Les essais de Montaigne: accompagnés d'une notice sur sa vie & ses ouvrages, d'une étude bibliographique, de variantes, de notes, de tables & d'un glossaire, Volume 4

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A. Lemerre, 1877

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Popular passages

Page 64 - Nous n'avons pas seulement à tirer consolation de cette société universelle de mal et de menasse, mais encores quelque espérance pour la durée de nostre estât...
Page 9 - On ne corrige pas celuy qu'on pend, on corrige les autres par luy. Je faicts de mesmes. Mes erreurs sont tantost naturelles et incorrigibles; mais, ce que les honnestes hommes profitent au public en se faisant imiter, je le profiteray à l'avanture à me faire...
Page 292 - C'est une des plus notables folies que les hommes facent , d'employer la force de leur entendement à ruyner et chocquer les opinions communes et receues qui nous portent de la satisfaction et du contentement...
Page 95 - Je ne laisse rien à désirer et deviner de moy. Si on doibt s'en entretenir, je veux que ce soit véritablement et justement. Je reviendrois volontiers de l'autre monde pour démentir celuy qui me formeroit autre que je n'estois, fut-ce pour m'honorer.
Page 247 - ... repos, comme pour te donner moyen de méditer et repeter sa leçon à ton ayse; pour te donner moyen de juger sainement et prendre party en homme de cœur, elle te présente...
Page 360 - Il luy a pleu avoir respet non sulement a mon eage mais a mon desir aussi de m'apeler en lieu ou elle fut un peu en repos de ses laborieuses agitations. Sera ce pas bientost à Paris, Sire, et y ara il moiens ni santé que ie n'estande pour m'y randre.
Page 159 - II s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on...
Page 97 - La fortune aide à la facilité du marché de ma vie : l'ayant logée en tel poinft, qu'elle ne faift meshuy ny befoing aux miens, ny empefchement. C'eft vne condition que i'eufle acceptée en toutes les faifons de mon aage : mais en cette occafion, de troufler mes bribes, & de plier bagage, ie prens plus particulierement plaifir à ne leur apporter ny plaifir ny deplaifir, en mourant.
Page 56 - Qui que ce soit, ou art ou nature, qui nous imprime cette condition de vivre par la relation à autruy, nous faict beaucoup plus de mal que de bien. Nous nous defraudons de nos propres utilitez pour former les apparences à l'opinion commune. Il ne nous chaut pas tant quel soit nostre estre en nous et en effaict, comme quel il soit en la cognoissance publique.
Page 296 - A cefte caufe m'a il pris enuie de le mettre au iour, & de vous le prefenter, Monfieur, par ce peu de Vers Latins qui nous retient de luy.

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