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OEUVRES

EN VERS

DE M2.

BOILEAU.

DESPREAUX.

DE MR.

BOILEAU
DESPREAUX.

AVEC DES

ECLAIRCISSEMENS
HISTORIQUES,
Donnez par Lui-même.
Nouvelle Edition, revue & corrigée exactement.

TOME SECOND,

LEGENT HÆC NOSTRA NEPOTES.

SAVA 3403

A

GENEVE,

Chez FABRI & BARRILLOT.

M. D C C. XXIV.

BLIOTHEQUE CANTONAL

LAUSANNE

UNIVERSITAIRE

AURO I

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A

RAND ROI, c'est vainement qu'abjurant la Satire,
Pour Toi feul déformais j'avois fait vou d'écrire.
Dès que je prens la plume, Apollon éperdu
Semble me dire: Arrête, infenfé, que fais-tu

REMARQUES.

Près le Traité d'Aix-la-Chapelle, conclu au mois fe paix. Mais la précedente guerre n'aiant duré qu'un peu plus d'une année, la valeur de la Nation n'étoit point fatisfaite; & la plupart des François ne refpiroient que la guerre. Mr. Colbert feul en détournoit le Roi: difant que la Paix étoit l'unique moïen de faire fleurir les Arts & les Sciences, & de maintenir l'a. bondance dans le Roïaume. Ce fut pour feconder les intentions de ce grand Miniftre, que nôtre Auteur compofa cette Piéce dans laquelle il entreprit de louer le Roi comme un Héros paifible, en faisant voir qu'un Roi n'eft ni moins grand, ni moins glo rieux dans la paix, que dans la guerre.

Cette Epitre fut faite en 1669. & ce fut Madame de Thiange qui la presenta au Roi.

IMITATIONS.

Vers 3. Dès que je prens la plume, Apollon éperdu,

&c.] Virgil. Eclog. 6.

Cum canerem reges & prælia, Cynthius aurem
Vellit, & admonuit.

Tom. 1 1.

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