ARM. Une mère a sur nous une entière puissance.... HENR. Un père a sur nos vœux une entière puissance. ARM. Une mère a sa part à notre obéissance (F. sav. 1097, 1105 et 1106; cf. 1125, 1126). Comparez l'emploi de des dans les vers suivants : Quand on est honnête homme, on ne veut rien devoir A ce que des parents ont sur nous de pouvoir (IX, F. sav. 1508). Comme si j'étois femme à violer la foi que j'ai donnée à un mari (VI, 561, G. D. II, vin). Hélas! mon ami, quand on aime bien un mari, on n'est guère en état de songer à tout cela (IX, 311, Mal. im. I, v1). Voy. encore I, Ét. 74; I, Dép. a. 1593; VII, 54, dv. I, 1. 6o Emplois divers de l'article indéfini. ... Si bien qu'on éteigne une flamme, Un peu de jalousie occupe encore une âme (I, Dép. a. 53, 54). Je vous trouve un esprit bien plein de vanité (V, Mis. 1725). Mais la fresque est pressante, et veut, sans complaisance, Qu'un peintre s'accommode à son impatience (IX, Val-de-Gr. 256; cf. La sévère rigueur de ce moment qui passe Aux erreurs d'un pinceau ne fait aucune grâce (ibid. 260). (Une main)... dont comme un éclair la justesse rapide Répande... (ibid. 268). [131, 135, 244). [gence. ... Je n'ai pu faire une autre diligence (III, Fách. 348). Plus grande diliC'est une autre chose (VI, 43, Méd. m. i. I, 11). Voyez AUTRE (aux AdjecTIFS INDÉFINIS). ... Nous avons dans l'ombre un libre accès chez elle (I, Dép. a. 314). Ne crains pas que ton art, par ta main découvert, A marcher sur tes pas tienne un chemin ouvert (IX, Val-de-Gr. 190). Mon père est d'une humeur à consentir à tout (F. sav. 205). Cf. au Lexique Être d'HUMBUR à.... Et sans un mal de cœur sauroit-on l'écouter [ce « oui »]? (IX, F. sav. 6.) ... Un point d'honneur me presse De secourir ici l'oncle de ma maîtresse (III, Fach. 791). Au visage sur l'heure un rouge m'est monté (III, Fách, 41). Je suis dans une colère, que je ne me sens pas (IV, 36, Mar. f. Iv). Plus en la regardant je la voyois tranquille, Plus je sentois en moi s'échauffer une bile (III, Éc. d. f. 1017). Prince, comme jusques ici nous avons fait paroître une conformité de sentiments, et que... (IV, 197, Pr. d'É. IV, 1). Elle affecte une nonchalance dans son parler, et dans ses actions (VIII, 131, Bourg. g. III, 1x : note). Songez à prendre un goût des plus nobles plaisirs (IX, F. sav. 34). Ce monarque, dont l'âme aux grandes qualités Joint un goût délicat des savantes beautés (IX, Val-de-Gr. 294). ... Se charger l'esprit d'un ténébreux butin De tous les vieux fatras qui traînent dans les livres (IX, F. sav. 1376). Comparez l'emploi de l'article défini au vers 403 de la même pièce. ... Brillants et parés comme au jour d'une fête (VI, Mélic. 130). Le déguisement qu'il a pris est l'habit d'une femme (VII, 319, Pourc. Sotte condition que celle d'un esclave! (VI, 233, Sic. 1.) Que votre feinte mère a caché jusqu'ici (I, Dép. a. 1599). J'en saurai... excuser tous les traits [de vos forfaits] Et me les couvrirai du nom d'une foiblesse Où le vice du temps porte votre jeunesse (V, Mis. 1759). Lui, qui d'un honnête homme à la cour tient le rang (V, Mis. 1507). Cf. : Le nom que dans la cour vous avez d'honnête homme (ibid. 370). Un Berger et une Bergère, qui font en musique une petite scène d'un dépit amoureux (VII, 429, Am, magn. III Interm.). Plus, une peau d'un lézard (VII, 96, Av. II, 1). ... Que ce soit un effet d'une âme intéressée (IV, Tart. 1238). « Une action d'amant qui se veut satisfaire. » Une action d'un homme à fort petit cerveau Que d'aller sans besoin risquer ainsi sa peau (I, Dép. a. 1470 et 1471). Et l'on sait ce que c'est qu'un courroux d'un amant (V, Mis. 1268). (Vous voudriez que) Je m'allasse engager avec une promesse De servir vos ardeurs pour quelque autre maîtresse? (I, Dép. a. 495.) Il écouta toute la pièce avec un sérieux le plus sombre du monde (III, 334, Crit. v). Voyez d'autres exemples de ce tour à l'ADJECTIF (Superlatif). 7° Article indéfini employé dans certaines locutions ou après des prépositions. Un tel a fait un mauvais pas dans une telle affaire (VIII, 57, Bourg. g. I, 11). Faut-il que je perde mon père?... et qu'encore, pour un surcroît de désespoir, je le perde dans un moment où il étoit irrité contre moi! (IX, 432, Mal. im. III, xш11.) [1213). Et si, par un malheur, j'en avois fait autant... (V, Mis. 27). (Elle l'avoit fait) Par un accablement d'extrême pauvreté (III, Éc. d. f. ARIS. Cléonte et Lycidas ont pris femme tous deux. (1755). BÉL. C'est par un désespoir où j'ai réduit leurs feux (IX, F. sav. 390). Je ne doute point que, par un esprit de charité, elle ne fût ravie de les voir toutes deux bonnes religieuses (IX, 393, Mal. im. III, 111). ... Lui donner moyen, par une bonté pure, De tirer son salut d'une nouvelle injure (II, D. Garc. 1344). Il ne fera, en vous tuant, que ce qu'il a fait à sa femme et à ses enfants, et ce qu'en un besoin il feroit à lui-même (IX, 399, Mal, im. III, 111). ... Je dois ici vous rendre un témoignage Qu'à mon cœur cet écrit n'a point donné d'ombrage (II, D. Garc. 347). Porte un témoignage à la postérité De sa magnificence et de sa piété (IX, Val-de-Gr. 9). Daignent vos bontés, Sire, me donner une protection contre leur rage envenimée (IV, 394, Tart. 2 Placet). Vous me faites un bien, me faisant vous connoître (V, Mis. 1704). Je vous aurai pour lui nourrie à mes dépens? (III, Éc. d. f. 1546.) Ne soyez pas, ma sœur, d'une si bonne foi (IX, F. sav. 114). Faire un aveu de... (I, Dép. a. 931). Témoigner une envie de... (V, 125, D. Juan, II, Iv). Il me prend un desir de... (VI, Amph. 322). Faire une injure à... (III, Éc. d. f. 315; VI, Mélic. 440). Laisser un champ libre à... (III, Éc. d. f. 378). Vouloir un grand mal à... (V, Mis. 113). Prendre un soin exact que... (IX, Val-de-Gr. 95). Donner un plein pouvoir sur... (IX, F. sav. 1591). Traîner en une longueur épouvantable (V, Mis. 614). Fagoté d'une plaisante sorte (I, Ét. 1255). Avec un grand fracas (IX, F. sav. 605). 1o Non-emploi de l'article indéfini devant des noms en apposition ou employés comme attribut. Tout cela pour qui? Pour une dragonne, franche dragonne, une diablesse qui te rembarre (IX, 321, Mal. im. Ier Interm.). ... O Ciel! c'est mignature (II, Sgan. 145). C'est une miniature. Il faudroit pour le lire, être pis que démon (V, Mis. 1452). J'étois grand ami de feu Monsieur votre père (VIII, 169, Bourg. g. IV, 111). J'ai beau lui faire signe et montrer que c'est ruse (I, Ét. 1096). Tu vois si c'est mensonge (II, Sgan. 570). Est-ce jeu? dites-nous, ou bien si c'est folie Qui traite de défunt une personne en vie? (I, Ét. 591.) Il a permission d'être franc scélérat (V, Mis. 1532). Vous êtes honnête homme (VI, 98, Méd. m. l. III, 1). Vous êtes habile homme dans votre métier (VI, 113, Méd. m. l. III, vı). Voy. Homme Farouche, Fille à secret. Il est homme qui a toujours la riposte en main (VIII, 165, Bourg. g. IV, 1; cf. VII, 408, Am. magn. II, 1). Voy. HOMME (p. 44, ex. 11 et 12). Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville... (IX, 418, Mal. im. III, x). (Assure) Ou si c'est chose vraie, ou si c'est imposture (I, Dép. a. 282). Non c'est la chose comme elle est, Et point du tout conte frivole (VI, Amph. 750). Ce n'est point compliment, Madame, que ce que je vous dis (VII, 399, Am, magn. I, 11). Ce n'est pas contentement pour l'injure que j'ai reçue (VI, 47, Méd. m. Mais ce qui est vertu en elle devient un crime dans un homme (IV, 187, Pr. d'E. III, IV). ... Ne l'être qu'en herbe [cocu] est pour lui douce chose (II, Éc d. m. 1100). C'est extrême plaisir... (De pouvoir...) (IV, Pr. d'É. 281). ... C'est foiblesse (De faire voir aux gens que ...) (I, Dép. a. 1397). Le pousser est encor grande imprudence à vous (IV, Tart. 1599). Aller en l'autre monde est très grande sottise Tant que dans celui-ci l'on peut être de mise (II, Sgan. 121). ... C'est brutalité plus que vertu suprême (VIII, Psy. 591, et IX, 579, Sonnet à Le Vayer). La soumission prompte est grandeur de courage (II, D. Garc. 1605). C'est conscience à ceux [envers ceux] qui s'assurent en nous; [et 246). Mais c'est pain bénit, certe, à des gens comme vous (II, Éc. d. m. 245 Ce seroit péché que... (III, Éc. d. f. 339). C'est pure médisance (VIII, 169, Bourg. g. IV, n). S'il est vrai que ce soit chose faite (I, Dép. a. 1001). Me voit-on femme déraisonnable? (IX, F. sav. 452.) ... « Je » n'est qu'un singulier, « avons » est pluriel (IX, F. sav. 490). 2° Non-emploi de l'article indéfini après des prépositions. Sans un récolement et confrontation avec mes parties (VII, 315, Pourc II, x). D'une façon ou d'autre, il faut qu'elle soit vôtre (I, Dép. a. 181). (Il vient) De la part de Monsieur Tartuffe, pour affaire Dont vous serez, dit-il, bien aise (IV, Tart. 1726; cf. V, Mis. 744). ... Parti plus tôt, pour chose nécessaire... (I, Ét. 1343). L'on s'en va vous mettre en lieu où l'on me répondra de vous (VI, 118, Méd. m. l. III, x). Il est en lieu dont je réponds (VII, 202, Av. V, vi). (Faut-il) Qu'en théâtre public nous nous jouions nous-mêmes? (III, Fách. 24 note.) Et l'on verra qui rit avec meilleure grâce (I, Dép. a. 81). Et je parle d'un vieux Sosie... Qu'avec très grande barbarie, A l'heure du dîner l'on chassa de céans (VI, Amph. 1789). De semblables séparations ne se font pas sans grand scandale (VI, 591, G. D. III, VII). Cf. Sans bonne et juste cause (I, Dép. a. 66). Et vous, qui lui donnez de si douce manière Votre main à baiser... (VI, Mélic. 475). Tout se soutient d'égale force en lui (VI, 600, Gr. Div. Roy.). ... Je ne saurois qu'avec douleur très forte... (I, Ét. 533). [m. l. II, 1). Est-elle en état maintenant qu'on s'en voulût charger.....? (VI, 70, Méd. Parler avec franchise entière (III, Fách. 287). Commander avec pleine puissance (IX, F. sav. 1441). [I] vient, avec douce manière... (IV, Tart. 1725). Il sait, de traitresse manière, se faire... (ibid. 1885). Un carrosse fait de superbe manière (III, Fách. 95). Parlons d'autre façon (VI, 60, Méd. m. l. I, v). Se parler d'autre manière (VI, 236, Sic. 11). Vivre d'autre sorte (VIII, 105, Bourg. g. III, II). Voy. plus loin, p. xc et xcI, AUTRE employé sans article. 3° Non-emploi de l'article indéfini dans divers tours et dans des locutions. Votre fils a la fièvre, ou jambe, ou bras cassé (I, Dép. a. 666). Feu Monsieur mon mari,... qui avoit meute de chiens courants... (VIII, 571, Escarb. 11). Heu! que parlez-vous là de faute et de Lucile (I, Dép. a. 877). Il y a manière de faire sentir aux auditeurs les beautés d'un ouvrage (II, 93, Préc. 1x). J'entre ici librement; mais entre cavaliers telle liberté est permise (VI, M'auroit-on joué pièce et fait supercherie? (I, Ét. 616.) [265, Sic. x11). ... Le franc scélérat avec qui j'ai proces (V, Mis. 124). Le marchand flamand qui, avec les autres créanciers, a obtenu... sentence contre vous (VII, 303, Pourc. II, v1). (Souffrez)... qu'en votre amitié je vous demande place (V, Mis. 274). (Une marque certaine) D'avoir meilleure part au cœur de Célimène (V, Mis. 842). Tous les peuples policés... Sur ce fait tiennent loi semblable (VII, 318, Pourc. II, x1). Il me sied bien, ma foi, de porter tête grise...! (I, Ét. 631.) Ton argent court grand risque (III, 412, Impr. 11). (De dures atteintes) Qui sur l'état prochain de leur condition Leur font faire à regret triste réflexion (I, Ét. 1134). J'ai l'autre côté, en tout cas, d'où je suis assurée de tirer bonne récompense (VII, 120, Av. II, v). Ah, ah! je trouve ici bonne compagnie, et je vois bien qu'on ne m'y attendoit pas (VIII, 165, Bourg. g. IV, 11). Mais, sans vous fatiguer de ma cérémonie, Je m'en vais vous donner meilleure compagnie (V, Mis. 1034). Mais l'homme pour s'asseoir a fait nouveau fracas (III, Fách. 29). L'un sur vous à vos sens donne pleine victoire (IX, 581, Quatrains). Si par Et là nous pouvions perdre notre rival, que Léandre enfin... Nous laissat jour entier pour ce que je médite... (I, Ét. 932). Voy. le Lexique à JoUR (p. 95, 18° 1. avant la fin). Je vous dois entière obéissance (VIII, 203, Bourg. g. V, v). Mais à l'offre des vœux d'un amant dépité Trouvez-vous, je vous prie, entière sûreté? (IX, F. sav. 110.) Un cœur bien enflammé prend assurance entière (III, Fách, 128). (Moi, qui... ai) Montré toujours pour elle entière complaisance (II, Éc. (Il nous enseigne) A donner au sujet toute sa vérité, A lui garder partout pleine fidélité (IX, Val-de-Gr. 102). [d. m. 984). Il y a grande différence de vous à nous (VI, 517, G. D. I, Iv). Il y a grande différence; et ce qui sied bien à un sexe ne sied pas bien à l'autre (IV, 186, Pr. d'É. III, IV). Jamais, certes, jamais plus beau commencement N'eut en si peu de temps plus triste événement (I, Él. 833 et 834). J'ai peur que votre effort n'ait pas trop bonne issue (IX, F. sav. 1421). (Notre rivalité) N'est pas pour en venir à grande extrémité (I, Dép. a. Je n'ai pas grande habileté (VI, 261, Sic. x1). Je n'ai pas grande faim de mort ni de blessure (I, Dép. a. 1501). Son air est de franche coquette (VII, 161, Av. IV, 11). (248). On lui dit que la fille, quoique sans bien et sans appui, est de famille honnête (VIII, 418, Scap. I, 11). (Elle vous diroit bien) ... Qu'elle n'est point d'âge à lui donner ce nom (IV, Tart. 176). Hier j'étois chez des gens de vertu singulière... (V, Mis. 885). III. DE PARTITIF ET ARTICLE PARTITIF. A. Emploi des mots partitifs. Voy. aussi au Lexique (article Dɛ, 7°) d'autres exemples de tous les emplois ci-après énumérés. 1° De devant un nom au singulier. Je n'ai point d'autre pensée, d'autre but, d'autre passion que d'être à vous (VI, 267, Sic. XII). Pour Dieu, ne prenez point de vilaine figure (1, Ét. 603). L'on n'en voit point de si fière qui ne s'applaudisse... des conquètes que font ses yeux (VI, 247, Sic. vi: note). Je m'intéresse, comme je dois, à ne vous point laisser faire de folie (IX, 304, Mal. im. I, v). Il ne faut plus que je songe à faire de comédie (IV, 394, Tart. 2 Plac.). Enflammé d'un objet qui n'a point de défaut... (I, Ét. 753). Des libertés où l'on s'abandonne sans y penser de mal (VI, 582, G. D. III, vi). Sans faire de tort à vos beaux sentiments (IX, F. sav. 1228). Il étoit bon... de ne point chercher de noise avec lui (VII, 458, Am. magn. V, 1). Ce sont des gens qui n'entendent point de raison (VIII, 479, Scap. II, Vous n'aviez point de soif qu'alors qu'elle buvoit (I, Ét. 1518). Monsieur, je n'ai plus de faim (V, 187, D. Juan, V, vIII). Cf. « Je n'ai pas soif » (ibidem). (VII). Voy. plus loin « J'ai de la faim ». Je... ne saurois y prendre de plaisir (VIII, 576, Escarb. IV). |