Collection complète des oeuvres, Volume 20éditeur non identifié, 1782 |
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affez aife ainfi auffi avois avoit befoin bonheur c'eft c'eſt c'étoit careffes caufe Chambery charme chofe choſe Claude Anet cœur connoiffance connoître defirs deftinée difois difpofitions dire efpece efprit enfans eſt étoient étoit eût exif faifant faifoit falloit fans ceffe fans doute fanté favoir femble fenfible fens fentimens fentiment fentois ferois feul fimple fituation fociété foins foit folitaire folitude fonge font fouffrir fous fouvent fuffit fuis fuivant fur moi fur-tout fût goût hommes impoffible j'ai j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'eus jamais jeuneffe jouiffance jour l'efprit laiffer livres long-tems m'avoit m'eft m'en m'eût m'ont Mably Madame Madame de Warens Maman maniere menfonge ment mifere moi-même mufique n'ai n'eft n'en n'eſt néceffaires paffé paffions peine penfer perfonne plaifir plaifirs poffible Pont-du-Gard pouvoit préfente prefque premiere puiffe quelquefois raifon réfolu refte rien tems tion tout-à-fait trifte trouve vérité voilà vois voyois
Popular passages
Page 309 - ... par les voyageurs, mais il est intéressant pour des contemplatifs solitaires, qui aiment à s'enivrer à loisir des charmes de la nature et à se recueillir dans un silence que ne trouble 'aucun autre bruit que le cri des aigles, le ramage entrecoupé de quelques oiseaux, et le roulement des torrents qui tombent de la montagne.
Page 308 - Comme il n'ya pas sur ces heureux bords de grandes routes commodes pour les voitures, le pays est peu fréquenté par les Voyageurs; mais il est...
Page 316 - ... aller et dériver lentement au gré de l'eau, quelquefois pendant plusieurs heures, plongé dans mille rêveries confuses mais délicieuses, et qui sans avoir aucun objet bien déterminé ni constant, ne laissaient pas d'être à mon gré cent fois préférables à tout ce que j'avais trouvé de plus doux dans ce qu'on appelle les plaisirs de la vie.
Page 220 - Tout est fini pour moi sur la terre. On ne peut plus m'y faire ni bien ni mal. Il ne me reste plus rien à espérer ni à craindre en ce monde, et m'y voilà tranquille au fond de l'abîme, pauvre mortel infortuné, mais impassible comme Dieu même.
Page 221 - Les loisirs de mes promenades journalières ont souvent été remplis de contemplations charmantes dont j'ai regret d'avoir perdu le souvenir. Je fixerai par l'écriture celles qui pourront me venir encore; chaque fois que je les relirai m'en rendra la jouissance.
Page 114 - Cet accident qui devait tuer mon corps ne tua que mes passions, et j'en bénis le ciel chaque jour par l'heureux effet qu'il produisit sur mon âme. Je puis bien dire que je ne commençai de vivre que quand je me regardai comme un homme mort.
Page 235 - Je sentais dans tout mon être un calme ravissant, auquel, chaque fois que je me le rappelle, je ne trouve rien de comparable dans toute l'activité des plaisirs connus.
Page 131 - Là, tout en me promenant, je faisais ma prière, qui ne consistait pas en un vain balbutiement de lèvres, mais dans une sincère élévation de cœur à l'auteur de cette aimable nature dont les beautés étaient sous mes yeux. Je n'ai jamais aimé à prier dans la chambre, il me semble que les murs et tous ces petits ouvrages des hommes s'interposent entre Dieu et moi. J'aime à le contempler dans ses œuvres tandis que mon cœur s'élève à lui.
Page 320 - ... puissent être, ne sont cependant, et par leur vivacité même, que des points bien clairsemés dans la ligne de la vie. Ils sont trop rares et trop rapides pour constituer un état et le bonheur que mon cœur regrette n'est point composé d'instants fugitifs, mais un état simple et permanent, qui n'a rien de vif en lui-même, mais dont la durée accroît le charme au point d'y trouver enfin la suprême félicité.
Page 106 - Au-devant était un jardin en terrasse, une vigne au-dessus, un verger au-dessous, vis-à-vis un petit bois de châtaigniers, une fontaine à portée, plus haut dans la montagne des prés pour l'entretien du bétail; enfin tout ce qu'il fallait pour le petit ménage champêtre que nous y voulions établir.