The French poetical gift or Cours élémentaire de littérature, from Malherbe to Voltaire

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Page 9 - Mais elle était du monde, où les plus belles choses Ont le pire destin ; Et rosé elle a vécu ce que vivent les rosés, L'espace d'un matin. La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles : On a beau la prier
Page 33 - Parle sans t'émouvoir. Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées La valeur n'attend pas le nombre des années. LE COMTE. Te mesurer à moi ! Qui t'a rendu si vain, Toi qu'on n'a jamais vu les armes à la main ? LE CID. Mes pareils
Page 92 - fut jugée un cas pendable. Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! Rien que la mort n'était capable D'expier son forfait. On le lui fit bien voir. Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. • «»M
Page 6 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, 1 • D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la muse aux règles du devoir, Par ce sage écrivain la langue réparée
Page 73 - Je veux qu'on soit sincère, et qu'en homme d'honneur On ne lâche aucun mot qui ne parte" du cœur. PHILINTE. Lorsqu'un homme vous vient embrasser avec joie, II faut bien le payer de la même monnoie, Répondre comme on peut à ses empressements, Et rendre offre pour offre, et serments pour serments.
Page 87 - Mes arrière-neveux me devront cet ombrage : Eh bien \ défendezvous au sage { De se donner des soins pour le plaisir d'autrui ? Cela même est un fruit queje goûte aujourd'hui : J'en puis jouir demain, et quelques jours encore ; Je puis enfin compter l'aurore Plus d'une fois sur vos tombeaux." Le vieillard eut raison : l'un des trois jouvenceaux Se noya
Page 11 - Là se perdent ces noms de maîtres de la terre. D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre ; Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs ; Et tombent avec eux, d'une chute commune, Tous ceux que leur fortune Faisait leurs serviteurs.
Page 36 - sur elle un déluge de feux ! Puisse-je de mes yeux y voir tomber la foudre, Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre. Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause, et mourir de plaisir ! LES HORACES, Acte IV, Se.
Page 46 - AUGUSTE. Prends un siège, Cinna, prends : et, sur toute chose, Observe exactement la loi queje t'impose. Prête, sans me troubler, l'oreille à mes discours ; D'aucun mot, d'aucun cri n'en interromps le cours. Tiens ta langue captive ; et, si ce grand silence A ton émotion fait quelque violence, Tu pourras me répondre après tout à loisir
Page 94 - portés jusque-là dans ses flancs. L'arbre tient bon ; le roseau plie. Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu'il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine. Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts. In

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