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NOUVELLES LITTÉRAIRES.

INSTITUT IMPÉRIAL DE FRANCE.

ACADÉMIE DES SCIENCES.

Dans sa séance du 27 avril, l'Académie des sciences a élu, dans la section de minéralogie, M. d'Archiac, en remplacement de M. Constant Prevost, décédé.

ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS.

Dans sa séance du 17 avril, l'Académie des beaux-arts a élu, dans la section de gravure, M. Martinet, en remplacement de M. le Baron Boucher Desnoyers, décédé.

SOCIÉTÉS SAVANTES.

D

La Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, met au concours le sujet suivant : « Histoire du royaume d'Orléans. Les mémoires devront être remis au secrétaire général avant le 1 janvier 1858. Le prix sera une médaille d'or de 400 francs.

LIVRES NOUVEAUX.

FRANCE.

Quæ partes fuerint episcoporum in Capetianis ad regnum provehendis, par Ern. Mourin. Angers, imprimerie de Cosnier et Lachase, 1856, in-8° de 61 pages. La réforme et la ligue en Anjou, par le même. Angers, même imprimerie; Paris, librairie de A. Durand, 1856, in-8° de 321 pages.

De inquisitione apud Romanos Ciceronis tempore, par J.-J. Weiss. Paris, imprimerie de Guiraudet et Jouaust, librairie de A. Durand, 1856, in-8° de 161 pages.

Essai sur Hermann et Dorothée de Goethe, par le même. Paris, même imprimerie, même librairie, 1856, in-8° de 63 pages.

De nomine substantivo, par A. Ditandy. Paris, imprimerie de Ch. Lahure, 1856, in-8° de 47 pages.

Parallèle d'un épisode de l'ancienne poésie indienne avec des poèmes de l'antiquité classique, par le même. Paris, imprimerie de Lenormant, librairies de Lenormant et de A. Durand, 1856, in-8° de 167 pages.

De ora Palestina a promontorio Carmelo usque ad urbem Joppen pertinenti, par V. Guérin. Paris, imprimerie Gaittet et C, librairie de A. Durand, 1856, in-8° de 72 pages, avec une carte.

Etude sur l'île de Rhodes, par le même. Paris, même imprimerie, même librairie, 1856, in-8° de 311 pages, avec une carte.

De Senatu romano sub imperatoribus Augusto Tiberioque, par A. Duméril. Douai, imprimerie de V. Wartelles; Paris, librairie de A. Durand, 1856, in-8° de 82 pages. Etude sur Charles-Quint, par le même. Douai, même imprimerie; Paris, même librairie, 1856, in-8° de 304 pages.

Libertati apud veteres Græciæ populos quid defuerit, par H. Reynald. Paris, imprimerie de Guiraudet et Jouaust, librairie de A. Durand, 1856, in-8° de 73 pages. Samuel Johnson, Etude sur sa vie et ses principaux ouvrages, par le même. Paris, même imprimerie, même librairie, 1856, in-8° de 212 pages.

Quid de signis tabulisque pictis senserit Marcus Tullius, par L. Maignen. Paris, imprimerie de F. Didot, 1856, in-8° de 74 pages.

Morale d'Euripide, par le même. Paris, imprimerie et librairie de F. Didot, 1856, in-8° de 124 pages.

Quomodo græcos poetas Plautus transtulerit, par G. Boissier. Paris, imprimerie de Bourdier, librairie de Saint-Giraud, 1856, in-8° de 59 pages.

Le poëte L. Attius, étude sur la tragédie latine pendant la République, par le même, Paris, même imprimerie, même librairie, 1856, in-8° de 141 pages.

Origenis de libertate arbitrii doctrina, par E. Maurial. Montpellier, imprimerie de Boehm, 1856, in-8° de 88 pages.

Le scepticisme combattu dans ses principes, analyse et discussion des principes du scep ticisme de Kant, par le même. Montpellier, même imprimerie, 1856, in-8° de 336 pages.

De politicis in Richelium lingua latina libellis, par G. Hubault. Saint-Cloud, imprimerie Belin, 1856, in-8° de 144 pages.

Ambassade de Michel de Castelnau en Angleterre (1575-1585), par le même. Même imprimerie, 1856, in-8° de 143 pages.

Luciani samosatensis quæ fuerit de re litteraria judicandi ratio, par H. Rigault. Paris, imprimerie de Lahure, 1856, in-8° de 107 pages.

Histoire de la querelle des anciens et des modernes, par le même. Paris, même imprimerie, librairie de L. Hachette, 1856, in-8° de 485 pages.

De sancti Thomæ sermonibus, par P. Goux. Saint-Cloud, imprimerie Belin; Paris, librairie d'Eug. Belin, 1856, in-8° de 91 pages.

Lérins au v siècle, par le même. Même imprimerie, même librairie, 1856, in-8° de 214 pages. Ces vingt-quatre ouvrages complètent, pour l'année 1856, les listes données par nous depuis 1840, des thèses soutenues devant la Faculté des lettres de l'Académie de Paris. (Voyez le Journal des Savants, août 1840, p. 507; décembre 1843, p. 770; juillet et septembre 1844, p. 441 et 576; avril 1845, p. 507; mai 1846, p. 316; avril 1847, p. 254; mai 1848, p. 191; septembre 1849,

p. 570; février 1850, p. 127; février 1851, p. 126; janvier 1852, p. 60; février 1853, p. 130; juin 1854, p. 386; avril 1855, p. 255; juillet 1856, p. 437.)

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Philobiblion, excellent traité sur l'amour des livres, par Richard de Bury, traduit pour la première fois en français, précédé d'une introduction et suivi du texte latin par Hippolyte Cocheris, membre de la Société des antiquaires de France. Paris, chez Aug. Aubry, rue Dauphine, 16, 1857, petit in-8° tiré à 500 exemplaires, XLVIII-288 pages. Tel est le titre du onzième volume de la collection des Pièces rares ou inédites que publie M. Aubry. — Richard de Bury, aujourd'hui peu connu, fut un homme d'État consommé du XIV siècle, l'un de ceux qui surent le mieux concilier les appétits de l'ambition et les nécessités du devoir, qui maria les plaisirs du monde et l'austérité de la règle avec le plus d'habileté. Tour à tour évêque, premier ministre, ambassadeur, il trouve le moyen de satisfaire l'amour des beaux et des bons livres dont il est dévoré. S'il parcourt l'Angleterre, s'il traverse la France chargé d'importantes missions, il laisse là les soins des affaires pendant quelques jours pour aller s'enquérir dans les monastères et les châteaux des productions de la littérature ancienne et contemporaine. C'est durant ces voyages qu'il se lia d'amitié avec Pétrarque. « Cette liaison, dit M. Cocheris, qu'avait formée une conformité de principes et d'inclinations, est constatée par une lettre du ■grand poëte. En lisant cette lettre, on ne peut s'empêcher de faire plus d'un rapaprochement entre ces deux intelligences: le premier, opposant au sensualisme grossier du Roman de la Rose, l'amour platonique qu'il ressentait pour Laure; le « second, opposant au prosaïsme du xiv siècle, sa noble et irrésistible passion pour « les livres...... tous deux amis passionnés de la paix et de la liberté; tous deux, enfin, laissant à la postérité le souvenir de leur attachement pour les lettres, en léguant, l'un à la République de Venise, l'autre, à l'Université d'Oxford, les Dieux errants de l'antiquité, je veux dire les livres, qu'ils avaient adorés pendant leur vie, et que l'on n'apprit à vénérer que bien longtemps après leur mort.» La France peut revendiquer une part dans le Philobiblion. Richard de Bury habita quelque temps Paris, et ses contemporains assurent que la fréquentation de l'Université lui était particulièrement agréable. Il rappelle, dans son livre, comme exemple à suivre, plusieurs des usages de la Bibliothèque de la Sorbonne.-L'in troduction de M. Cocheris contient des détails très-curieux et nouveaux sur la vie et les écrits de Richard de Bury. Sa traduction est élégante, et rend généralement bien le texte, qui n'est pas toujours très-facile à comprendre le texte lui-même a été constitué sur les anciennes éditions et sur les manuscrits. Les variantes sont données avec soin. Les pièces justificatives, fort intéressantes pour l'histoire litté raire, sont tirées de collections peu connues. Le volume est dédié à S. A. R. le Prince Albert.

a

:

Cartulaire et archives des communes de l'ancien diocèse et de l'arrondissement administratif de Carcassonne, par M. Mahul, ancien député. Tome I. Paris, librairies de Didron et de Dumoulin, 1857, in-4° de x11-424 pages, avec cartes et gravures. L'auteur de ce laborieux ouvrage a entrepris de faire, pour l'ancien diocèse et l'arrondissement de Carcassonne, ce que l'abbé Lebeuf a fait pour le diocèse de Paris, ce que D. Vaissète avait projeté d'exécuter pour la province de Languedoc. M. Mahul s'est écarté, toutefois, du plan suivi par le docte chanoine d'Auxerre. Les notices qu'il consacre à chaque commune de l'arrondissement de Carcassonne se subdivisent en cinq sections sous les titres suivants : Cartulaire et chronique, Église, Catalogue des seigneurs, Territoire, Notes statistiques. Ces notices abondent en rensei gnements spéciaux puisés aux meilleures sources. Les nombreuses chartes placées

dans la première section, soit textuellement, soit par extraits, sont empruntées, les unes à l'Histoire générale du Languedoc de D. Vaissète ou au Gallia christiana, les autres à la collection manuscrite de Doat. Le volume que nous annonçons contient seulement les cantons d'Alzonne et de Capendu. L'intérêt du livre pourra être plus complétement apprécié lorsque l'auteur aura publié les documents relatifs à la ville de Carcassonne, qui a joué un rôle si important au moyen âge.

Etudes diplomatiques, par le vicomte Henri de Bonneval, attaché aux affaires étrangères. Paris, imprimerie, et librairie de F. Didot, 1857, in-8° de 450 pages. Ces études, qui offrent un résumé intéressant des grands ouvrages publiés sur le même sujet, contiennent une histoire sommaire et une analyse des traités de paix conclus par la France depuis Louis XIV jusqu'à nos jours. Elles sont précédées de considérations sur l'origine et le caractère de la diplomatie.

Chronique de la régence et du règne de Louis XV (1718-1763), ou Journal de Barbier, avocat au parlement de Paris; première édition complète, publiée avec autorisation de M. le ministre de l'instruction publique, accompagnée de notes et d'éclaircissements et suivie d'un index. Cinquième série. Paris, imprimerie de Bourdier, librairie de Charpentier, 1857, in-12 de 455 pages. Nous avons annoncé la publication de cette nouvelle édition du Journal de l'avocat Barbier, plus complète que celle qu'a donnée, il y a quelques années, la Société de l'Histoire de France. Le cinquième volume, ou la cinquième série de l'ouvrage, comprend les années 1751 à 1753.

Etudes d'histoire religieuse, par Ernest Renan, membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles-lettres. Paris, imprimerie de Bonaventure et Ducessois, librairie de Michel Lévy, 1857, in-8° de xxvin-433 pages. M. Ernest Renan a réuni dans ce volume, en les complétant, les études d'histoire religieuse qu'il avait précédemment publiées à part sur les sujets suivants : les religions de l'antiquité; le peuple d'Israël; les historiens critiques de Jésus; Mahomet, ou les origines de l'islamisme; la vie des saints; l'Imitation de Jésus-Christ; Calvin; la nouvelle école hégélienne; la tentation du Christ. La préface qui précède le recueil a pour but d'exposer les principes de critique qui ont guidé l'auteur dans ces études.

Armorial du Bourbonnais, par le comte Georges de Soultrait, membre non résidant du comité de la langue, de l'histoire et des arts de la France. Moulins, imprimerie et librairie de Desrosiers, 1857, in-8° de iv-334 pages, avec planches. La première partie de ce volume donne la description des armoiries des sires et ducs de Bourbon et de leurs femmes. Dans la seconde partie, l'auteur donne les armes des évêques de Moulins et des communautés religieuses. La troisième partie est consacrée à décrire les armes des villes et des corporations laïques. La quatrième, beaucoup plus étendue, comprend l'armorial des familles nobles et bourgeoises qui ont eu un blason régulier. Chaque article donne les noms des fiefs possédés par les familles, l'indication des châtellenies dans la circonscription desquelles se trouvaient ces fiefs, et l'énumération des ouvrages et documents consultés. A la fin du volume sont placés un dictionnaire héraldique, par ordre alphabétique, des pièces du blason, et un index bibliographique.

Recherches sur le sort des enfants trouvés en France, antérieurement à saint Vincentde-Paul, par M. J. Desnoyers, membre du comité historique. Paris, imprimerie impériale, in-8° de 31 pages. (Extrait du tome III du Bulletin du comité historique.) Ces recherches, qui ont pour objet une des questions les plus intéressantes et les moins étudiées de l'histoire des institutions charitables en France, sont consignées dans un rapport adressé, par M. J. Desnoyers, au comité historique, sur des docu

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ments inédits concernant les dépenses faites par la ville de Lille pour les enfants
trouvés, au xv et au xvr siècle. L'auteur analyse d'abord les indications très-
dignes d'intérêt que fournissent ces documents. Il en résulte, en premier lieu, que
l'autorité civile et municipale s'occupait seule, à cette époque, dans la ville de
Lille, de la surveillance des enfants abandonnés. On trouve là de curieux détails
sur les recherches que faisait faire l'autorité locale pour découvrir les familles de
ces enfants, sur les soins donnés à leur nourriture, à leur entretien, à leur éduca-
tion, à leur santé, sur les pèlerinages entrepris pour obtenir des guérisons que la
science médicale semblait impuissante à opérer, enfin sur les funérailles de ces
enfants. Il n'est peut-être pas, dit M. Desnoyers, de mention plus touchante que
celle du bouquet de violettes placé sur le cercueil du pauvre enfant trouvé, pour
jolyer, ajolyer, ou parer ledit enfant. » La seconde partie de ce travail a pour but
d'appeler l'attention des correspondants du comité sur ce sujet historique considéré
à un point de vue plus général. M. Desnoyers y constate, par l'étude des monu-
ments de la législation, les divers modes d'assistance dont les enfants trouvés ont
été l'objet depuis l'origine du christianisme jusqu'au xvII° siècle, en indiquant avec
soin la part que l'église, le pouvoir politique central, les corporations ecclésias-
tiques et laïques, les communes, la charité privée, ont eue dans le soulagement
d'une des misères sociales les plus difficiles à adoucir et à réglementer.

a

Essai sur la vie et les ouvrages de Nicole Oresme, par Francis Meunier. Paris,
imprimerie de Lahure, 1857, in-8° de 207 pages. —Nicole Oresme, qui fut suc-
cessivement grand maître du collège de Navarre, doyen de l'église de Rouen et
évêque de Lisieux, est un des écrivains les plus féconds et un des plus sages esprits
du xiv siècle. M. F. Meunier raconte la vie de ce savant homme en recherchant
ce qu'il y a de vrai et ce qu'il y a de faux dans les divers récits qu'on en a faits; il
donne une liste exacte de ses ouvrages subsistants ou perdus et apprécie particuliè-
rement, parmi les premiers, ceux qui se rapportent aux belles-lettres. Un appendice
renferme : 1o des remarques sur quelques-unes des habitudes grammaticales de cet
écrivain; 2° des fragments d'un lexique composé d'après les ouvrages français
d'Oresme.

TABLE.

Clef inédite du Grand Cyrus. (1 article de M. Cousin.)..

Nouvelles recherches sur la division de l'année des anciens Égyptiens. (1" article
de M. Biot.)......

Mémoires pour servir à l'histoire de l'Académie royale de peinture et de sculp-
ture, etc.; Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Aca-
démie royale de peinture et de sculpture, etc. (5° article de M. Vitet.).......
Die Phoenizier, etc. (2o article de M. Quatremère.)..
Nouvelles littéraires....

FIN DE LA TABLE.

Pages.

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