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La Bruyère développe aussi, par des trastes, l'amour du peuple pour les noues de la guerre.

Le peuple, paisible dans ses foyers, au 'ieu des siens, et dans le sein d'une 'nde ville, où il n'a rien à craindre ni ir ses biens, ni pour sa vie, respire eu et le sang, s'occupe s'occupe de guerre, de ne, d'embrásement et de massacre, ffre impatiemment que des armées qui nnent la campagne, ne viennent pas

e rencontrer.

En voilà assez pour vous faire connoître e quel discernement on doit modifier différentes parties d'un discours. Il nous te à examiner le caractère des tours dont peut faire usage.

CHAPITRE I I.

Des tours en général.

Taemimepon. Vous avez vu dans le premier liv

sée est,: suivant les

ch constances, sus

rens accessoires.

ceptible de dillé- comment on peut rendre une pensée co sidérée en elle-même, et sans égard a différentes manières dont elle peut êt modifiée. Mais, si cette pensée est en ployée dans des circonstances différente elle devient susceptible de différens acce ,soires; et puisqu'elle change, il faut q le langage change comme elle. Tout l'a · consiste, d'un côté, à la saisir avec te ses rapports; et de l'autre, à trouver da la langue les expressions qui peuvent développer avec toutes ses modifications

Ce qu'on entend par tours.

1

On ne se contente pas dans un discou de parcourir rapidement la suite des ide principales; on s'arrête, au contraire, ou moins sur chacune; on tourne, po ainsi dire, autour pour saisir les points vue sous lesquels elles se développent se lient les unes aux autres. Voilà pourqu

appelle tours les différentes expressions
nt on se sert pour les rendre.

Nous n'avons plus rien à remarquer sur
accessoires qui sont exprimés par des
jectifs, des adverbes ou des propositions
cidentes. Ce que nous avons dit suffit
ur faire voir comment ils peuvent être
astruits avec le reste de la phrase.
Nous allons examiner dans les chapitres
vans tous les autres moyens de modifier
e pensée.

Tantôt on substitue à un nom une pé-
hrase.

D'autres fois, on compare deux idées on en fait sentir l'opposition ou la resnblance.

Quelquefois, au lieu du nom de la chose, emploie un terme figuré.

Dans d'autres occasions, on change l'afmation en interrogation, en doute, et iproquement.

Souvent nous donnons un corps et e ame aux êtres insensibles, aux idées plus abstraites, et nous personnifions

at.

Diffrentes ese pèces de tours.

Enfin nous renversons l'ordre des mot

Telles sont, en général, les diff rentes espèces de tours dont nous allon traiter.

CHAPITRE II I.

Des périphrases.

par périphrase.

A périphrase est une circonlocution, un ce qu'on enten cuit de paroles. Vous voyez donc que tour sera vicieux s'il n'est pas employé

ropos. F

Une périphrase

se dont on parle.

Quand on prononce le nom d'une chose, caracter la cho sprit ne se porte pas plus sur une qualité e sur une autre il les embrasse toutes ifusément ; il voit la chose, mais il n'y perçoit point encore de caractère déterné. Au contraire, il démêle quelqueses des qualités qui la distinguent, lorsau nom on substitue une circonlocution. 1 un mot, le nom montre la chose dans 1 éloignement où on la reconnoît; mais l'apperçoit imparfaitement, et les déils échappent: la périphrase, au contraire, rapproche, et en rend les traits plus disnets et plus sensibles. Lc nom de Dieu, ar exemple, ne réveille pas l'idée de tel u tel attribut; mais la périphrase, celui

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