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transformations; beaucoup d'améliorations peuvent même être apportées aux machines existantes. Inutile donc de s'arrêter longtemps aux calculs faits quant à leur productivité et quant au prix de revient de leur composition. Ce qui est établi aujourd'hui ne sera plus vrai demain.

Actuellement, les machines à composer fonctionnent dans 13 imprimeries, dont 4 maisons de labeur.

Voici le relevé de ces machines:

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A l'Étoile belge, on a supprimé les Monolines dont on

noter qu'ils ne sont pas destinés à servir indéfiniment comme ceux-ci; ils ne sont employés que pour un seul tirage et repassent immédiatement à la fonte.

Si, depuis l'introduction de ces machines, nous recevons souvent des journaux illisibles, ce n'est pas tant aux caractères de la machine qu'il faut l'attribuer

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qu'à la mauvaise qualité du papier, au clichage et à la presse rotative, qui marche avec une rapidité vertigineuse et ne saurait donner, par conséquent, une impression aussi nette que la presse en blanc (1).

La machine à composer subira encore bien des

(1) Il faut avouer cependant qu'il est plus difficile d'obtenir un bon clich sur la composition de la Linotype : la malléabilité de la matière est défava à la prise d'une bonne empreinte.

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se servait, et, au XXe Siècle, on les a remplacées par des Linotypes (1).

L'emploi des machines se généralisera de plus en plus, pour la composition des journaux et pour les travaux de labeur.

Elle aura comme conséquence la suppression du travail à la pièce; les bourreurs de lignes seront remplacés par les opérateurs des machines.

Espérons que la transition s'opérera sans trop de préjudice pour les ouvriers.

L'impression a subi de plus profondes transforma

tions.

Nous ne pouvons, dans cette monographie, faire une étude complète sur ce sujet. Nous devons nous borner à indiquer, en peu de mots, les transformations successives des procédés d'impression typographique.

Nous prendrons pour guide M. Dumont, l'éminent directeur de l'École typographique de Bruxelles, qui, dans une série d'articles publiés d'abord dans les Archives de l'imprimerie, de Genève, et réunis en brochure en 1894, a résumé, avec sa netteté habituelle, cette évolution des procédés d'impression.

Cette étude, complétée et mise à jour, forme la cinquième partie du savant ouvrage Le Livre, paru l'année dernière (2). Nous en extrayons les passages saillants et nous les reproduisons textuellement.

(1) La Réforme n'en fit usage qu'à l'Exposition de 1897.

(2) Le Livre avant et depuis l'invention de l'imprimerie, par JEAN Dumont, Bruxelles, chez l'auteur, rue Verte, 152. Cet ouvrage a été tiré à 200 exemplaires numérotés.

M. Dumont décrit d'abord les premières presses à bras et leur fonctionnement:

Que l'on se figure, dit-il, une table en bois, deux montants rejoints par une traverse, un plateau en bois, de forme carrée, se soulevant ou s'abaissant sur la table entre les deux montants;

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au-dessus, une forte vis en bois, que l'on actionnait au moyen d'une barre de fer, pour faire descendre ou remonter le plateau.

L'opération de l'impression était fort lente, puisque pour chaque feuille il fallait serrer, puis desserrer la vis; et, lorsque le papier avait une certaine étendue, il fallait même l'imprimer en deux fois, les dimensions des plateaux de la presse étant des plus

restreintes.

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