Œuvres mêlées de Mr. le cardinal de Bernis, en prose et en vers

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Aux dépens de la Compagnie, 1761 - 198 pages

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Page 75 - L'embarras de paroître nue Fait l'attrait de la nudité. Le flambeau du jour se rallume, Le bruit renaît dans les hameaux, Et l'on entend gémir l'enclume Sous les coups fréquens des marteaux : Le règne du travail commence. Monté sur le trône des airs, Eclaire ton empire immense, Soleil ; annonce l'abondance Et les plaisirs à l'univers.
Page 74 - Temps, d'une aile infatigable, Parcourt ce palais éclatant. Arrête, vieillard indocile: L'Amour, en faveur des amans, Annonce un jour pur et tranquille Dont il veut remplir les momens. Pour embellir cette journée, Les saisons offrent leurs couleurs ; Flore de jasmin couronnée Prépare une moisson de fleurs.
Page 70 - L'heureux chantre de Ménélas, Et le tendre amant de Lesbie. La mort n'épargna dans Varron Que...
Page 97 - L'amour, plus noble, multiplie Nos soins , que borne le devoir. Dans vos sérails impénétrables , Sultans, esclaves couronnés, Vous traînez des jours déplorables, Des jours de trouble environnés. Pour rendre la terre féconde Le soleil...
Page 65 - Ces enfans si vifs et si doux Dont le front innocent déploie La candeur qu'ils tiennent de vous, Et tous les rayons de la joie : Vous aimez à vivre avec eux ; Vous vous jouez dans leurs cheveux Pour en parer la négligence. Compagnes de l'aimable enfance, Vous présidez à tous ses jeux ; Et de cet âge trop heureux Vous faites aimer l'ignorance.
Page 72 - T'apporter tour à tour le compas d'Uranie, La plume de Clio, la lyre des Amours. La gloire répandit ses rayons sur ta vie ; Mais la seule raison en étendit le cours. Les martyrs de l'Orgueil prodiguent sans réserve Leurs jours pour saisir des moments ; La gloire sur ses pas fait périr ses amants, Et la sagesse les conserve.
Page 66 - N'ont qu'un empire limité Si vous ne les suivez sans cesse. L'amour, à travers son bandeau, Voit tous les défauts qu'il nous cache ; Rien à ses yeux n'est toujours beau ; Et quand de vos bras il s'arrache Pour chercher un objet nouveau, Vos mains rallument son flambeau , Et serrent le nœud qui l'attache.
Page 46 - Et laissent la paix en ces lieux. Enfin je vous revois, mes Lares; Sous ce foyer étincelant, A la rigueur des vents barbares Opposer un chêne brûlant.
Page 50 - N'est plus cette muse chérie De Dussé, La Fare et Chaulieu ; Malgré les arrêts de l'envie, S'il revenoit dans sa patrie, II en seroit encor le dieu. Les travaux de notre jeune âge Sont toujours les plus éclatants Les grâces, qui font leur partage, Les sauvent des rides du temps.
Page 69 - Allez encenser les autels De ces charmantes immortelles: A votre retour les mortels Vous compteront parmi les belles, Et les Amours les plus cruels Vous serviront souvent mieux qu'elles.

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