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que les noms et les pronoms phrase, ou nominatifs, ou voca gimes, comme je l'explique, il me qu'ils ne sont plus dans le cas de se tro per, et de prendre de fausses idées. Ces no tions me paroissent d'autant plus vraies, qu'elles sont simples et applicables à toutes les langues. Voyez la préface de la Grammaire, 6. édition.

Je diffère encore des autres Grammairiens sur ce qui regarde les Verbes; les définitions que j'en donne, sont, si je ne me trompe, simples, naturelles et à la portée de tout le monde. Ce n'est ponit l'envie de donner quelque chose de neuf, qui me les a fait adopter; c'est que je les crois plus naturelles et plus vraies que celles qu'on nous a données jusqu'ici. 1. Est-il facile de faire entendre à un enfant, qu même à une grande personne peu familiarisée avec les termes de la Grammaire, est-i! facile de leur faire comprendre, que courir, danser, sauter, agir, etc. sont des Verbes qui ne sont point actifs; que ce sont des Verbes neutres? Ils entendent dire tous les jours cet enfant est continuellement en action, il court, il danse, il saute, etc.

2.o Les définitions qu'on nous donne des Verbes actifs et neutres sont-elles justes? Voici celles de M. Restaut. Le Verbe actif

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ar lequel on exprime une se hors du sujet qui en est Le Verbe neutre est un Verbe on n'exprime pas d'action, ou on rime une qui ne passe pas hors du jet qui agit.

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Suivant M. Restaut, parler à quelqu'un médire de quelqu'un, ne sont pas des Verbes actifs; ce sont des Verbes neutres; cependant ces Verbes me paroissent exprimer des actions qui passent hors des sujets qui en sont les principes. Quand je dis: Votre frère m'a parlé ce matin, l'action de parler a passé hors du sujet, votre frère, puisque j'ai entendu ce qu'il m'a dit. De même quand on dit: Ceux qui médisent de leur prochain se rendent odieux et méprisables, l'action de médire ne passe-t-elle pas hors du médisant, qui est le sujet; et celui qui est l'objet de la médisance n'en ressent-il pas quelquefois des effets fort préjudiciables? Je m'en tiendrai à ce peu d'observations; on en trouvera plusieurs autres dans la Préface de la Grammaire.

Je traite en même temps ce qui regarde l'accord de l'article, de l'adjectif, du pronom et du verbe; j'évite par-la des longueurs et des répétitions ennuyeuses il me paroît d'ailleurs que ces mots se trouvant presque toujours réunis dans la même phrase, il vaut mieux en présenter les règles sous un même point de vue.

On trouvera dans cet Abrégé d'Adjectifs, qui placés avant les signifient autre chose que quand ils 1 mis qu'après. Sans cette connoissance, jeune homme ne prend pas bien le sens d'une expression, et il est exposé à faire des équivoques qui apprêtent à rire.

Je donne aussi des remarques sur la prononciation, l'orthographe, les accents, la ponctuation et les autres notes grammaticales qui rendent l'écriture correcte.

On me dira peut-être : Voilà bien des détails; un Abrégé ne doit servir que d'introduction, et ne contenir par conséquent que les principes les plus généraux. Ĵe répondrai, 1.o que mon livre, malgré ces détails, est de beaucoup moins long que les Rudimens et les Méthodes pour la langue latine. Je dirai, 2.° que les jeunes gens ont besoin de ces détails. En écrivant une lettre en traduisant du latin en français, n'emploient-il pas les différentes sortes de mots qui composent le discours? Et dans l'emploi de ces mots ne doivent-ils pas observer les règles des participes, celles qui regardent les modes et les différens temps du Verbe? Ne doivent-ils pas connoître les observations que j'ai faites sur les adjectifs, les pronoms et les gérondifs, etc., etc.? Pour moi, bien loin de regarder ces détails comme superflus, je pense au contraire n'en avoir pas encore

s les Maîtres trouveront abone quoi y suppléer dans mes généraux et particuliers que dénême Libraire.

i placé de suite l'explication de difféentes parties qui composent le discours, et j'ai renvoyé à la Syntaxe plusieurs remarques sur les pronoms. Par ce moyen, on pourra lire et étudier de suite ce qui regarde la Syntaxe. J'ai aussi diminué les abréviations, et multiplié les alinea. En un mot, j'ai retouché avec soin cette Edition, et je n'ai rien négligé pour la perfectionner; j'ai voulu par-là témoigner au Public ma sincère reconnaissance, pour le favorable accueil qu'il a bien voulu faire aux pre

mières.

'Abréviations dont on s'est servi dans cet Abrégé.

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Pour écrire, on se sert de lettres, qui, arrangées comme il faut, forment des mots et un sens. Les lettres se divisent en voyelles et en con

sonnes.

Les Voyelles sont a, e i > " 9 u, et y grec: Ces lettres sont appelées voyelles; parce que seules elles forment une voix ou un son.

Les Consonnes sont, b, c, d, f, g, h, j, k, 1, m, n, p, q, etc. Ces lettres s'appellent consonnes, parce qu'elles ne forment un son, qu'avec le secours des voyelles: b, c, f, etc. se prononcent comme s'il y avoit, bé, cé, effe, ou be, ce, fe, etc.

DE LA VOYELLE E. Le Français a quatre sortes d'e. 1.° L'e muet, comme dans besoin, mesure. Cet e s'appelle muet, parce qu'il n'a qu'un son obscur et peu sensible.

sage

2.o L'é fermé, comme dans vérité, médiocrité, Ce e se prononce la bouche presque fermée.

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