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Egypte, et par conséquent point de fruit. Tous les Auteurs anciens s'accordent à donner tour-à-tour les noms de Lotus de Ciboire, et de féve d'Egypte au fruit de la Colocasie. Ainsi ce qui paroît d'abord faire naître un embarras, devient dans la vérité un éclaircissement trèssensible, et il n'est point possible de douter que la Colocasie des Egyptiens, et le Nelumbo des Indiens ne soient la seconde espéce de Lotus à fleur incarnate.

La 5e. espéce de plante particulière à l'Egypte est le Persea, que plusieurs Auteurs et Traducteurs ont confondu, sans raison, avec le pêcher (Persica). C'est un bel arbre toujours verd dont les feuilles ressemblent à celles du laurier, et ont une odeur aromatique. Le fruit, qui est semblable à une poire, est bon à manger, et renferme un noyau de la figure d'un cœur. On voit deux feuilles de Persea et deux cornèts de feuilles de Colocasie à côté du cancer; qui, avec un grand cercle, couvre la tête d'Isis du milieu de la table Isiaque.

La 6e. plante connue de tout tems en Egypte est le Bananier ou le Musa, dont je ne réitérerai point la description. Un des Bananiers du jardin des plantes ayant fleuri en 1741, et donné quelques fruits, Mademoiselle Basseporte le dessina d'après nature. Nous l'avons fait graver, Il se trouve ici, Tom. I. p. 61.

Tels étoient les feuillages qui accompagnoient d'ordinaire le cercle symbolique qu'on trouve par-tout sur les têtes des figures Egyptiennes. Ce cercle signifioit Dieu, et servoit à fixer ce qui avoit rapport à la religion. Le cercle ou radieux ou simple, a été attribué par flatterie aux rois d'Orient. C'est l'origine de leur couronne. Auparavant ils ne portoient qu'un diadême c'est-à-dire . un bandeau. Le cercle solaire, symbole magnifique et innocent de ce qui appartient à Dieu, ou de ce qui en porte le caractère, *ou Nimbe. est visiblement l'origine du limbe

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Ou

de ce petit cercle de gloire qui s'est conservé jusqu'à nos jours au-dessus, ou autour de la tête des figures qui représentent les hommes célébres par leur sainteté.

Mais quel rapport pouvoient avoir à la divinité les feuillages qu'on plaçoit auprès du limbe? Ils ne signifioient peutêtre pas, comme nous l'avons soupçonné, les différens attributs divins. Mais la vûe du cercle étant destinée à réveiller la pensée de Dieu et à annoncer une fête, les divers feuillages et leurs différens progrès pouvoient très-bien marquer au peuple ce qu'il falloit demander à Dieu dans chaque saison, dont ils caractérisoient la circonstance.

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De-là vient apparemment l'usage où a été toute l'Antiquité Payenne, de joindre un certain feuillage à telle ou telle figure,

figure, et d'attribuer à chaque dieu une certaine prédilection pour une plante plutôt que pour une autre.

L'incertitude nous sommes de la signification précise de ces feuillages n'affoiblit point la justesse du principe des symboles. On ne peut douter qu'Osiris n'ait rapport au soleil; Isis à la terre et aux fêtes de chaque saison; Horus au travail de l'année; Anubis à la canicule. Dès que les principales figures sont significatives, les autres le sont aussi, quelqu'incertaine qu'en soit la signification dans le détail,

V

DES MATIÈRES

Du Tome II.

Air, (l') magasin de

toutes substances, 81

Alchymistes et chymis-
tes, leur différence, 9
Alchymistes, (principes
des) 12. Faux brillant
de leurs principes, 17.
Leur obscurité affec-
tée, ibid. Vanité de
leurs promesses, ibid.

Anaxagore, (le monde

d') excès et absurdi-

tés de ce systême, 103

Aristote, (lemonded')

119. Sa matière pre-

mière, 120. Idée vai-

ne, 121, et démentie

par l'expérience, 121

et suiv.

Ascension, (cause de l')

des liqueurs dans les

tuyaux capillaires,

283

Atmosphères (les) de

Descartes prouvées
par les effets qui les
supposent, 291

Atômes, V. Gassendi et

Epicure.

Attraction, V. Newton.

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Causes particulières peu vent être connues causes générales,

non,

,

45

Ciel, conséquences de l'histoire du Ciel, 365 Connoissances (les

bornes de nos) prouvées par la révélation, par la tradition, et par l'expérience, 365, 185 Corps. Trois sortes de corps; les simples; les mélangés; les organisés, 43 Corps simples (les) sont destinés à la fabrique des autres sans altération de leur nature, 44. Le nombre en est déterminé dès la création du monde, et demeure toujours le même, 46. L'impossibilité d'y ajoûter ou diminuer en rend les services immuables, 47. Leur indestructibilité est la preuve d'une providence toujours attentive au service de l'homme, 48 et suiv.

Corps organisés ( précautions admirables du Créateur dans les développemens des ) 140, plus admirables encore dans l'économie de toutes les parties qui les compo.

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V. et VI. Jours, 350

D

Descartes (le monde de) 158, sa méthode 159, son systême, 195 Démocrite, 152 Diamant, (conjecture sur la formation d3) et des pierres de toute espéce, 82 Dieu (les desseins de) dans l'arrangement

des différentes parties de l'univers, 331 et suiv. L'homme n'a point été appellé au conseil de Dieu, 127 E

Eau (l') est le véhi

cule universel dans toute la nature, 93

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