Revue de Paris, Volume 7

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Demengeot & Goodman, e.a., 1851
 

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Popular passages

Page 129 - ... et tantôt jusqu'à la fureur, un baiser qui fut le dernier de ses lèvres. Madame de Timey sut par Graff ce qui s'était passé, et elle comprit pourquoi Wolfgang était mort. Il était mort, le pauvre houzard, pour ce qui est, suivant moi, la cause de suicide la plus touchante et la plus sensée ; il était mort pour ne pas avoir cette humiliante douleur où toutes les généreuses qualités du cœur finissent par s'abîmer, la douleur de survivre à un véritable amour. Madame de Timey mourut,...
Page 230 - J'aime mon chien, un bon gardien, Qui mange peu, travaille bien, Plus fin que le garde champêtre. Quand mes moutons je mène paître, Du loup je ne redoute rien, Avec mon chien, mon bon gardien, Finaud, mon chien...
Page 173 - Tout concourt à priver de justice et de raison un homme élevé pour commander aux autres. On prend beaucoup de peine, à ce qu'on dit, pour enseigner aux jeunes princes l'art de régner ; il ne paraît pas que cette éducation leur profite. On ferait mieux de commencer par leur enseigner l'art d'obéir. Les plus grands rois qu'ait célébrés l'histoire n'ont point été...
Page 227 - Rouge au dehors, blanche au dedans, Comme les lèvres sur les dents, La fraise épand sa douce haleine, Qui tient de l'ambre et du rosier ; Quand elle monte du fraisier, On sait que la fraise est prochaine.
Page 293 - Ces hommes, et je ne parle que de ceux qui sont sincères et désintéressés, sont appelés à offrir un singulier spectacle, à subir une étrange destinée. Ils ont proclamé plus hautement, plus absolument que personne, les principes de la réforme; et, en fait, nul ne méconnaîtra et ne violera ces principes autant qu'eux.
Page 230 - Un jour, près d'une fondrière, Jeanne en conduisant son troupeau, Dégringola dans la rivière; Finaud la repêcha dans l'eau. Et moi j'aurai la récompense, Jeanne me prend pour épouseur. C'est tout de même vrai, j'y pense, Que les chiens n'ont pas de bonheur! J'aime mon chien, un bon gardien, Qui...
Page 227 - LES FRAISES DES BOIS. Quand de juin s'éveille le mois, Allez voir les fraises des bois Qui rougissent dans la verdure, Plus rouges que le vif corail Balançant comme un éventail Leur feuille à triple découpure. Qui veut des fraises du bois joli...
Page 186 - VEmilr. que leur condition lui subordonne; qui n'apprend pas à donner, par la plus touchante de toutes les manières de donner, par l'aumône; de qui l'on éloigne les livres pour qu'il ne perde pas une heure de plaisir, et qu'il resserre, comme dit Rousseau, son existence en lui-même ; que sera-ce qu'un tel enfant, sinon la bête de l'espèce la plus dangereuse ? Il est vrai que Rousseau consentira quelque jour à mettre un livre dans ses mains ; mais ce ne sera pas le jour où l'âme de l'enfant,...
Page 225 - Sème les tapis à leurs pieds ; Sans haleine, à peine irisée, Ce n'est qu'un reflet de couleur, Pleur d'azur, goutte de rosée, Que l'aurore a changée en fleur. Douces à voir, ô véroniques ! Vous ne durez qu'une heure ou deux, Fugitives et sympathiques Comme des regards amoureux. Les violettes sont moins claires, Les bluets moins légers que vous, Les pervenches moins éphémères Et les myosotis moins doux. Le dahlia, non plus la rose, N'imiteront point votre azur; Votre couleur bleue est...
Page 298 - ... Je passai plusieurs jours à Paris à voir tout ce qu'il y avait de curieux et de remarquable. Le Louvre me parut ressembler plutôt à une garnison qu'à une cour, tant il était rempli de soldats et de boue! Je visitai aussi les écuries du roi, et, quoiqu'il n'y eût pas un fort grand nombre de chevaux, je pris plus de plaisir à les regarder que je n'en aurais eu à voir leur maître, qui juge à propos de les mieux traiter que son misérable peuple!...

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