Oeuvres de Malebranche, Volume 2

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Charpentier, 1846 - Metaphysics
 

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Popular passages

Page 247 - ... sorcelleries soient les plus équitables, cependant je ne doute point qu'il ne puisse y avoir des sorciers, des charmes, des sortilèges, etc., et que le démon n'exerce quelquefois sa malice sur les hommes par une permission particulière d'une puissance supérieure.
Page 252 - ... la perception. La pensée toute seule est donc proprement ce qui constitue l'essence de l'esprit et les différentes manières de penser, comme sentir et imaginer, ne sont que les modifications dont il est capable, et dont il n'est pas toujours modifié. Mais vouloir est une propriété qui l'accompagne toujours, soit qu'il soit uni à un corps, ou qu'il en soit séparé ; laquelle cependant ne lui est pas essentielle, puisqu'elle suppose la pensée, et qu'on peut concevoir un esprit sans volonté...
Page 221 - Leurs paroles, toutes moites qu'elles sont, ont plus de vigueur que la raison de certaines gens. Elles entrent, elles pénètrent, elles dominent dans l'âme d'une manière si impérieuse, qu'elles se font obéir sans se faire entendre, et qu'on se rend à leurs ordres sans les savoir.
Page 339 - ... paraît infini porte le caractère de son vrai bien ; mais, avec le temps, elle s'en dégoûte aussi bien que des autres. Elle est donc toujours inquiète, parce qu'elle est portée à chercher ce qu'elle ne peut jamais trouver et ce qu'elle espère toujours de trouver...
Page 87 - Ils ne voient point de couleurs, quoiqu'on leur en « parle, s'ils n'ouvrent les yeux. Ils ne goûtent point de saveurs, • s'il n'arrive quelque changement dans l'ordre des fibres de leur « langue et de leur cerveau. En un mot, toutes les sensations ne « dépendent point de la volonté des hommes ; et il n'ya que celui « qui les a faits qui les conserve dans cette mutuelle correspon« dance des modifications de leur âme avec celle de leur corps.
Page 6 - Il est évident que Dieu ne peut agir que pour lui-même, qu'il ne peut créer les esprits que pour le connaître et pour l'aimer, qu'il ne peut leur donner aucune connaissance, ni...
Page 45 - L'imagination se perd et s'étonne à la vue d'une si étrange petitesse; elle ne peut atteindre ni se prendre à des parties, qui n'ont point de prise pour elle; et quoique la raison nous convainque de ce qu'on vient de dire, les sens et l'imagination s'y opposent, et nous obligent souvent d'en douter.
Page 295 - Enfin je ne crois pas qu'on puisse bien rendre raison de la manière dont l'esprit connaît plusieurs vérités abstraites et générales, que par la présence de celui qui peut éclairer l'esprit en une infinité de façons différentes. Enfin la preuve de l'existence de Dieu la plus belle (1), la plus relevée, la plus solide et la première, ou celle qui suppose le moins de choses, c'est l'idée que nous avons de l'infini.
Page 252 - Mais de même que si la matière ou l'étendue était sans mouvement, elle serait entièrement inutile et incapable de cette variclé de formes pour laquelle elle est faite , et qu'il n'est pas possible de concevoir qu'un être intelligent l'ait voulu produire de la sorte , ainsi , si un esprit ou la pensée était sans volonté , il est clair qu'elle serait tout à fait inutile, puisque cet esprit ne se porterait jamais vers les objets de...
Page 49 - Mais pour mieux comprendre ce que nous devons juger de l'étendue des corps sur le rapport de nos yeux, imaginons-nous que Dieu ait fait en petit, et d'une portion de matière de la grosseur d'une balle, un ciel et une terre, et des hommes sur cette terre, avec les mêmes proportions qui sont observées dans ce grand monde...

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