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CHARLOT

O U LA

COMTESSE DE GIVRY,

PIECE DRAMATIQUE.

Représentée fur le théâtre de Ferney, au. mois de septembre 1767.

imprimée dans l'édition de 1767.

CETTE pièce de fociété n'a été faite que pour exercer les talens de plufieurs perfonnes d'un rare mérite. Il y a un peu de chant et de danse; du comique, du tragique; de la morale et de la plaifanterie. Cette nouveauté n'a point du tout été destinée aux théâtres publics. C'est ainsi qu'aujourd'hui, en Italie, plusieurs académiciens s'amufent à réciter des pièces qui ne font jamais jouées par des comédiens. Ce noble exercice s'eft établi depuis long-temps en France, et même chez quelques-uns de nos princes. Rien n'anime plus la fociété; rien ne donne plus de grâce au corps et à l'esprit, ne forme plus le goût, ne rend les mœurs plus honnêtes, ne détourne plus de la fatale passion du jeu, et ne refferre plus les nœuds de l'amitié.

Cette pièce a eu l'avantage d'être représentée par des gens de lettres, qui, fachant en faire de meilleures, fe font prêtés à ce genre médiocre, avec toute la bonté et tout le zèle dont cette médiocrité même avait befoin.

Henri IV

Henri IV eft véritablement le héros de la pièce; mais il avait déjà paru dans la Partie de Chaffe représentée sur le même théâtre, et on n'a pas voulu imiter ce qu'on ne pouvait égaler. (1)

(1) M. de Voltaire avait changé le dénouement de cette pièce dans l'édition qu'il préparait; et c'est d'après ces nouvelles corrections qu'elle eft imprimée ici. Note des Editeurs.

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PERSONNAGE S.

LA COMTESSE DE GIVRY, veuve, attachée au parti d'Henri IV.

HENRI IV. Suite.

LE MARQUIS, élevé dans le château. JULIE, parente de la maison, élevée avec le Marquis.

LA NOURRICE.

CHARLOT, fils de la Nourrice.

L'INTENDANT de la maison.

BABET, élevée pour être à la chambre

auprès de la Comteffe.

GUILLOT, fils d'un fermier de la terre. Domestiques, Courriers, Gardes.

La fcène eft dans le château de la Comteffe de Givry, en Champagne.

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