Esprit du Mercure de France: depuis son origine jusqu'à 1792, ou choix des meilleures pièces de ce journal, tant en prose qu'en vers, Volume 3

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Barba, 1810 - French literature
 

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Page 93 - Bon dieu ! qu'il est pesant dans sa légèreté ! Que ses petits écrits ont de longues préfaces ! Ses fleurs sont des pavots, ses ris sont des grimaces; Que l'encens qu'il prodigue est fade et sans odeur! C'est, si je veux l'en croire, un heureux petit-maître; Mais si j'en crois ses vers , oh ! qu'il est triste d'être Ou sa maîtresse, ou son lecteur.
Page 179 - ... répand en chemin dans un autre plat et sur la nappe; on le suit à la trace. Il mange haut et avec grand bruit; il roule les yeux en mangeant; la table est pour lui un râtelier; il écure ses dents, et il continue à manger.
Page 362 - L'on a dit d'elle qu'elle n'était point sortie de chez elle , et qu'elle n'avait pas même mis la tête à la fenêtre. « Elle a passé sa vie à rassembler des plaisirs et des amusements de tout genre ; elle n'épargne ni soins ni dépense pour rendre sa cour agréable et brillante.
Page 289 - Aux lieux où règne la Folie Un jour la nouveauté parut : Aussitôt chacun accourut ; Chacun disait : « Qu'elle est jolie ! Ah! Madame la Nouveauté, Demeurez dans notre patrie ; Plus que l'esprit et la beauté Vous y fûtes toujours chérie. » Lors la Déesse à tous ces fous Répondit: « Messieurs, j'y demeure; » Et leur donna le rendez-vous Le lendemain à la même heure.
Page 384 - RETURN TO DESK FROM WHICH BORROWED LOAN DEPT. | This book is due on thé last date stamped below• or on the date to which renewed. Renewed books are subject to immediate recall. ^~ rif p 1 9 'û'?
Page 257 - Les cagots m'ont persécuté : Les cagots à ses pieds frémissaient en silence. Lui sur le trône assis , moi dans l'obscurité , Nous prêchâmes la tolérance. Nous adorions tous deux le Dieu de l'univers; Car il en est un, quoi qu'on dise. Mais nous n'avions pas la sottise De le déshonorer par des cultes pervers.
Page 271 - On lui sert au même instant un hachis fait du reste d'un gigot dont il avait diné. Se tournant alors vers M. Walpole, « Milord, ajoutat-il, pensez-vous qu'un homme qui se contente d'un pareil repas, soit un homme ,que la cour puisse aisément gagner? Dites au roi ce que vous avez vu ; c'est la seule réponse que j'aie à lui faire.
Page 179 - N'appréhendait-il pas assez de mourir? 121. — Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s'ils n'étaient point. Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de deux autres; il oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie; il se rend maître du plat, et fait son propre de chaque service: il ne s'attache à aucun des mets, qu'il n'ait achevé d'essayer de tous; il voudrait pouvoir les savourer tous tout à...
Page 257 - J'aurai vécu pour lui; je lui mourrai fidèle. Nous avons cultivé tous deux les mêmes arts Et la même philosophie; Moi sujet, lui monarque et favori de Mars, Et tous les deux parfois objets d'un peu d'envie. «, Il rendit plus d'un roi de ses exploits jaloux; Moi, je fus harcelé des gredins du Parnasse.
Page 179 - S'il fait un voyage avec plusieurs, il les prévient dans les hôtelleries, et il sait toujours se conserver dans la meilleure chambre le meilleur lit. Il tourne tout à son usage ; ses valets, ceux...

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