Trouvères, jongleurs et ménestrels du nord de la France et du midi de la Belgique, Volume 1

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Popular passages

Page 43 - Une sorte de vivacité moqueuse, de raillerie satirique, anime aussi la langue des trouvères ; mais au lieu d'éclater par des images brillantes et lyriques, d'avoir quelque chose de musical , comme les voix du Midi , l'esprit des trouvères est prosaïque et narquois ; c'est un conte au lieu d'une ode. Ici je crois voir un chevalier troubadour qui, du haut de son coursier, chante des vers de guerre ou d'amour; là un bourgeois malin qui, dans les rues étroites de la cité, devise avec son compère...
Page 154 - Flamands ; sur le siège de la ville de Lille; sur l'origine des divisions et guerres entre la France, l'Angleterre et la Flandre. Cette production semble faite à dessein pour servir d'introduction à la chronique de Froissart , dont elle se rapproche beaucoup par le style et le langage. Les œuvres de Jehan le Tartier n'ont jamais été imprimées ; les manuscrits en sont même fort rares ; une copie authentique jointe aux chroniques de Froissart , a été possédée par l'abbé Panier, bibliothécaire...
Page 147 - Oiez comme est aaise , et comme a bonne vie , Hom qui se fie en fame quant ele le chastie ; Humble est comme brebis, comme lyon hardie, Bien doit estre apelée : « J'ai à non faus-s'i-fie ! » Hom qui fame a en cuer, comment auroit mésaise , C'est une médecine qui toz les maus apaise ; L'en i puet aussi estre asséur et aaise Comme plain poing d'estoupes en une ardant fornaise.
Page 62 - S'il voient ce que je vi A l'anter (la fréqucnter) , C'on met por li esgarder (regarder) Tout en ouvli (oubli). Dame se c'estoit pour noient (rien) Ce que j'ai servi; Si sui-je liés qu'il convient Que vos secours pri. D'autre part me fait merci Espérer Pitiés , qui bien set oeuvrer Pour fin ami. Fins...
Page 42 - ... C'est un fait digne de remarque, dit M. Auguis(i), » que le Hainaut, l'Artois , le Cambrésis et la Flandre , » qui , depuis que la langue poétique a été achevée en » France par Malherbe, n'ont pas produit un seul poète » remarquable, soient de toutes les provinces de France, » en deçà de la Loire , celles qui , au XIIIe siècle , aient » compté le plus grand nombre d'écrivains en vers, et » que tous ces écrivains aient été regardés comme les » meilleurs de leur tems. Leurs...
Page 7 - Et se aucuns demandoit pourquoi chis livre est escris en roumans selon la raison de France, pour chou que nous sommes ytalien, je diroie que ch'est pour chou que nous sommes en France ; l'autre pour chou que la parleure en est plus delitable et plus commune à toutes gens.
Page 3 - ... a donné la terminaison qui convenait à son langage (i). Les brillans troubadours sont plus célèbres et plus connus; les modestes trouvères sont plus délaissés et moins appréciés. Cela tient peut-être autant à la réserve et à la vergogne naturelle des hommes du nord , qu'à l'amour-propre et à l'outre-cuidance qu'on reproche quelquefois aux habitans des rives de la Garonne. Quoi qu'il en soit , il reste bien prouvé aujourd'hui que le nord de la France eut ses poètes du...
Page 94 - Et moi Gyrart d'Amiens qui toute l'ordenance — Ai es croniques pris qui en font ramenbrance, — Par le commandement le frère au Roy de France, — Le comte de Valois, ai pris cuer et plcsancc — A raconter les fez Challon...
Page 148 - ... (Grégoire) sollte tiefes Schweigen herrschen ; aber . . . Li pecheres qui povres fu Qui les .X. mars avait eu, Sa feme l'ot tant angoisse, En jour en autre enore, Qu'il li deist ou il trova Les .x. mars d'argent, qu'il conta Cornent Gregoires fu troves, Ne qu'il n'iert pas del pais nés.
Page 148 - J'ay mult chieres les femmes pour les biens que g'y voy; Elles ont pour moy fait tant que louer m'en doy. De tout que hom médient , tout aussi bien les croy Com celuy qui cent foiz m'auroit menti sa foy. * Qui conseil veult avoir et séur et certain, A femme le voit querre, ne l'aura pas en vain.

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