jeunes filles d'un hameau voisin. C'est la bergère à qui l'on a consacré ce monument qui parle. Jeunes beautés, qui venez dans ces lieux M. de Lévizac. § 230. 2. Pour la petite ville d'Arcis sur Aude brûlée Plus d'une fois la flamme a consumé ces lieux Piron. § 231. 3. Pour la galerie de Cirey. Asile des beaux arts, solitude où mon cœur § 232. 4. Pour la statue de l'amour dans Qui que tu sois, voici ton maître: Vollaire. $233. 5. Sur une statue de Niobé, imitée Le fatal courroux des dieux Voltaire. § 234. 6. Voltaire. § 238. 4. D'un Grammairien. Ci-git maître Jobelin, Suppôt du pays Latin, Jure piqueur de diphtongue; Sur la virgule, le point, Sur la statue de Vénus par La syllabe brève et longue; Sur l'accent grave, l'aigu, L'u voyelle et l'v consonne, § 239. 5. D'un poëte. Piron. Ci-git un homme dont la gloire Mais qui courant au temple de mémoire, Destouches. § 240. 6. De Saint-Pavin. Sous ce tombeau gît Saint-Pavin: |