(1) Fabulæ Æsopica, edit. Furia; Lipsiæ, 1810, in-8°, fab. 198. Formica et Cicada. - Fabulæ variorum auctorum, Neveleti; Francof., 1660, in-12. Esopi fabulæ, 134. Cicada el Formica. (2) La Fontaine, ordinairement très-exact pour tout ce qui touche aux mœurs des animaux, se trompe ici. La cigale ne mange point d'insectes, elle suce la séve des arbres et des arbrisseaux, dans ses trois états de larve, de nymphe et d'insecte parfait. La fourmi n'est pas prêteuse: Je chantais, ne vous déplaise. Eh bien, dansez maintenant (1). (1) Le sujet de cette fable a été traité en six vers, par Baïf; les voici : Tout l'esté chanta la cigale Et l'hyver elle eut la faim vale; Maître corbeau, sur un arbre perché, Hé! bonjour, monsieur du corbeau. Que vous êtes joli! que vous me semblez beau! Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie; (2) Phædri fabulæ Æsopicæ, I, 15, Vulpes et Corvus. 208, Corvus et Vulpes. (3) On trouve dans notre ancienne littérature de nombreuses versions de cette fable. Voici le début de l'une d'elles : Sire Tiercelin le corbeau Qui cuide estre avenant et beau Tenoit en son bec un fromage, Le Roman du renart en contient aussi une variante. Et, pour montrer sa belle voix, fl ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. Vit aux dépens de celui qui l'écoute: Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. III La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Bœuf (1). Une grenouille vit un bœuf Qui lui sembla de belle taille. Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un œuf, Pour égaler l'animal en grosseur; Disant Kegardez bien, ma sœur; Est-ce assez? dites-moi; n'y suis-je point encore? Nenni. M'y voici donc?-Point du tout. — M’y voilà? (2). Vous n'en approchez point. La chétive pécore S'enfla si bien qu'elle creva. Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages: (1) Phædr., I, 24, Rana rupta el Bos. rozet. fab. 21. Horat., lib. II, sat. II. Cor (2) Sauf quelques légères modifications, cette fable, en ce qui touche le dialogue, est fidèlement imitée d'Horace; voici les vers du poëte latin : Absentis ranæ pullis vituli pede pressis, Unus ubi effugit, matri denarrat, ut ingens Bellua cognata eliserit........ Illa rogare Quanta ne? num tandem, se inflans, sic magna fuisset? Major dimidio; num tanto? quum magis atque Se magis inflaret, non, si te ruperis, inqui, Par eris. Tout petit prince a des ambassadeurs; Tout marquis veut avoir des pages. Deux mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé, Et faisait sonner sa sonnette (2); Le mulet, en se défendant, Se sent percé de coups; il gémit, il soupire. Ami, lui dit son camarade, Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi: Si tu n'avais servi qu'un meunier, comme moi, Tu ne serais pas si malade. (1) Phædr., III, 7: Muli duo et Latrones. (2) Clarum jactant tintinnabulum. Phèdre. · V. Le Loup et le Chien (3). Un loup n'avait que les os et la peau, (3) Phædr.. III, 7: Canis et Lupus. |