Mémoires sur le Consulat: 1799 à 1804

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Ponthieu, 1827 - France - 464 pages
 

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Page 86 - Elle paie aux services militaires, comme aux services civils, le prix du courage qu'ils ont tous mérité. Elle les confond dans la même gloire, comme la nation les confond dans sa reconnaissance. Elle unit, par une distinction commune, des hommes déjà unis par d'honorables souvenirs ; elle convie à de douces affections des hommes qu'une estime réciproque disposait à s'aimer. Elle met sous l'abri de leur considération et de leur serment nos lois conservatrices de l'égalité , de la liberté,...
Page 81 - On appelle cela des hochets ; eh bien ! c'est avec des hochets que l'on mène les hommes '. Je ne dirais pas cela à une tribune, mais dans un conseil de sages et d'hommes d'état, on doit tout dire. Je ne crois pas que le peuple français aime la liberté et Végalité ; les Français ne sont point changés par dix ans de révolution ; ils sont ce qu'étaient les Gaulois, fiers et légers.
Page 316 - ... révolution, tant de victoires et de sang, de douleurs et de prodiges, n'aient pour le monde et pour vous, d'autre résultat qu'un régime arbitraire. Le peuple français a trop connu ses droits pour les avoir oubliés sans retour, mais peutêtre est-il plus en état aujourd'hui que dans son effervescence de les recouvrer utilement ; et vous, par la force de votre caractère et de la confiance publique, par la supériorité de vos...
Page 86 - C'est une institution militaire qui attirera dans nos armées cette portion de la jeunesse française qu'il faudrait peut-être disputer, sans elle , à la mollesse, compagne de la grande aisance. Enfin, c'est la création d'une nouvelle monnaie d'une bien autre valeur que celle qui sort du trésor public; d'une monnaie dont le titre est inaltérable et dont la mine ne peut être épuisée , puisqu'elle réside dans l'honneur français ; d'une monnaie qui peut seule être la récompense des actions...
Page 150 - Cinquante évéques émigrés et soldés par l'Angleterre conduisent aujourd'hui le clergé français. Il faut détruire leur influence ; l'autorité du pape est nécessaire pour cela. Il les destitue, ou leur fait donner leur démission.
Page 258 - Bonaparte a des idées trop grandes et trop généreuses pour s'écarter jamais des principes libéraux qui ont fait la révolution et fondé la République. «Il aime trop la véritable gloire pour flétrir jamais par des abus de pouvoir la gloire immense qu'il s'est acquise. «En acceptant l'honneur d'être le magistrat suprême des Français , il contracte de grandes obligations et il les remplira toutes. La nation qui l'appelle à la gouverner est libre et généreuse ; il respectera , il affermira...
Page 352 - événements qui s'y sont succédé depuis plusieurs siècles, « soit par sa situation géographique et topographique, soit « par les différentes langues, les différentes religions et cette « extrême différence de mœurs qui existe entre ses diverses
Page 131 - Ecoutez certains hommes; ils accuseront la révolution et les philosophes d'avoir anéanti l'instruction et la morale. Les philosophes n'ont pas besoin de défenseurs; ils ne repoussent pas l'injure. La cause de la révolution n'est la cause de personne ; personne ne peut se vanter de l'avoir faite. Ses malheurs appartiennent au moins autant à ceux qui l'ont nécessitée par leurs fautes , qu'à ceux qui l'ont provoquée par leurs plaintes ou par leur courage; et lorsqu'elle compte parmi ses accusateurs...
Page 352 - Députés des dix-huit cantons de la République helvétique , la situation de votre patrie est critique. La modération , la prudence et le sacrifice de vos passions sont nécessaires pour la sauver. J'ai pris , à la face de l'Europe , l'engagement de rendre ma médiation efficace. Je remplirai tous les devoirs que cette auguste fonction m'impose; mais ce qui est difficile sans votre concours devient simple avec votre assistance et votre influence.
Page 181 - ... de vitesse, de nous présenter, pour ainsi dire, les propositions au vol, dans l'espérance que nous ne pourrions pas les saisir, et de leur faire traverser notre examen comme une armée ennemie, pour les transformer en lois sans que nous ayons pu les atteindre.

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