r à Chalcis, y difpofoit de tout une autorité fouveraine, & par raifon extrêmement odieufe. A endre, le Roi, jeune encore, n'émaître de rien, & ne fuivoit que mpreffions qu'il lui donnoit. Il ogeoit à lui feul le maniement de es les affaires, comme aiant un pouvoir de faire tout à fon gré. Magiftrats de Macédoine & de Talie, les Officiers chargés de la des affaires, lui raportoient tout. 5 toutes les villes de Gréce à peiifoit-on mention du Prince, foit n eût des réfolutions à prendre, affaires à régler, des jugemens à er; foit qu'il fût question de déer des honneurs, ou d'accorder graces. Apelle fe réservoit tout, ifoit tout. y avoit lontems que Philippe informé de cette conduite, & il pportoit avec peine. Aratus le oit fouvent d'y mettre ordre, & oit de le tirer de fon irréfolution Eme.VIII. E it rien de fes difpofitions à fon ard, perfuadé au contraire qu'il ne roitroit pas plutôt devant le Roi 'on le confulteroit fur tout, accoude Chalcis au fecours de Léon S. J Quand il arriva à Corinthe, Léons, Ptolémée, & Mégaléas, qui mmandoient les corps de troupes plus diftingués, engagérent la jeufle à aller au devant de lui. Apelle, çu de la forte avec grande pompe & and appareil, & accompagné d'une ande troupe d'Officiers & de folts, va d'abord defcendre au logis Roi, où il prétendoit entrer come autrefois. Mais l'huiffier,qui avoit mot, l'arréte brufquement, en lui ant que le Roi étoit occupé. Etond'une réception fi extraordinaire à quelle il ne s'attendoit pas,il délibére tems fur le parti qu'il avoit à pren & enfin fe retire tout confus. Il a Nihil rerum morta- tentiæ non sua vi nixæ. tam inftabile ac flu-Tacit. Annal, lib. 13. cap. eft, quàm fama po 19. acortege dont ils étoit fail tehillipa fur le champ, & il alon logis fuivi de les feuls ques. Vive image, dit Poly de ce qui fe paffe à la Cour des R deceque doivent craindre les C dlaks plus accrédités. Il ne de jours pour voir tou le & leur élévation, & leur Semblables à des jettons, qui ment à l'autre paffent de la gande valeur à la plus petite au celui qui calcule, felon qu'il p Prince de leur être ou favoral contraire, aujourd'hui ils fon le plus grand crédit, & demai la dernière mifere & dans un général. Mégaléas, averti pa grace du Premier Miniftre de avoit à craindre pour lui-m penfa plus qu'à fe mettre à cou la faire, & il fe retira à Thé fant Leontius engagé pour lens dont il avoit répondu complices. Le Roi, foit pour ne p Apelle au defefpoir, foit aafon logis fuivi de les feuls dotiques. Vive image, dit Polybe, ce qui fe paffe à la Cour des Rois de ce que doivent craindre les Cour ans les plus accrédités. Il ne faut e peu de jours pour voir tout ennble & leur élévation, & leur chuSemblables à des jettons, qui d'un ment à l'autre paffent de la plus nde valeur à la plus petite au gré de Lui qui calcule; felon qu'il plait au ince de leur être ou favorable ou ntraire, aujourd'hui ils font dans plus grand crédit, & demain dans dernière mifére & dans un mépris néral. Mégaléas, averti par la diface du Premier Miniftre de ce qu'il oit à craindre pour lui-même, ne nsa plus qu'à fe mettre à couvert par fuite, & il fe retira à Thèbes, laifnt Léontius engagé pour vingt tans dont il avoit répondu pour fes mplices. Le Roi, foit pour ne pas pouffer pelle au defefpoir, foit qu'il ne se irfon Tuteur & fon Gouverneur, tinual deos entretenir quelquefois e lui,&dui laila quelques autres aneurs femblables mais il l'exclut Confeil,&adu nombre de ceUR id invitoit à fouper. S'étant rendu icyone, des Magiftrars lui offria un logement ibipréféra celui ratus qu'il ne quittoit point, & ec qui il paffoit les jours entiers! onna ordre à Apelle de s'en aller à rihche sb aneb DadaA 291 silos Aiant ôté à Léontius le comman nent des troupes qu'il avoir, lef elles furent envoiées ailleurs fous texte d'un befoin preffant, ille mettre en sprifon, en apparence le paiement des vingt talens dont Voit répondu pour Mégaléas, mais effer pour s'aflurer de fa perfonne pour fonder les difpofitions des upes. Léontius fit favoir cette nou te à l'Infanterie dent il avoit été le ef, qui auffitât députa au Roi pour préfentes une requêtesbportant efronchargeoit Léontius de quell e nouvelle accufatión qui eût éé C retis pour au mépris que indigne telle étoit la l arles Macédoniens étoient en alon d'ufen avec leur Roi) mai Los n'étoit renferme que lepenent des vingutalens, elle froi depaien en commun cette ze. Ce témoignage d'affection quiter la colére du Roi, & erer la mort de Léontius. Sur ces entrefaités arrivéren de les Ambaffadeurs de Rho de Chio après avoir fait confe Etoliens utie tréve de trente safarerent le Roi que ce étoit difpofé à la paix. Philipp a la téve, & écrivit aux all oier leurs Plenipotentiaires pour traiter de la paix avec liens. Il partit auffi de Léc s'y trouver & y arriva jours de navigation. Il reçut alors des lettres par Mégaléas de la Phocide ens, dans lefquelles ce hortoit les Etoliens à ne rie continuer la guerre:q ap E ure infigne telle étoit la liberté tles Macédoniens étoient en pofon d'ufer avec leur Roi) mais que Léonius n'étoit renferme que pour paiement des vingutalens, elle s'ofit de paier en commun cette fom. Ce témoignage d'affection ne fit irriter la colére du Roi, & accés er la mort de Léontius. ༢ 3 Sus ces entrefaités arrivérent d'EL ie les Ambaffadeurs de Rhodes & Chio après avoir fait confentir les liens à ufie tréve de trente jours. affurérent le Roi que ce peuple it difpofé à la paix. Philippe accepla tréve, & écrivit aux alliés d'enier leurs Plénipotentiaires à Patres ur traiter de la paix avec les Etoens. Il partit auffi de Léchée pour 7 trouver & y arriva après deux ་ urs de navigation. Il reçut alors des lettres envoiées r Mégaléas de la Phocide aux Étoens, dans lefquelles ce perfide exortoit les Etoliens à ne rien craindre, à continuer la guerre : que Philippe |