Œuvres complètes de m. le vicomte de Chateaubriand: Les NatchezLadvocat, 1826 - French literature |
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Adario Adélaïde Akansie âme Amélie avoient bois bras cabane calumet capitaine d'Artaguette Chactas chair blanche Chef Chépar chevreuils Chicassaws ciel cœur conseil couche coup crime d'Adario d'Akansie d'Ondouré devoit disoit dit-il douleur enfant époux étoient faisoit Fébriano femme Femme-Chef fleuve forêts fort Rosalie François frère d'Amélie frère de Céluta gamiz gerbe Glazirne guerrier blanc Harlay homme Illinois Imley Indiens Iroquois j'ai jeunes guerriers jeux joie jongleur jour l'enfant l'épouse de René l'Indienne larmes lever lèvres Louisiane main malheur Manitou massacre ment mère de Jacques Meschacebé mort mourir n'avoit Natchez nation natte Nouvelle-Orléans nuit Ondouré osselets Outou Outougamiz parler paroles patrie pays des Illinois pirogue pleurer porte portoit pouvoit prêtre regards René avoit René étoit répondit Rosalie roseaux s'écria Mila s'écrie s'étoit Sachem sang Sauvages sauvé secret sembloit sent seroit seul sœur d'Outougamiz sort temple terre tête tombe tougamiz tuteur du Soleil venoit vieillard voix voyoit yeux
Popular passages
Page 229 - Je m'ennuie de la vie; l'ennui m'a toujours dévoré : ce qui intéresse les autres hommes ne me touche point. Pasteur ou roi, qu'aurais-je fait de ma houlette ou de ma couronne ? Je serais également fatigué de la gloire et du génie, du travail et du loisir, de la prospérité et de l'infortune. En Europe, en Amérique, la société et la nature m'ont lassé. Je suis vertueux sans plaisir; si j'étais criminel, je le serais sans remords. Je voudrais n'être pas né, ou être à jamais oublié.
Page 226 - Qu'on ne parle jamais de moi à ma fille ; elle ne me doit rien : je ne souhaitois pas lui donner la vie. « Que René reste pour elle un homme inconnu, dont l'étrange destin raconté la fasse rêver sans qu'elle en pénètre la cause : je ne veux être à ses yeux que ce que je suis, un pénible songe.
Page 227 - Si enfin, Céluta, je dois mourir, vous pourrez chercher après moi l'union d'une âme plus égale que la mienne. Toutefois ne croyez pas désormais recevoir impunément les caresses d'un autre homme; ne croyez pas que de faibles embrassements puissent effacer de votre âme ceux de René.
Page 224 - J'écris assis sous l'arbre du désert, au bord d'un fleuve sans nom, dans la vallée où s'élèvent les mêmes forêts qui la couvrirent lorsque les temps commencèrent. Je suppose, Céluta, que le cœur de René s'ouvre maintenant devant toi : vois-tu le monde extraordinaire qu'il renferme? Il sort de ce cœur des flammes qui manquent d'aliment, qui dévoreraient la création sans être rassasiées, qui te dévoreraient toi-même.
Page 228 - ... j'aurais voulu vous poignarder pour fixer le bonheur dans votre sein, et pour me punir de vous avoir donné ce bonheur.