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Frédéric-aux-Dents-de-Fer, frère du pré

cédent: mort en 1471.

Albert-l'Achille, frère des précédents. On prétend qu'il abdiqua en 1476, et qu'il mourut en 1486.

Jean, surnommé le Cicéron, fils d'Albertl'Achille: mort en 1499.

Joachim ler, Nestor, fils de Jean: mort

en 1535.

Joachim II, Hector, fils de Joachim Ier: mort en 1571.

Jean-George, fils de Joachim II: mort en

1598.

Joachim-Frédéric, fils de Jean-George, administrateur de Magdebourg: mort en 1608. Jean-Sigismond, fils de Joachim-Frédéric ; il partagea la succession de Clèves et de Juliers avec la maison de Neubourg: mort en 1619.

George-Guillaume, dont le pays fut dévasté dans la guerre de trente ans: mort en 1640. Frédéric-Guillaume, qui rétablit son pays: mort en 1688.

Frédéric, qui fit ériger en royaume la partie de la province de Prusse dont il était duc, et qui relevait auparavant de la Pologne: mort en 1713.

Frédéric-Guillaume II, roi de Prusse, qui repeupla la Prusse entièrement dévastée: mort en 1740.

Frédéric III, roi de Prusse.

Voltaire. Tom. III.

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ÉLECTEURS DE BAVIÈRĘ.

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Maximilien, créé en 1623, et devenu alors le premier des électeurs après le roi de Bohême: mort en 1651.

Ferdinand-Marie, son fils: mort en 1679. Maximilien-Marie, qui servit beaucoup à délivrer Vienne des Turcs, se signale aux sièges de Bude et de Belgrade; mis au ban de l'Empire par l'empereur Joseph, en 1706, rétabli à la paix de Bade: mort en 1726. Charles-Albert, son fils, empereur: mort en 1745.

Charles-Maximilien-Joseph, fils de Char

les-Albert.

ÉLECTEURS DE HANOVRE.

Ernest-Auguste, duc de Brunswick, de Hanovre, etc., créé, en 1692, par l'empereur Léopold, à condition de fournir six mille hommes contre les Turcs, et trois mille contre la France: mort en 1698.

George-Louis, fils du précédent, admis dans le collège électoral à Ratisbonne, en 1708, avec le titre d'archi-trésorier de l'empire; roi d'Angleterre, en 1714: mort en 1727. George, son fils, aussi roi d'Angleterre. Cette liste des électeurs ne s'étend que jusqu'à l'époque où la nouvelle maison d'Autriche est montée sur le trône impérial.

DOUTES

SUR QUELQUES POINTS DE L'HISTOIRE DE
L'EMPIRE, 1753.

Tradidit mandum disputationi eorum'
Dieu abandonna la terre à leurs querelles.

I. N'EST-CE pas là l'origine de toutes les dominations et de toutes les lois? Quel était le droit de Pepin sur la France? quel était celui de Charlemagne sur les Saxons et sur la Lombardie? celui du plus fort.

On demande si Pepin donna l'exarchat de Ravenne aux papes? Qu'importe aujourd'hui qu'ils tiennent ces terres de Pepin ou d'un autre, ou de leur habileté, ou de la conjoncture des temps? Quel droit avaient des ultramontains d'aller prendre et donner des couronnes dans l'Italie? Il est très-vraisemblable que la donation de Pepin est une fable, comme la donation de Constantin,

*

Le pape Étienne III mande à Charlemagne, dans une de ses lettres, que le roi lombard, Didier, qu'il avait auparavant appelé un abominable et un lépreux, lui a restitué les justices de Saint-Pierre, et qu'il est un trèsexcellent prince: or les justices de SaintPierre ne sont point l'exarchat de Ravenne. Et comment cet infidèle lépreux ou cet excellent prince aurait-il donné cette belle province, quand il n'y avait point d'armée en Italie qui le forçât à restituer au pape ce que ses pères avaient ravi aux empereurs?

La donation de Charlemagne n'est guère moins suspecte, puisque ni Andelme, ni Aimoin, ni même Eginhard, secrétaire de ce monarque, n'en parlent pas. Éginhard fait un détail très-circonstancié des legs pieux que laissa Charlemagne, par son testament, à toutes les églises de son royaume. On ,,sait, dit-il, qu'il y a vingt et une villes métropolitaines dans les états de l'empereur." Il met Rome la première, et Ravenne la seconde. N'est-il pas certain, par cet énoncé, que Rome et Ravenne` n'appartenaient point aux papes?

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II. Quel fut précisément le pouvoir de Charlemagne dans Rome? C'est sur quoi on a tant écrit, qu'on l'ignore. Y laissa-t-il un gouverneur? imposait-il des tributs? gouvernait-il Rome comme l'impératrice-reine de Hongrie gouverne Milan et Bruxelles? C'est de quoi il ne reste aucun vestige.

III. Je regarde Rome, depuis le temps de

l'empereur Léon l'Isaurien, comme une ville libre, protégée par les Francs, ensuite par les Germains; qui se gouverna, tant qu'elle put, en république, .plutôt sous le patronage que sous la puissance des empereurs; dans laquelle le souverain pontife eut toujours le premier crédit, et qui enfin a été entièrement soumise aux papes.

IV. Les prêtres ne se mariaient pas dans ce temps-là: je le veux croire. Tous les canons leur défendent le mariage. On craignit que les gros bénéfices ne devinssent héréditaires. Et les curés (surtout les curés de campagne) qui consument leurs jours dans les travaux pénibles, furent privés de cette consolation.

L'état y perdit de bons citoyens: on ne voit guère de meilleure éducation que celle des enfants des pasteurs en Angleterre, en Suède, en Danemark, en Hollande. Des vues supérieures ont astreint l'Église romaine des lois plus austères. Mais d'où vient qu'il est dit que le chantre de Saint-Jean de Lateran, et son fils, étaient dans Rome à la tête d'un parti, du temps du pape Étienne III? d'où vient que le pape Formose était fils d'un prêtre? d'où vient qu'Étienne VI, Jean XV, étaient fils d'un prêtre? Rien ne nous apprend que leurs pères avaient quitté où perdu leurs femmes avant d'entrer dans les ordres.

V. On regard le dixième siècle comme un temps affreux, on l'appelle le siècle de fer.

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