La gastronomie ; ou, L'homme des champs à table: poeme didactique en iv chants

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Giguet et Michaud, 1804 - Gastronomy - 228 pages
 

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Popular passages

Page 42 - Pères conscrits, dit-il, une affaire d'état » M'appelle auprès de vous. Je ne viens point vous dire » Qu'il s'agit de veiller au salut de l'empire ; » Exciter votre zèle, et prendre vos avis » Sur les destins de Rome et des peuples conquis ; » Agiter avec vous ou la paix ou la guerre, » Vains projets sur lesquels vous n'avez qu'à vous taire ; » II s'agit d'un turbot : daignez délibérer » Sur la sauce qu'on doit lui faire préparer...
Page 120 - Pythagore s'abstenait de manger de la chair des bêtes ; mais moi je te demande au contraire quel courage d'homme eut le premier qui approcha de sa bouche une chair meurtrie, qui brisa de sa dent les os d'une bête expirante, qui fit servir devant lui des corps morts, des cadavres et engloutit dans son estomac des membres qui, le moment d'auparavant, bêlaient, mugissaient, marchaient et voyaient.
Page 138 - ... il tombe mort. La marée cependant arrive de tous côtés; on cherche Vatel pour la distribuer; on va à sa chambre; on heurte, on enfonce la porte ; on le trouve noyé dans son sang ; on court à Monsieur le Prince, qui fut au désespoir.
Page 124 - Sans la casser ? Sans la casser. Eh bien, mon cher, on ne mange jamais un œuf sans briser la coquille. Et après votre œuf ? — Je demandai du bouilli.
Page 138 - Gourville se moqua de lui. Vatel monte à sa chambre, met son épée contre la porte, et se la passe au travers du cœur ; mais ce ne fut qu'au troisième coup, car il s'en donna deux qui n'étaient pas mortels ; il tombe mort.
Page 121 - Voilà ce qu'il dut imaginer et sentir la première fois qu'il surmonta la nature pour faire cet horrible repas , la première fois qu'il eut faim d'une bête en vie , qu'il voulut se nourrir d'un animal qui paissoit encore, et qu'il dit comment il falloit égorger, dépecer, cuire la brebis qui lui léchoit les mains.
Page 75 - ... devoir, avili mon emploi... » Le prince, prévenu de sa douleur extrême, Accourt le consoler, le rassurer lui-même. « Je suis content, Vatel, mon ami, calme-toi : « Rien n'était plus brillant que le souper du roi. « Va, tu n'as pas perdu ta gloire et mon estime : « Deux rôtis oubliés ne sont pas un grand crime.
Page 95 - ... de ce savant austère. Amoureux de la langue et du pays d'Homère, Qui, fondant sur le grec sa gloire et ses succès, Se dédommage ainsi d'être un sot en français. Il peut de l'astronome éclaircissant la vue, L'aider à retrouver son étoile perdue. Au nouvelliste enfin, il révèle parfois. Les intrigues des cours et les secrets des rois. L'aide à rêver la paix, l'armistice, la guerre, Et lui fait pour six sous bouleverser la terre Viens, aimable Lysbé ! que tes heureuses mains Nous versent...
Page 125 - Oh ! pour le coup ; comme tout le monde ; il était brûlant, je le versai par petites parties de ma tasse dans ma soucoupe. — Eh bien ! vous fîtes comme ne fit sûrement personne : tout le monde boit son café dans sa tasse et jamais dans sa soucoupe. Vous voyez donc, mon cher Cosson, que vous n'avez pas dit un mot, pas fait un mouvement qui ne fût contre l'usage. L'abbé Cosson était confondu, continue M. Delille. Pendant six semaines, il s'informait à toutes les personnes qu'il rencontrait...
Page 162 - ... et il est impossible que le cuisinier d'Antoine , en vertu de la donation à lui faite , n'eût pas au moins le vol du chapon autour de sa propriété.

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