BOTEKO, (Jean) Auteur Politique. 152 BOTHNIE, Province confidérable de Suede, fur le Golfe du même nom. 154 BOUCHER, (Jean) né à Paris vers l'an 1550, Refleur de l'Univerfité de cette ville, Prieur de Sorbonne, & enfuite Curé de St. Benoît. 155 BOUCHER, celui qui eft autorisé à tuer des beftiaux, & à en vendre la chair en détail au public, 156 BOUCHERIE, f. f. 166 Projet d'Arrêt; par SPIFAME, Politique du XVI. fiecle, qui ordonne aux Bouchers de s'établir hors la Ville, & les droits de pied fourché pris fur la chair morte. ibid. BOUFFON, f. m. 169 BOUGEANT, (Guillaume-Hyacinthe) né 285 BOURREAU, f. m. Exécuteur de la Justice criminelle. BOURSAULT, (Edme) Auteur d'un Ouvrage intitulé: Véritable Etude des Souverains. 287 BOURSE, f. f. Place marchande où les Négocians peuvent s'affembler à certaine heure du jour, fur-tout les jours de pofte. 288 BOUTYGNI, (Roland-le-Vayer de) Maitre des requêtes, mort Intendant de Soif fons, en 1685, Auteur Politique. ibid. BOUTONNIER, Artifan qui fait & vend les boutons & autres garnitures d'habits, comme jarretieres d'or, d'argent & de foie, gances, lacets, &c. BR 290 BRABANT, Province des Pays-Bas. 293 BRACAMONTE, (Gafpar de) Comte de PIGNARANDA, Plénipotentiaire de l'Ef pagne à Munster. 295 BRAMES, BRAMINES, OU BRACHMANES, Prêtres & Docteurs des Indiens, 296 BRANDEBOURG, (Marche de ) grand Pays d'Allemagne, avec titre de Marcgraviat ou Marquifat, & dignité d'Electorat, faifant partie du Cercle de la Haute-Saxe, & occupant la feconde place dans l'Affemblée des Etats de ce Cercle. 300 Obfervations fur la puiffance de la Maifon Royale de Pruffe fous le Roi Frédéric II. 322 Obfervations fur le Gouvernement ancien & moderne du Brandebourg. 323 BRANDEBOURG, (Electeur de) 327 BRASSEUR, celui qui a droit de faire & de vendre de la biere. 338 BREDA, ville des Pays-Bas au Brabant Hollandois, ibid. PAIX de Breda, en 1667, entre l'Angleterre & la Hollande, avec leurs Alliés. 340 345 345 CONGRÈS DE BREDA, en 1745. No. I. Traduction de la Lettre du GrandVifir remife à Mr. Débordes, Agent de L. H. P. auprès de la Porte Ottomane, le 8 Février 1745. No. II. Réponse des Etats- Généraux à la lettre du Grand-Vizir, dans laquelle S. A. propofoit la Médiation de S. H. aux Puiffances Chrétiennes en guerre. 349 No. III. Déclaration de Mr. de Maca naz, Plénipotentiaire d'Espagne au Congrès de Breda. 352 No. IV. Mémoire préfenté au Congrès par Mr. de Macanaz. 353 No. V. PRO MEMORIA du Marquis de Caravello Mello, Miniftre Portugais à la Cour de Vienne, du 3 Décembre 1746. 355 No. VI. Second Mémoire du Miniftre Por tugais, Marquis de CARAVELLO MELLO, du Décembre 1746. 356 BREME, Duché enclavé dans le Cercle de la Baffe-Saxe, & appartenant à la Maison de Brunfwic-Lunebourg BRESCIA, Ville d'Italie dans l'Etat de Venife. 367 361 BRÉSIL, grand Continent de l'Amérique méridionale, avec titre de Principauté, af"fecté à l'héritier préfomptif du trône de Portugal. 371 Découverte du Bréfil par les Portugais, & leur établiffement dans ce pays. Carac tere & ufages des Brafiliens. Guerres & fuccès des Portugais. Productions & richeffes de cette Colonie. ibid. BRESLAU OU BRESLAW, ville Capitale de la Silefie. BRESSE, Province de France, qui a pour bornes une partie de la Bourgogne & de la Franche-Comté au nord, la Principauté de Dombes au midi, le Bugey & le Rhône à l'orient, & la Saone, le Maconnois & le Chalonnois à l'occident. 411 BRETAGNE, Province de France, avec titre de Duché, formant un grand Gou vernement. 401 413 BRETAGNE, (Grande) Isle de l'Océan qui comprend l'Angleterre & l'Ecoffe. 498 BRETAGNE, (Nouvelle-) pays & prefqu'ifle de l'Amérique Septentrionale dans le Canada. BRIGAND, f. m. 503 ibid. 504 505 BRISGAU, pays d'Allemagne dans l'Autriche antérieure. 506 BROSSIER, Artifan qui fait & vend des broffes. BROUILLERIE, f. f. 510 512 que. BU 550 BUCHANAN, (Georges) Auteur Politi 563 BUCKHURST, Ambassadeur d'Angleterre, en France, en Hollande, Grand-Tréforier, &c. 564 BUCKINGHAM, (Georges-Villiers, Duc de) Minigre & favori de JACQUES 1, & de CHARLES I, Rois d'Angleterre. 566 BUCKINGHAM, (Georges Villiers, Duc de) Ambasadeur en France. 580 BUCKINGHAMSHIRE, Province d'Angleterre, dans l'intérieur de l'ifle. 583 BUDÉ, (Guillaume) habile Négociateur, & Auteur politique. 584 BUDDEUS, (Jean-François) Auteur de quelques Traités politiques. 585 BUGEY, Province de France, dans le Gouvernement de Bourgogne BULLE D'OR. 587 ibid. BULTEAU, (Charles) Auteur politique. 626 BUREAU ÉCONOMIQUE. Avantages de l'établissement en France d'un Bureau économique & la maniere de le former. 627 BURGAU OU BURGOW, Marquifat d'Al lemagne fitué entre le Danube & le Lech, dans la Suabe Autrichienne. 635 BURIGNY, (Jean l'Evefque, Sieur de) Auteur Politique. ibid. BURLAMAQUI, (Jean-Jacques) célébre Jurifconfulte & Auteur Politique. 637. BURLEIGH, (Guillaume-Cecill, Baron de) Secrétaire d'Etat & Grand-Tréforier d'Angleterre. 674 BURNET, (Gilbert) Evêque de Salisbury, Auteur politique. 531 BRUTUS. (Marcus) 534 מי LYON BIBLIOTHEQUE DE L'HOMME-D'ÉTAT, E T DUCITOYE N. BONHEUR PUBLIC. I l'on fuppofe qu'un jeune homme fenfible & bienfaifant; après avoir écouté les Sectateurs des Platons, des Epicures, des Zénons, difputé fur le vrai Bonheur, fans pouvoir décider s'il confifte effectivement dans le fentiment intérieur de notre perfection, ou dans l'habitude des plaifirs; fi l'on suppose, dis-je, que cet homme foit transporté fubitement au milieu d'une campagne, où il y voie tout en mouvement autour de lui foit qu'aux ardeurs brûlantes du midi le moiffonneur dépouille la terre de fes richesses renaiffantes, foit que le laboureur ouvre péniblement fon fein pour lui confier les germes d'une autre récolte, foit enfin que le berger raffemble fes brebis pour en preffer les mamelles, ou en enlever les toifons; quelle impreffion penfe-t-on qu'il reçoive à la vue d'un contrafte fi frappant? Sans doute un fentiment profond naîtra dans fon ame. Sera-t-il trifte, ou confolant? C'eft ce qu'il eft difficile de prévoir. Imaginons Tom IX. A encore, qu'étonné de ce nouveau fpectacle, il interroge les êtres actifs dont il eft environné, & leur demande pourquoi tant de peine, tant de mouvement? Ne croit-on pas entendre auffi-tôt plufieurs voix s'élever & lui répondre c'eft pour fubfifter, c'eft pour nourrir nos femmes, élever nos enfans, & leur laiffer, s'il eft poffible, un fort un peu meilleur que le notre?... Inutilement prononceroit-il ces mots; ils ne feroient pas feulement entendus... Jeune adepte, ne rougiffez pas, les facultés de votre ame ne feront pas dégradées par les objets qu'on offre à vos méditations. Ces hommes font bien groffiers, direz-vous? Non, ils ne font que. fimples, & puis ils font en grand nombre. Jettez les yeux autour de & lorfque vos regards auront parcouru ces plaines abondantes, ces côteaux chargés de pampre, ces rivieres, ces mers couverts de vaiffeaux ramenez-les fur ce lycée que vous venez de quitter, & dites-moi ce que fera pour vous un cercle d'oififs qui difputent. Mais non, ne négligez rien: prodiguez votre intérêt à l'habitant des villes comme à celui des campagnes; au riche comme au pauvre; au foible comme au puiffant, car tous ont un égal befoin de la raison pour vivre heureux dans leur état, & ce n'eft que de la félicité de toutes les claffes de citoyen que fe forme le Bonheur public. vous, Le Bonheur public! Quel mot! Non, il n'eft point d'ame sensible dans laquelle il n'excite des mouvemens rapides & confus, dont le réfultat peut être également l'efpérance, ou le regret, la joie, ou l'abattement; mais de quelque maniere que nous en foyons affectés, il fuffit que P'oreille en foit frappée pour qu'une foule d'idées actives fe présente à notre efprit; plus de vuide, plus d'ennui pour quiconque a entendu retentir, dans fon cœur cette voix puiffante qui nous crie: fi tu veux être heureux, fais que le Bonheur foit autour de toi..... Et cette voix, c'eft celle de la nature. Il ne s'agit pas ici d'une vaine philofophie, dont l'orgueil exalté érige les douleurs en plaifirs & les privations en jouiffances. La nature en nous formant fenfibles, nous a livrés à l'impreffion des objets extérieurs, comme aux influences des élémens. Les plus grands efforts du principe inconnu qui nous anime, ne peuvent produire une feule fenfation. C'est donc des chofes extérieures que nous devons attendre nos plaifirs; & comme celui-là ne jouiroit pas d'une température douce, qui, expofé aux frimas, auroit feulement pris foin de s'envelopper de vêtemens, de même l'égoïfte, au milieu des malheurs publics, peut bien s'endurcir; mais non pas fe rendre heureux. Eh! pourquoi aurions-nous un autre principe pour nos fentimens moraux que pour nos fenfations? Confidérez avec quel foin vous difpofez vos maifons, vos jardins, pour que des points de vue, toujours agréables, s'offrent par-tout à vos regards : & que font ces points de vue, finon des champs bien cultivés, de grands chemins, des rivieres fréquentées par le commerce? ..... Une philofophie cachée préfide à ces arrangemens. |